Plan de l'article :
Vous souhaitez approfondir vos connaissances sur les boîtes automatiques ? Fiches-auto.fr passe pour vous en revue les technologies à votre disposition : boîte robotisée simple embrayage, double embrayage, CVT et BVA à convertisseur.
BOÎTE AUTO À CONVERTISSEUR DE COUPLE
L'embrayage est assuré par un système hydraulique à huile (convertisseur) et la boîte est constituée de trains épicycloïdaux contrairement à une manuelle (trains parallèles)
L'embrayage à disques que l'on connaît sur les boites manuelles est remplacé par un « convertisseur de couple hydraulique », qui transmet le couple moteur par l'intermédiaire d'un fluide. De par cette conception, le convertisseur peut « patiner », ce qui assure la fonction « embrayage ». C'est ce patinage qui est l'origine essentielle de la surconsommation de carburant induite par les premières BVA. Pour pallier ce défaut, un embrayage classique (dit « de pontage ») est souvent ajouté de nos jours. Il permet de court-circuiter le convertisseur dès que les conditions de fonctionnement le permettent, abaissant ainsi les pertes de charge et donc la consommation.
Les différents rapports sont obtenus grâce à des « trains épicycloïdaux » qui sont connectés entre eux grâce à des disques de friction et des freins pilotés par des électrovannes (le tout contrôlé par hydraulique).
Le dispositif, piloté hydrauliquement et électroniquement par un calculateur, choisit le meilleur rapport en fonction de diverses informations : position de la pédale d'accélérateur et du sélecteur de vitesse, vitesse de la voiture, charge moteur...
Pratiquement tous les constructeurs proposent au moins un modèle de transmission automatique, bien que les boites robotisées aient plus le vent en poupe à l'heure actuelle : EAT8 chez PSA, Tiptronic chez VW, Steptronic chez BMW...
Avantages :
Inconvénients :
ROBOTISEE SIMPLE EMBRAYAGE
L'embrayage est assuré par un système classique à disque de friction (idem mécanique) et la boîte se compose de trains parallèles (idem que sur mécanique). Si la disposition indiquée représente un moteur placé longitudinalement, on retrouve généralement ce type d'installation sur les voitures à moteur transversal (il suffit de mettre moteur+boite parallèlement aux trains roulants)
Faire la différence entre train épicycloïdal parallèle (images Audi A4 Titpronic/épicycloïdal et S-Tronic/parallèle) :
Il s'agit là très simplement d'une boîte de vitesses classique sur laquelle on a adapté un dispositif qui embraye, débraye et passe les vitesses à votre place. Ce « robot » (il y en a deux en réalité, un pour les vitesses et l'autre pour l'embrayage) est le plus souvent constitué d'actionneurs électro-hydrauliques.
Le tout est piloté par une électronique de plus en plus sophistiquée, prenant en compte une multitude de paramètres.
Deux modes de fonctionnement sont proposés :
A noter que vous pouvez passer de l'un à l'autre mode comme bon vous semble, en temps réel.
Avantages :
Inconvénients :
Quelques exemples :
BMP / ETG chez Peugeot-Citroën (justement pas très bonne ...), Quick Shift chez Renault, ASG chez Volkswagen (sur la Up!), SMG chez BMW ainsi que de nombreuses boites équipant les supercar ...
Voici la BMP6 de PSA sur une DS5 Hybrid4. Devenue ETG, elle n'est cependant pas géniale en terme d'efficacité
BOITE DOUBLE EMBRAYAGE
Le système se compose d'un embrayage à deux disques, chacun relié à une demi-boîte à trains parallèles. Idem que pour le schéma précédent, ce type de montage est majoritairement présent sur des autos à moteur transversal et non longitudinal comme on peut le voir ici.
Bien qu'on retrouve un mode auto et un mode séquentiel, comme sur une BVR à simple embrayage, la BVR à double embrayage est de conception fort différente. Elle est en fait un assemblage de deux demi-boîtes de vitesses. Chacune dispose de son propre embrayage.
Ainsi, lorsqu'un rapport est engagé, le rapport suivant est lui pré-engagé, ce qui autorise un changement de vitesse extrêmement rapide (moins de 10 millisecondes) car nous n'avons à attendre que le tour de passe passe entre les embrayages (l'un se décolle et l'autre prend sa place contre le volant moteur : très rapide donc. Il n'y a pas à attendre qu'un rapport se passe dans la boîte).
En outre, la transmission du couple est continue, ce qui évite tout à-coup.
En somme, la BVR à double embrayage cumule les avantages de la BVA et de la BVR à simple embrayage, sans leurs inconvénients.
Ce type de transmission rencontre à l'heure actuelle un franc succès sur les petites mécaniques, les grosses privilégiant encore la boîte à convertisseur dont l'onctuosité et la robustesse restent inégalées.
A lire : le fonctionnement détaillé des boîtes double embrayage
Avantages :
Inconvénients :
Quelques exemples : DSC chez Peugeot, EDC chez Renault, 7G-DCT chez Mercedes, DSG/S-Tronic chez Volskwagen et Audi...
VARIATION CONTINUE / CVT
Le système peut bénéficier d'un convertisseur hydraulique pour le démarrage (il n'y en a pas sur les versions d'Honda par exemple). La boîte est constituée de deux variateurs reliés par une courroie ou une chaîne mais pas d'engrenages/pignons, donc un seul rapport très long (car il modifie sa démultiplication constamment). On ne peut donc pas vraiment parler de boîte automatique même si c'est comme cela qu'elle est communément appelée.
Notez qu'il existe plusieurs méthodes pour créer cet effet de variation mais que le principe reste le même : faire varier en continue la démultiplication car il n'y a pas de rapports fixes déterminés par des engrenages calibrés d'avance.
Si vous avez déjà conduit une « mobylette », vous avez déjà eu affaire au principe de la variation continue ! La vitesse varie de manière progressive, sans passage de rapports.
Le système le plus courant est composé d'une courroie métallique et de poulies coniques dont le diamètre d'enroulement varie automatiquement en fonction du régime moteur (une autre version utilise le magnétisme mais le principe reste le même).
Certains modèles proposent tout de même un mode séquentiel, autorisant le conducteur à passer lui-même les rapports à l'aide d'un levier.
A lire : le fonctionnement détaillé des boîtes à variation continue CVT
Avantages :
Inconvénients :
Quelques exemples : Xtronic chez Nissan, Autoronic Mercedes, CVT chez le, Multitronic chez Audi...
Depuis la généralisation de l'hybride, une multitude de boîtes ont inondé le marché, avec toutes des fonctionnements et des conception différentes. Il sera impossible de généraliser sur la fiabilité de ce type de boîte car on ne peut pas vraiment les amalgamer tellement elles sont différentes. Il est donc d'autant plus important de vous renseigner avant l'achat, par le biais d'avis.
On peut citer en exemple : E-Tech, E-Power, e-DCS6, i-MMD ...
Le père de famille tranquille sera pleinement heureux avec une BVA à convertisseur ou même une CVT à variation continue. Le conducteur moyen (qui aime "envoyer" de temps en temps) voudra au moins une version à convertisseur. L'amateur de sportivité devra choisir entre une robotisée et une double embrayage. N'hésitez pas à donner votre opinion (retour sur expérience etc.) afin d'aider les internautes à faire leur choix. Merci à tous !
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