JLR, saison 2025 : quand la poisse devient une stratégie

Dernière modification : 24/11/2025 -  0


L’automobile aime les drames, mais Jaguar Land Rover semble avoir décidé d’en faire un genre littéraire. Le constructeur britannique a signé un deuxième trimestre franchement douloureux, avec –24 % de revenus et un arrêt mondial de la production pendant cinq semaines. La cause ? Une cyberattaque qui a transformé les usines en musées industriels, plus quelques tarifs douaniers américains venus achever ce qui restait debout. Autant dire que le Q2 FY26 restera dans les mémoires, mais pas pour les raisons espérées.

Un trimestre en chute libre

Les chiffres ne mentent pas, même si on aimerait bien qu’ils plaisantent. JLR affiche un chiffre d’affaires de 4.9 milliards de livres, et 11.5 milliards sur le premier semestre, en baisse de 16 % par rapport à l’année précédente.
La marque explique cette dégringolade par deux choses :

  • la cyberattaque qui a stoppé net la production en septembre,
  • la mise au repos progressive des vieux modèles Jaguar (ce qui, soyons honnêtes, n’a surpris personne).

Côté résultats financiers, la situation est encore plus acrobatique. Le constructeur passe de +398 millions l’an dernier à –485 millions de livres ce trimestre. Une petite correction de trajectoire, comme on dit dans les communiqués diplomatiques.

Cyberattaque, coûts exceptionnels, ambiance de fête

Les "éléments exceptionnels" du trimestre portent bien leur nom : 238 millions de livres.
Sur cette somme,

  • 196 millions sont liés à la cyberattaque,
  • 42 millions à un plan de départs volontaires qui a poussé 500 employés vers la sortie.

On pourrait presque croire que le serveur de JLR avait décidé de saboter les comptes avant de tomber en panne.

L’EBIT suit logiquement la pente : –8.6 % au Q2 et –1.4 % sur le premier semestre. Conséquence directe : la direction revoit ses ambitions annuelles à la baisse, espérant désormais naviguer entre 0 % et 2 %. On a vu des objectifs plus flamboyants.

La communication corporate, pourtant, tente d’y croire

Le CEO Adrian Mardell, qui s’apprête à partir à la retraite après 35 ans de service, tente de garder la face.
Selon lui, JLR a montré une « forte capacité de récupération » après l’incident. Une phrase qui sonne un peu comme "tout va bien" dans un avion dont un moteur vient de s’arrêter.

Au moins, la production serait enfin revenue à un niveau normal. Normal selon quel référentiel, on évitera de le demander pour ne pas gâcher l’espoir ambiant.

Et maintenant, place à l’électrique (et à la succession)

Deux modèles électriques à venir (un Range et une Jaguar) sont censés remettre JLR dans le sens de la marche, redorer la marge, séduire les marchés, aligner les planètes… bref, tout faire en même temps.
Et pendant que tout cela se prépare, Mardell passe le relais à PB Balaji, ancien directeur financier de Tata Motors, censé ramener un peu d’ordre dans tout ce chaos.

On lui souhaite bon courage. Peut-être même une talisman porte-bonheur, vu les derniers mois.


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