Vous connaissez la principale problématique des énergies renouvelables ? Oui, c'est bien que ce type de centrale n'est pas pilotable, à savoir qu'elle produit de l'énergie de manière anarchique : quand il fait beau et qu'il y a du vent sans possibilité de moduler. Cette situation est si pénalisante qu'elle va jusqu'à remettre en cause l'intérêt de la production d'électricité par ce moyen.
Une des solutions pour palier à ce problème est de mettre en place des unités de production d'hydrogène par l'électrolyse : quand le renouvelable produit du jus, sans qu'il n'y en ait besoin sur le moment, on se sert de cette énergie pour fabriquer de l'hydrogène (l'énergie est donc stockée et réutilisable). C'est pour ça que l'hydrogène a tant la cote en ce moment, il pourrait bien réparer les bêtises de ceux qui ont bâti à la hâte des centrales renouvelables (ou plutôt à énergie renouvelable) sans prendre en compte la subtilité de la réalité.
Sur cette EV6 on peut extraire l'énergie de la batterie en se branchant sur l'auto. Les marques prévoient donc que les voitures deviennent des piles roulantes ...
A lire aussi : Pourquoi le renouvelable n'est pas forcément viable dans l'état actuel des choses
L'astuce que je viens de vous partager avec l'hydrogène peut finalement aussi être appliquée avec les voitures électriques. Comme nous l'avons vu dans un autre article, si tout le parc se convertit à la voiture électrique les besoins vont exploser ...
L'idée est donc que le surplus d'énergie produit par le solaire et l'éolien pourrait donc trouver sa place dans nos batteries de traction !
En effet, au lieu de vendre à perte à d'autres pays l'électricité générée pour rien (dans le cas contraire le réseau "explose", c'est un problème technique très important qui peut mettre tout par terre) cette énergie serait canalisée dans les batteries de voitures, qui seront dans l'avenir très nombreuses à biberonner sur les prises de France.
Rappelons que les ménages consomment 175 TWh et qu'il faudrait environ 110 TWh de plus pour alimenter 40 millions de voitures ...
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Par Fab i trois TOP CONTRIBUTEUR (Date : 2022-06-13 16:24:30)
Bonjour à vous,
Vous nous lancez là un bien gentil débat, justement très d'actualité en regard des propositions soumises au parlement européen par la commission européenne, du moins pour ses sous-commissions des questions transport, énergie et environnemental, au travers des 14 propositions faites dans le cadre du "pacte vert" à ce parlement la semaine dernière.
Car si l'éolien chez nous a plutôt démarré à l'orée du début des années 2000, il avait pris bien plus d'avance chez nos voisins néerlandais ou danois par exemple. Donc acte, l'union européenne au travers de sa compétence acquise par le traité de Lisbonne entré en vigueur au 1er Janvier 2009 a repris le flambeau, soit quasiment 10 ans plus tard, avec des outils et des moyens nouveaux, que le traité de Maastricht ne lui permettait pas.
Quant à l'ère "moderne" des voitures électriques, quant bien même BMW avait des 1602 électrique au JO de Munich en 1972, et Peugeot des 106 à batteries au plomb dans les années 2000...., on peut en situer le démarrage sérieux à l'aube de la 2ème décennies de ce siècle, avec donc des voitures électriques dotées de batteries Lithium-ion (Renault Zoé, Nissan Leaf, BMW i3, Chevrolet Volt et Opel Ampéra...).
On pourrait donc associer l'idée d'un démarrage conjoint du développement de l'automobile électrique et des éoliennes dans des intérêts communs à partir des années 2010 et suivantes, dans le cadre d'une complémentarité sur le réseau, les une injectent, les autres soutirent, j'en doute :
> D'une part l'éolien avait démarré bien avant l'essor de la voiture électrique
> D'autre part la recharge des voitures électriques impose des contraintes réseaux qui ne pourront être absorbées que par le seul éolien
De fait en terme de réseaux, ces deux là sont des "chieries" de 1ère classe :
> Les 2 sont en plein essor, donc vont venir de plus en plus nombreux inter-agir avec ce réseau soit en soutirant, soit en injectant, posant des risques de plus en plus accrus, soit en terme de pénurie (demande trop élevée), soit en terme d'abondance (offre trop élevée)
> L'éolien est non pilotable, donc sa production ne peut être rationalisée, de plus en terme d'intervention réseau donc stabilité de fréquence (+/- 0,05 Hz) par action en terme de puissance réactives et de tension (+/- 5 %) par actions en terme de puissance active, on (EDF) ne peut rien faire à part découpler du réseau les éoliennes perturbatrices suivant des protocoles établis avec les producteurs, dès que les limites d'ajustement automatique du générateur synchrone d'une éolienne lambda sont atteintes, soit par manque de vent, soit par excès de ce dernier.
