
La Clio 6 n’a pas encore été officiellement dévoilée que déjà les images circulent sur la toile. Des fuites qui font beaucoup parler, et pour cause : on a du mal à reconnaître l’ADN Renault dans ce nouveau modèle.

Difficile de ne pas être surpris en découvrant cette sixième génération. La Clio, c’est normalement une silhouette immédiatement identifiable, des traits qui rappellent toujours les générations précédentes. Ici, rien de tout ça. On perd littéralement l’ADN stylistique de la marque, au point que j'ai cru à de fausses images trafiquées, sans lien avec une fuite réelle. L’allure semble étrange, presque bancale, comme si différents éléments avaient été collés ensemble sans réelle cohérence. Cela surprend quand on voit à quel point les derniers modèles étaient particulièrement justes. Pour un modèle aussi stratégique il y a de quoi se poser des questions, ou alors Renault veut tuer la Clio et inciter à passer sur la gamme électrique E-Tech ...
La Clio grandit légèrement. Elle mesure désormais 4,12 m de long (+7 cm), 1,77 m de large (+39 mm) et 1,45 m de haut (+11 mm). L’empattement passe à 2,59 m (+8 mm), principalement pour loger les nouvelles jantes de 18 pouces. Avec ce gabarit, elle devient la plus imposante du segment, devant la Dacia Sandero. Pourtant, l’habitabilité n’évolue pas, l’espace arrière restant similaire à la Clio 5, suffisant mais pas plus généreux.


On ne sait pas encore si c’est une volonté assumée de rompre totalement avec le passé ou si Renault s’est laissé emporter dans une recherche de modernité qui tourne un peu au patchwork. Quoi qu’il en soit, ça ne laisse pas indifférent.

À l’intérieur, l’inspiration est plus claire. On retrouve une planche de bord qui reprend largement les codes de la Renault 5 E-Tech. La double dalle numérique est reprise presque telle quelle, ce qui donne une ambiance moderne et connectée. Selon les versions, ce seront deux écrans de 10 pouces, ou 7 pouces en entrée de gamme. À cela s’ajoute le système multimédia Google intégré, déjà vu ailleurs dans la gamme. On est donc sur une continuité technologique, mais avec une présentation qui surprend par sa familiarité avec la R5.

Les plastiques moussés disparaissent mais la personnalisation est mise en avant, avec 48 couleurs d’éclairage d’ambiance dès le deuxième niveau de finition. Le double écran OpenR est généralisé : 7 pouces derrière le volant en entrée de gamme, 10,1 pouces ailleurs, toujours couplés à un écran central tactile de 10,1 pouces. Le système multimédia OpenR Link avec Google intégré (Maps, Assistant, applis) est livré à partir du niveau Techno.
Le coffre reste inchangé en version micro-hybride : 391 litres, mais le seuil a été abaissé de 4 cm et le bouton d’ouverture est plus pratique, désormais placé sur le hayon. Un petit progrès d’usage, même si les chiffres ne bougent pas
La Clio 6 repose toujours sur la plateforme modulaire CMF-B, déjà utilisée sur la Clio 5, Captur ou Sandero, mais ici revue avec des évolutions empruntées aux récentes R5 et R4 électriques. Fini le diesel et les petits blocs 1.0 de 65 et 90 ch : la gamme débute désormais à 115 ch avec le nouveau 1.2 TCe micro-hybride 12 V, associé à une boîte manuelle à 6 rapports ou à la nouvelle boîte double embrayage EDC6. Une déclinaison GPL (1.2 Eco-G de 120 ch et 200 Nm) arrivera en 2026. L’offre culmine avec le 1.8 E-Tech full hybrid de 160 ch, combinant un 4 cylindres essence Atkinson, deux moteurs électriques et une batterie de 1,4 kWh. Cette version hybride revendique 8,3 s pour le 0 à 100 km/h et une conso mixte de 3,9 l/100 km, avec jusqu’à 80 % de roulage en mode électrique en ville.

Trois finitions sont proposées : Évolution, Techno et Esprit Alpine. L’entrée de gamme gagne un équipement enrichi (frein de parking auto, régulateur adaptatif, aide au maintien dans la voie, écran central 10 pouces). La Techno ajoute notamment les jantes alliage, la clim auto, l’instrumentation numérique 10,1 pouces et l’éclairage d’ambiance. L’Esprit Alpine, déjà plébiscitée sur la Clio 5, reçoit une présentation spécifique avec Alcantara, logos distinctifs et l’ensemble des aides à la conduite (dont le niveau 2 Active Driver Assist).
La commercialisation débutera en décembre 2025, après l’ouverture des commandes en octobre. Les prix ne sont pas encore définitifs mais devraient débuter autour de 22 000 € pour la 1.2 TCe de 115 ch, et avoisiner les 29 000 € pour l’hybride 1.8 de 160 ch. Des tarifs en hausse, mais qui reflètent la montée en gamme.
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