Chez BYD, l’hybride n’est pas une boîte auto classique ni une transmission à trains épicycloïdaux. Le cœur du système est un ensemble compact appelé EHS, pour Electric Hybrid System. Il regroupe un moteur thermique 1.5, deux machines électriques et un rapport mécanique unique avec des embrayages. L’idée est simple sur le papier, très efficace dans la pratique.
Petit bonjour au formateur avec qui j'ai sympathisé à Lyon. Il formait cette dame qui croulait sous les informations techniques ! Une formation express mais rude ...
Le système hybride de BYD repose sur une logique simple : le moteur thermique n’est pas là pour tracter, mais pour produire. Il tourne la plupart du temps en générateur, entraînant le moteur P1 qui recharge la batterie ou alimente directement le moteur électrique de traction P3. On se retrouve donc, dans la pratique, avec une voiture qui se comporte comme une électrique dans l’immense majorité des situations. Le thermique reste en veille, prêt à soutenir ou recharger, mais sans intervenir directement sur les roues tant que la batterie conserve un niveau de charge correct. Ce choix d’architecture permet de maintenir le moteur essence dans sa zone de rendement optimale, avec des régimes constants et une consommation stabilisée. La sensation de conduite est donc celle d’un véhicule électrique, sans rupture, avec un couple immédiat et une gestion fluide de l’énergie. Dans les fiches techniques, BYD met d’ailleurs en avant la puissance du moteur électrique en chevaux, le moteur P3 dépassant souvent les 160 ch selon les modèles, tandis que le 1.5 thermique varie entre 100 et 130 ch selon qu’il soit atmosphérique ou turbo. C’est une philosophie claire : l’électrique mène la danse, le thermique ne fait que suivre pour prolonger la partition.
DM-i Transversal
(deuxième version en 4X4)
DM-o : longitudinal
(deuxième version en 4X4)
Deux machines électriques sont intégrées dans le carter.
Un embrayage permet de ponter mécaniquement le thermique sur l’arbre de sortie à vitesse soutenue. Pas de variation continue, pas de planétaires, juste un chemin direct quand c’est pertinent pour le rendement.
Récupération d’énergie : à la décélération, c’est P3 qui régénère prioritairement, car il est connecté aux roues. P1 n’est pas utilisé pour récupérer l’énergie des roues, il sert surtout de génératrice entraînée par le thermique. En prise directe très appuyée, l’électronique peut limiter la régénération maximale pour préserver l’agrément, mais P3 reste l’acteur principal.
Un rapport fixe, c’est moins de pertes et moins de pièces. BYD s’appuie sur la large plage d’utilisation du moteur électrique P3 pour couvrir les bas et moyens régimes. À haute vitesse, l’embrayage vient connecter le thermique, ce qui évite de faire tourner P3 en zone défavorable pendant longtemps. Résultat, une sobriété élevée en ville comme sur voie rapide, sans CVT ni multi-embrayages compliqués. C’est un vrai choix d’ingénierie intermitent mais cohérent.
Les valeurs ci-dessous sont indicatives, elles varient selon les marchés et les phases, mais donnent une photographie réaliste de la famille DM-i / DM-o.
Élément | Ordre de grandeur | Remarques |
---|---|---|
Batteries LFP Blade (PHEV) | 8 à 27 kWh utiles | 8,3 kWh, 18,3 kWh et packs supérieurs selon versions |
Moteur P3 (traction) | environ 160 à 215 ch | Couple élevé disponible instantanément, FWD sur DM-i |
Moteur P1 (générateur) | environ 40 à 95 ch | Dimensionné pour le rendement du 1.5 et les besoins énergétiques |
1.5 Atkinson | environ 110 à 115 ch | Optimisé rendement, rôle majoritairement générateur |
1.5 Turbo (DM-o) | environ 135 à 160 ch | Couple supérieur, utile pour prise directe et charges lourdes |
Prise directe | 1 rapport | Embrayage piloté, activation à vitesse soutenue |
La technologie DM-i équipe notamment Qin Plus, Destroyer 05, Song Plus, Song L/Sealion 6, Tang, Han et d’autres variantes régionales. La version DM-o alimente des modèles plus lourds ou orientés usage utilitaire et loisirs, comme le pickup Shark et des dérivés plus performants.
En ville, la voiture fonctionne la plupart du temps comme une électrique. Le thermique se réveille pour soutenir la charge, toujours dans sa zone de rendement. Sur voie rapide, le pontage direct du 1.5 évite de faire turbiner P3 en continu, ce qui maintient la conso basse et la température sous contrôle. Les transitions entre série, parallèle et direct sont pilotées par l’électronique selon la charge pédale, la vitesse et l’état de charge batterie, sans intervention du conducteur.
Deux machines électriques dans la même boîte, un 1.5 pensé pour produire proprement, un embrayage qui ne sert qu’à connecter le thermique quand c’est utile. P3 tracte et régénère, P1 génère. Quatre usages clés : EV, série, parallèle, direct. Le tout avec une batterie LFP robuste et des puissances suffisantes pour couvrir de la compacte à l’utilitaire léger. Simple à expliquer, très malin à l’usage.
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