Articles auto > Nouveautés automobiles

Stellantis arrête l'hydrogène : comment enfoncer une porte ouverte

Dernière modification : 21/07/2025 - 4

Il aura fallu attendre 2025 pour que Stellantis réalise ce que bien des observateurs affirment depuis des années : l’hydrogène n’a pas sa place dans l’automobile légère. Le groupe annonce officiellement l’arrêt de son programme de véhicules à pile à combustible, y compris pour les utilitaires Pro One, pourtant en phase de production. Un revirement tardif, qui sonne comme une évidence pour ceux qui ont pris le temps d’analyser froidement les réalités techniques et économiques de la filière.

Sur notre site, cela fait longtemps que le diagnostic est posé : avec un rendement global calamiteux, une infrastructure quasiment inexistante, et un coût à la pompe digne d’un carburant de luxe, l’hydrogène n’a jamais été une solution viable pour le transport routier quotidien. Autre indice, Musk ne s'y est pas du tout intéressé, et dans le genre visionnaire et pragmatique on peut dire qu'il a fait ses preuves ... Le fait que des industriels de cette envergure aient pu s’illusionner aussi longtemps pose question. Espérer un basculement vers une mobilité hydrogène reposait plus sur la foi que sur la logique.

Stellantis invoque aujourd’hui des arguments que tout le monde connaît : trop peu de stations, un coût de production élevé, un marché bien trop étroit pour espérer une rentabilité. Il fallait donc « faire des choix clairs », selon Jean-Philippe Imparato, en recentrant les efforts sur l’électrique et l’hybride. Une décision pragmatique, certes, mais qui intervient alors que les signaux d’alerte étaient déjà rouges depuis belle lurette.

Cette décision n’est pas sans conséquences. La coentreprise Symbio, portée avec Michelin et Forvia, se retrouve en grande difficulté. Stellantis représentait à lui seul 80 % des commandes attendues. L’arrêt du programme compromet l’équilibre économique de la structure et met en péril plusieurs centaines d’emplois. Là encore, l’enthousiasme pour une technologie immature risque de laisser des traces.

L’hydrogène garde peut-être un avenir dans des niches spécifiques, comme l’industrie ou le transport lourd longue distance. Mais pour l’automobile du quotidien, il est temps d’admettre que la messe est dite. Stellantis vient enfin de le comprendre.

Il est aussi temps que les amateurs en herbe arrêtent de parler de cette technologie en expliquant que c'est mieux que l'électrique et le thermique, car pour ma part ils ont fini par user ma patience en voulant expliquer aux autre des problématiques qu'ils n'ont même pas effleurées d'un point de vue technique et logique.

Ecrire un commentaire

Valider mon commentaire

Sondage au hasard :