Rappel 1.2 PureTech Gen3 pour risque d'incendie
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Le moteur EB2 de troisième génération, censé tourner la page des déboires du 1.2 PureTech à courroie humide, fait l’objet d’un rappel massif. 237 992 véhicules sont concernés en France, produits entre 2023 et 2025. En cause : un simple oubli de serrage sur deux écrous du circuit haute pression. Pas de panne spectaculaire, pas de défaut de conception, juste une précaution pour éviter tout risque, aussi faible soit-il, de fuite d’essence.
Une opération de routine
Le souci concerne les raccords du tuyau haute pression entre la pompe et la rampe d’injection. Si les écrous ne sont pas assez serrés, une légère fuite peut apparaître, avec pour symptômes une odeur d’essence ou une surconsommation. Neuf cas ont été détectés, sans incident majeur. L’opération consiste à resserrer ces deux écrous ainsi que quelques vis sur la rampe. En moins de 30 minutes, l’affaire est réglée.
On est loin d’un problème structurel ou d’un défaut de conception. Il ne s’agit pas d’un rappel pour moteur qui casse ou qui encrasse son huile, comme on a pu le voir sur la génération précédente. Ici, on parle d’un détail d’assemblage qui se corrige sans démonter le moteur. De quoi éviter toute dramatisation inutile.
Quels modèles sont concernés ?
La liste est longue car le moteur EB2 Gen3, désormais à chaîne de distribution, a été largement diffusé dans le groupe. Il équipe les versions 100 ch (essence ou hybridées) et 136 ch mild hybrid. Voici la répartition :
- Alfa Romeo : 2 108 Junior
- Citroën : 54 803 unités (Basalt, C3, C3 Aircross, C4, C4X, C5 Aircross, C5X)
- DS : 5 932 exemplaires (DS3 II, DS4 II)
- Fiat : 7 184 véhicules (Grande Panda, 600)
- Jeep : 3 167 Avenger
- Lancia : 378 Ypsilon
- Opel : 15 263 unités (Corsa, Mokka, Frontera, Astra, Grandland)
- Peugeot : 149 157 véhicules (208 II, 308 III, 408, 2008 II, 3008 II et III, 5008 II et III)
Les clients concernés recevront un courrier avec accusé de réception. Le passage en atelier est gratuit, comme toujours dans le cadre d’un rappel constructeur.
Un souci bénin, mais un rappel obligatoire
Ce type de rappel n’a rien d’inhabituel. Même avec un moteur neuf et mieux conçu, une petite erreur sur la chaîne d’assemblage peut arriver. La réglementation impose un rappel dès qu’un risque d’incendie, aussi faible soit-il, ne peut être totalement exclu. Mais ici, le risque reste très limité : il faudrait une fuite persistante non détectée, et une condition de température très précise, pour qu’un départ de feu soit envisageable. Les neuf cas relevés n’ont pas généré d’accident grave. Il s'agit donc plus d'un excès de prudence que d'un véritable danger.
Un contraste avec la génération précédente
Ce rappel arrive dans un contexte particulier. Le nouveau 1.2 à chaîne a été conçu pour tourner la page des problèmes de courroie de la génération précédente. Ce n’est donc pas une bonne publicité, même si le souci n’a rien à voir. Il faut bien différencier un ajustement ponctuel sur la chaîne de montage d’un vice technique structurel. Ici, la base moteur reste saine, et aucune alerte sérieuse n’a été détectée sur la fiabilité globale du bloc.
À relativiser
Certains médias ou forums risquent de s’emballer. Mais il faut garder la tête froide : ce genre de campagne est classique, et même plutôt rassurant sur le suivi qualité. Un simple resserrage, une opération préventive, un risque limité. Bref, pas de quoi remettre en question l’ensemble du projet EB2 Gen3. Si tous les rappels pouvaient être aussi bénins, ce serait plutôt une bonne nouvelle pour les automobilistes.
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