Avec un total de 116 376 immatriculations sur le mois de juillet, le marché des voitures particulières recule de 7,7 % par rapport à l’an passé. Un chiffre en baisse, mais qui s’inscrit dans une tendance générale plutôt attendue compte tenu du contexte. Et quand on regarde du côté des prises de commandes, ce n’est guère plus réjouissant : -18 % par rapport à juillet 2024, signe que les prochains mois risquent d’être à la peine eux aussi.
Énergie | Immatriculations | Évolution | Part de marché |
---|---|---|---|
Électrique | 19 547 | +14,8 % | 16,8 % |
Hybride rechargeable | 8 415 | -8,2 % | 7,2 % |
Hybride non rechargeable | 53 186 | +9,8 % | 45,7 % |
Essence | 24 919 | -33,4 % | 21,4 % |
Diesel | 6 816 | -28,3 % | 5,9 % |
GPL | 3 463 | -21,2 % | 3,0 % |
Hydrogène | 30 | +114,3 % | 0,0 % |
GNV / Superéthanol | 0 | -100 % | 0,0 % |
Le grand gagnant du mois, contre toute attente, c’est encore une fois la voiture électrique. Oui, même si certains s’amusent à tordre les chiffres pour faire croire à un effondrement (en utilisant le cumul des ventes depuis le début de l'année en omettant de préciser que la baisse est moindre que dans les autres catégories ...). Attention aux médias et chaîne Youtube qui tordent la vérité et appuient leur business model sur l'électrique-bashing qui fonctionne bien car ce sont des thèmes très clientélistes. Elle reste la seule technologie majeure à progresser significativement (+14,8 %), avec une part de marché solide (16,8 %).
Les hybrides non rechargeables explosent aussi (+9,8 %), mais cette catégorie est à relativiser fortement. En réalité, on assiste surtout à une bascule administrative : de nombreuses "essence" sont désormais comptabilisées comme hybrides légères (MHEV), alors qu’il s’agit peu ou prou du même moteur agrémenté d’un petit alterno-démarreur. C’est donc un simple transfert de case, et non un engouement technologique.
Quant à l'éthanol, la hausse du prix du carburant semble avoir tué ce carburant depuis un bon moment ... Les acteurs économiques du secteurs doivent d'ailleurs disparaître les uns après les autres.
Les thermiques purs, quant à eux, s’enfoncent lentement. L’essence chute de plus de 33 % pour la raison expliquée juste avant, et le diesel n’est pas mieux loti avec -28,3 %. Ces deux carburants continuent leur lente disparition des catalogues et des ventes.
Mois | Commandes 2024 | Commandes 2025 | Variation |
---|---|---|---|
Juillet | 115 936 | 95 055 | -18,0 % |
Cumul janvier-juillet | 1 055 910 | 957 373 | -9,3 % |
Après un léger rebond sur mai et juin, juillet montre que la reprise n’est pas encore bien ancrée. Les prises de commandes s’effondrent de 18 % par rapport à l’an dernier, laissant présager un automne plutôt calme dans les concessions. Le cumul depuis janvier montre un recul de 9,3 %, une tendance qui pourrait peser sur les résultats de fin d’année.
Mois | Commandes VP 2024 | Commandes VP 2025 | Variation |
---|---|---|---|
Janvier | 198 015 | 153 298 | -22,6 % |
Février | 171 231 | 149 942 | -12,4 % |
Mars | 187 077 | 180 251 | -3,6 % |
Avril | 126 923 | 107 723 | -15,1 % |
Mai | 104 115 | 107 008 | +2,8 % |
Juin | 152 613 | 164 096 | +7,5 % |
Juillet | 115 936 | 95 055 | -18,0 % |
Cumul janvier-juillet | 1 055 910 | 957 373 | -9,3 % |
Véhicules utilitaires légers | Juillet 2025 | Variation |
---|---|---|
Commandes | 20 596 | -10,3 % |
Immatriculations | 31 922 | -0,8 % |
Si les ventes d’utilitaires restent relativement stables (-0,8 %), les commandes fléchissent fortement (-10,3 %), ce qui confirme une certaine frilosité du côté des entreprises. Fait intéressant : les utilitaires électriques progressent encore de 29,4 %, preuve que l’électrification de la flotte professionnelle avance lentement mais sûrement.
Le mois de juillet confirme que le marché automobile français reste fragile. Si l’électrique continue à tirer son épingle du jeu, c’est bien l’ensemble des énergies thermiques qui s’enfonce. Derrière les chiffres parfois flatteurs des hybrides non rechargeables se cache en réalité une restructuration du parc thermique, pas une révolution technologique. Les mois à venir seront scrutés de près, notamment au niveau des commandes, qui annoncent déjà une rentrée difficile.
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