Ferrari 849 Testarossa : elle n'en a que le nom

Dernière modification : 11/09/2025 - 5

Ferrari vient de présenter sa nouvelle 849 Testarossa, appelée à remplacer la SF90 Stradale. Elle débarque avec une puissance à quatre chiffres (1 050 ch), une hybridation rechargeable et un nom mythique. Le tout pour un prix qui flirte avec les 500 000 € selon la carrosserie choisie. Une supercar taillée pour affronter l’Aston Martin Valhalla, mais qui soulève aussi son lot de critiques.

Son nom 849 correspond à 8 (=V8) 49 (490 cm3 par cylindre, tiré par les cheveux je vous l'accorde. Elle aurai du s'appeler 840 pour V8 4.0 litres).


Un moteur qui évite la faute de goût de la SF90

Premier bon point : Ferrari évite de refaire la bourde de la SF90 et de son V6. Un V6, même dopé à l’électricité, ça reste banal pour une Ferrari. Une Ferrari c’est un V8 minimum. Ici, on retrouve bien le V8 4.0 biturbo, gonflé à 830 ch rien que pour lui, auquel s’ajoutent trois moteurs électriques pour grimper à 1 050 ch cumulés. C’est violent, c’est chiffré, mais il faut aussi dire que la magie mécanique auditive est un peu étouffée par les turbos et les catalyseurs. Le moteur manque de voix. Une Ferrari, ce n’est pas qu’une fiche technique, c’est surtout une symphonie, et là, le concert est assourdi comme c'est déjà le cas depuis un paquet d'années.


Un style qui se perd entre rétro et tuning

La 849 Testarossa reprend des clins d’œil aux années 80 (308, 288 GTO, Testarossa d’époque) avec son bandeau noir à l’avant et ses proportions tendues. Mais dans le détail, ça devient chargé : spoilers, ailerons fixes et mobiles, appendices de tous côtés… Certes, ça génère 415 kg d’appui à 250 km/h, mais Ferrari oublie qu’une de ses forces était de combiner beauté et efficacité. Avant 2015, une Ferrari pouvait sortir d’un circuit et se garer devant un hôtel de luxe sans paraître vulgaire. Ici, on frôle parfois le tuning.


Technique

Sous son capot, on retrouve le V8 4.0 biturbo, retravaillé en profondeur : nouveaux culasses, collecteurs d’échappement repensés, turbos encore plus massifs (les plus gros jamais montés sur une Ferrari de série). Résultat : le bloc thermique développe 819 ch à 7 500 tr/min, avec un couple culminant à 842 Nm à 6 500 tr/min. Mais la magie vient surtout de l’hybridation. Trois moteurs électriques viennent épauler le V8 : deux logés à l’avant qui entraînent chacun une roue, et un troisième placé entre le V8 et la boîte à double embrayage à 8 rapports. L’ensemble délivre une puissance cumulée de 1 050 ch, envoyée aux quatre roues grâce à une transmission intégrale sophistiquée.


La batterie reste modeste : 7,45 kWh seulement, fournie par SK, permettant de parcourir 25 km en 100 % électrique. Un chiffre presque symbolique, mais suffisant pour homologuer l’auto dans les cases réglementaires actuelles. En mode EV, seuls les moteurs avant fonctionnent, et la vitesse est limitée à 130 km/h environ.


Côté chiffres purs, c’est du délire : 0 à 100 km/h en 2,2 secondes, 0 à 200 km/h en 6,3 secondes, et une vitesse de pointe qui dépasse les 330 km/h. Sur la piste maison de Fiorano, la 849 claque un chrono de 1’17’’5, soit 1,5 seconde de mieux que la SF90. La voiture génère en plus 415 kg d’appui à 250 km/h, grâce à une aérodynamique active complexe, avec aileron mobile et multiples appendices intégrés.

