
Le système ABS (Anti-lock Braking System) empêche les roues de se bloquer lors d’un freinage appuyé. Il fait aujourd’hui partie de l’équipement de base de toutes les voitures modernes. Son rôle est essentiel pour maintenir le contrôle de la direction et réduire la distance d’arrêt, en particulier sur sol glissant.
Quand les roues se bloquent, le pneu glisse sur la route au lieu de rouler. Résultat : la distance de freinage augmente et la voiture devient incontrôlable, même en tournant le volant. En clair, un blocage complet fait perdre toute adhérence et toute direction.
L’ABS se compose de trois éléments principaux : des capteurs de vitesse sur chaque roue, un calculateur électronique et un boîtier hydraulique qui régule la pression sur les freins. Chaque roue est surveillée en permanence.
Si l’une d’elles commence à se bloquer, le calculateur commande aussitôt une baisse de pression sur le frein concerné. Dès qu’elle se remet à tourner, la pression est rétablie. Ces ajustements ont lieu plusieurs dizaines de fois par seconde (souvent entre 10 et 20 fois par seconde selon les systèmes), ce qui explique les vibrations que l’on sent parfois dans la pédale.

Le dispositif agit roue par roue et permet d’exploiter au maximum l’adhérence disponible, sans dépasser le point de blocage. Aucune intervention humaine ne peut être aussi rapide ni aussi précise.
Une roue freine le plus efficacement juste avant de se bloquer, dans une zone de glissement appelée « slip optimal ». Ce glissement correspond à une différence de vitesse de 10 à 20 % entre la roue et la route. En dessous, la puissance de freinage est insuffisante ; au-dessus, la roue glisse et perd toute adhérence. L’ABS maintient donc cette limite idéale en temps réel, ce qui permet de maximiser la décélération tout en gardant la direction.
L’ABS est devenu obligatoire sur toutes les voitures neuves vendues en Europe depuis 2004 (règlement CE 661/2009). Côté deux-roues, il est imposé depuis 2016 pour toutes les motos de plus de 125 cm³. Ces obligations reflètent son importance en matière de sécurité active.
L’ABS sert de base à d’autres aides à la conduite comme l’ESP (contrôle de stabilité), l’ASR (antipatinage) ou l’EBD (répartition électronique du freinage). Tous ces dispositifs partagent les mêmes capteurs et le même bloc hydraulique, mais utilisent des logiques de calcul spécifiques selon la situation.
Le boîtier est situé entre le maître-cylindre et le circuit de freinage. Il reçoit les ordres du calculateur pour ajuster la pression de freinage à chaque roue. On le trouve sous le capot, souvent à proximité du réservoir de liquide de frein, monté sur un support rigide pour limiter les vibrations.

L’ABS régule la pression exercée par le maître-cylindre (pièce grise fixée au servofrein, sous le bocal blanc du liquide de frein).

C’est ce boîtier qui gère l’anti-blocage des roues.
L’AFU (Aide au Freinage d’Urgence) travaille en complément de l’ABS. Il amplifie la pression de freinage quand le conducteur appuie brutalement sur la pédale, afin d’obtenir immédiatement la puissance maximale. L’ABS, lui, intervient ensuite pour empêcher les roues de se bloquer. Les deux systèmes sont donc complémentaires mais leurs rôles sont bien distincts.
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