> Etablir des prédictions en terme de temporalité, d'appel de courant et de quantité d'énergie à délivrer en regard d'une recharge d'une voiture électrique lambda relève de la gageure, même si la recharge en fin de journée à partir de 17h, la recharge le midi en 12h et 14h, les recharges sur les périodes de vacance ou de week-end devraient assez rapidement être anticipables.
Cela dit, la commission de régulation de l'énergie (CRE) dont la fondement est l'article 194 du Traité de Lisbonne, en collaboration avec EDF et notamment sa DOAAT dont l'expertise fait partie de l'excellence française (Modélisation mathématique, Calcul de probabilité, Protocole technique, Analyse de risque...etc) a permit à la CRE de définir des protocoles d'ajustement à l'échelle européenne, et régit chez nous par le code de l'énergie. EDF au travers de ses services R&D et la fameuse DOAAT (direction optimisation amont/aval & Trading) travaille donc sur du plan triennal, quinquennal et décennal en regard, entre autres de ces points.
Le grand changement qui lit désormais l'automobile électrique et l'éolien est donc seulement entrain d'arriver en regard des dernières propositions intéressant le "pacte vert" de la commission européenne votées au parlement européen, et qui là du coup, porte une obligation d'une part d'énergie renouvelable et décarbonée quantifiée et non négligeable dans l'alimentation des voitures électriques avec des échéances à l'horizon 2030 pour l'Europe.
Pour l'hydrogène, 2 usines prévues alimentées par les parcs marins de haute et basse Normandie à St Jean de Folleville (76) et Notre dame de Gravenchon (76) entre Tancarville et la dernière nommée en basse seine, sont en cours de réalisation, donc de ce coté c'est en marche, restera à voir quelle sera la destination de cet hydrogène décarboné,
industrie, transport.....??, car la aussi dans le cadre du pacte vert la "bécane" est en route avec des obligations de production décarbonée pour ce gaz et une révision de la directive sur la taxation des énergies qui risque de taper dur pour ceux et celles qui ne respecteront par les objectifs fixés (neutralité carbone en Europe pour 2050).
Quant à la fameuse V2G (Vehicle-To-Grid), née à l'origine au Japon et intégré à leur standard ChaDemo, afin de permettre en cas de catastrophes naturelles qu'un foyer puisse disposer d'énergie électrique en retour, ce concept fait son chemin chez nous :
> EDF via IZIVIA propose des bornes intégrant ce système, dès lors il sera piloté par courant porteur à fréquence par action d'une part sur le linky pour que l'abonné soit découplé du réseau, et d'autre part sur la borne de charge pour inversion du processus, la batterie passant de récepteur source à recharger au statut de source de remplacement, la borne de recharge intégrant un onduleur et son by-pass.
> Le code de l'énergie a introduit un article faisant obligation à tous les fournisseurs ou producteurs d'énergie de mettre à disposition d'EDF la totalité de cette dernière dans le cadre des protocoles d'ajustement à la pénurie ou à l'abondance de niveau tertiaire (les niveaux primaire et et secondaire du protocole étant automatisés)
, donc comment sera statuée l'auto électrique transformée en "biberon" à watt...??
> La gestion de la bascule peut aussi être envisagée sous la forme du protocole "effacement jour de pointe" dit EJP en place avec EDF depuis les années 80, où le client prévenu la veille par informations visuelles (voyant, courriels...) doit à partir de 6 h le lendemain et pour 24 h minimum à concurrence de 21 jours par an, tenir des engagements en terme de soutirage d'énergie sur le réseau EDF. Ainsi pour nombre de cas, des bon vieux groupes électrogènes au FOD (fuel oil domestique) prennent le relais...., là cela serait l'auto du foyer......lol
Donc qui de la poule (l'éolien) et de l'oeuf (la voiture électrique - VE) est tenu ou lié à l'autre...?? si désormais c'est tranché du moins politiquement, techniquement l'éolien ne suffira pas dès une présence significative des VE.
(Sources: UE, CRE, EDF et Ouest-France)
Cordialement
Suite des 2 commentaires :
Par Bug Haty TOP CONTRIBUTEUR (Date : 2022-06-11 14:55:30)
Vous poussez le paradoxe un peu plus. D'abord pour quelles raisons on revendrait l'électricité à l'étranger à perte ? Deuxio, il faudrait se réjouir de brancher son aspirateur sur son VE ? Je vous laisse imaginer la scène...
Décidement, la marche forcée vers l'électrisation des autos, revient à l'asséchement de la mer d'Aral pour faire pousser du coton dans le désert.
Le monde réel est plein de surprise. Qui aurait imaginer le délire du "lockdown" avec le COVID... A mesure que les années vont passer, on va se rendre compte que le réchauffisme est aussi un délire qui nous conduit à une vraie catastrophe.
Autre point qui me gêne, c'est le peu de réaction, sur ce bloc, à la décision de la commission européenne, de bannir les moteurs thermiques à partir de 2035...
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