Le poids reste “contenu” à 1 570 kg à sec, identique à la SF90 malgré la sophistication technique. Pour y arriver, Ferrari mise sur une structure optimisée, un usage massif du carbone et des options comme les jantes en carbone (dans le pack Assetto Fiorano). Ce pack ajoute d’ailleurs une suspension recalibrée, des pneus Michelin Cup 2, une aéro plus agressive et un allègement de 30 kg.

En clair, la 849 Testarossa est à la fois plus puissante, plus affûtée et plus efficace que sa devancière. Mais tout cela se paie : 460 000 € pour le coupé, 500 000 € pour le Spider, sans compter les options, avec les premières livraisons prévues en 2026.

  • V8 4.0 biturbo de 819 ch + trois moteurs électriques pour un total de 1 050 ch.
  • 0 à 100 km/h en 2,25 s (2 pour la Model S) , 0 à 200 km/h en 6,35 s (6.9 pour la Model S).
  • Vitesse de pointe : plus de 330 km/h (322 pour la S).
  • Batterie 7,45 kWh pour 25 km d’autonomie électrique (reprise de la SF90).
  • Transmission intégrale avec double embrayage 8 rapports.
  • Poids à sec : 1 570 kg, identique à la SF90, ce qui reste franchement bas pour ce qu'elle est censée emporter dans ses entrailles techniques
  • Aérodynamique : 415 kg d’appui à 250 km/h (+6,5 % vs SF90).
  • Chrono sur Fiorano : 1 min 17,5 s (1,5 s de mieux que SF90).
  • Jantes 20 pouces, voies arrière élargies, freins agrandis, ABS recalibré, Torque vectoring.
  • Système prédictif FIVE (Ferrari Integrated Vehicle Estimator), qui anticipe les réactions du conducteur.

Bref, tout est là pour écraser la concurrence sur le papier.

Une hybridation qui n’évolue pas

Ferrari recycle la technologie hybride de la SF90, sans faire évoluer la batterie. Toujours ces 25 km anecdotiques en mode électrique, toujours un pack logé derrière les sièges. On pouvait espérer mieux en 2025. Ferrari promet que son premier modèle 100 % électrique de 2027 inaugurera enfin une batterie maison (ça fait peur quand on connait la fiabilité douteuse Ferrari pour tout ce qui concernent l'électrique et les périphériques ...), mais en attendant on se contente de vieux modules fournis par SK.

À l’intérieur, ça progresse sans convaincre

Le volant abandonne les commandes tactiles (bonne nouvelle) pour revenir à des boutons physiques, plus intuitifs. L’écran reste numérique, le sélecteur de boîte conserve son clin d’œil à la grille en H, et l’ambiance est sportive mais assez familière pour qui connaît les dernières Ferrari, et franchement ça reste assez sage pour une auto aussi exotique et pour l'époque (en 2025 les marques, même généralistes, se lâchent parfois plus !). Le coffre ? 74 litres.  On notera tout de même la présentation simultanée du coupé et du Spider, ce dernier représentant déjà plus de la moitié des ventes sur la SF90.


Conclusion

La 849 Testarossa a beau proposer des performances incroyables, aç ne percute plus autant à l'ère de l'électrique ... On attend déjà les drag race de Carwow contre les familiales tesla. Elle corrige toutefois la faute de goût mécanique de la SF90 en revenant au V8, mais elle reste muselée par les normes et se couvre d’appendices aérodynamiques qui entament son élégance. C’est une Ferrari impressionnante, mais pas forcément désirable pour les puristes. Reste que ses chiffres parlent d’eux-mêmes, et que dans ce jeu-là, Ferrari reste au sommet. Bref, achetez une 458 Italia d'occase, elle sera en plus bien plus facile à utiliser  dans ses retranchement, car les 570 ch sont parfaitement calibrés pour pouvoir en profiter pleinement tout en ayant des performances de premier ordre. Là c'est presque "trop puissant" et pas assez authentique.


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