La vanne EGR (Exhaust Gas Recirculation) est un organe devenu incontournable sur les moteurs modernes. Sa mission est simple sur le papier : réinjecter une partie des gaz d’échappement dans l’admission pour réduire la formation d’oxydes d’azote (NOx) qui sont un irritant agressif pour les poumons. Mais derrière ce principe se cache une gestion fine, orchestrée par le calculateur, qui ouvre ou ferme la vanne en fonction de nombreux paramètres.
A lire : les calculateurs liés à la pollution / à la gestion moteur
Les NOx apparaissent surtout quand la température de combustion est élevée. Contrairement à ce que l’on pourrait croire ce n’est pas le carburant qui en est responsable, mais l’air lui-même : quand l’azote, normalement inerte, est soumis à plus de 1 800 °C, il se combine avec l’oxygène pour former des oxydes d’azote. Plus la combustion est chaude, plus le phénomène s’amplifie.
Et qu’est-ce qui rend les combustions si chaudes ? Les mélanges pauvres, riches en air et pauvres en carburant. C’est précisément la logique des moteurs modernes à injection directe, qu’ils soient essence ou diesel. Ces moteurs cherchent le rendement en exploitant des ratios air/carburant très ouverts, mais en contrepartie ils favorisent la production de NOx. L’EGR agit donc comme un “calmant” : en renvoyant une partie de gaz brûlés (inerte car pauvre en oxygène), on dilue l’air frais, on abaisse la température et on limite cette réaction chimique.
La vanne EGR n’est pas ouverte en permanence. Elle reste fermée lors des phases où la puissance est nécessaire, car les gaz brûlés dégradent le rendement. Elle s’ouvre surtout dans des contextes bien précis :
À l’inverse, elle reste fermée lors des accélérations franches, à pleine charge, et souvent à froid pour éviter d’encrasser trop vite le moteur.
Les moteurs modernes utilisent parfois deux circuits EGR, chacun avec ses avantages.
A lire : différence entre vanne EGR basse et haute pression (+ schéma)
Certains moteurs combinent les deux systèmes pour couvrir toutes les situations : l’EGR haute pression pour les basses vitesses et la réactivité, la basse pression pour les régimes stabilisés et les longues phases de croisière.
En réalité, la vanne EGR ne fonctionne jamais en “tout ou rien”. Son ouverture est modulée en permanence par le calculateur, qui prend en compte la charge moteur, le régime, la température, la pression turbo et même la demande du conducteur. C’est un compromis délicat entre performance, consommation et respect des normes antipollution.
La vanne EGR s’ouvre principalement quand le moteur n’a pas besoin de délivrer toute sa puissance, c’est-à-dire dans les phases calmes du quotidien. Elle permet de réduire la température de combustion et donc la formation de NOx, un polluant typique des mélanges pauvres et des combustions très chaudes.
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