Plan de l'article :
L’avènement des voitures électriques a marqué une révolution dans le secteur automobile, secteur qui n'avait pas vraiment bougé depuis près d'une centaine d'années. Cependant, avec l'augmentation de leur présence, une question, aussi effrayante que fascinante, émerge : la voiture électrique peut-elle être transformée en une bombe roulante pilotée à distance ? Cette hypothèse, qui relève à la fois de la cybersécurité et de la technologie des batteries, mérite d’être examinée, notamment dans un contexte de risque accru de conflit mondial où les Etas ont des capacités technologiques avancées. Les bippers piégés du Liban ont fait émergé ce scénario que je tenais à partager à mes lecteurs.
Comment cela peut-il se produire d'un point de vue technique ? Vous allez voir que c'est finalement très simple à imaginer, car les batteries sont en réalité de véritables bombes qui n'attendent qu'à exploser ...
En tout cas c'est quelque chose qui est impossible à faire avec une voiture thermique, car même en contrôlant tous les calculateurs on ne peut produire aucune explosion ou incendie.
Le danger potentiel réside principalement dans la manipulation des systèmes électroniques internes des voitures électriques, et plus particulièrement au niveau du BMS (Battery Management System) et de la gestion thermique de la batterie. Les différents systèmes électroniques contrôlent la température, la charge et la décharge de la batterie pour garantir un fonctionnement sûr, car une batterie est une sorte de "soupe chimique" qui doit être manipulée avec précaution pour ne pas que les choses dégénèrent. Tout le courant qui sort et qui entre doit être fait d'une manière précise pour ne pas que tout s'embrase. En prenant le contrôle de ce système, un pirate informatique pourrait théoriquement manipuler la batterie de manière dangereuse.
Si la batterie est soumise à une sollicitation excessive, via une forte décharge ou un cycle de charge inapproprié, sa température interne augmente au point de devenir critique. De plus, le système de préconditionnement des batteries, utilisé pour amener la batterie à une température optimale avant un trajet, pourrait être détourné pour accélérer cette surchauffe ...
Lorsque la batterie atteint une température trop élevée, des poches de gaz se forment à l’intérieur des cellules de la batterie. Cette pression interne finit alors par percer l’enveloppe de la cellule, provoquant alors un court-circuit entre la cathode et l’anode. Ce court-circuit entraîne une combustion spontanée de la batterie, pouvant rapidement se transformer en incendie généralisé. Si ce phénomène se produit en plein milieu d’une rue bondée ou plus grave dans un parking souterrain, les conséquences pourraient être catastrophiques.
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Qu’en serait-il si des milliers, voire des millions de véhicules électriques étaient simultanément compromises ? En cas de conflit mondial ou de cyberattaque de grande ampleur, un ennemi pourrait pirater en masse des voitures électriques, transformant les routes en un théâtre d’explosions spontanées. Ce scénario soulève des inquiétudes majeures quant à la sécurité nationale et publique, d'autant plus avec les guerres modernes qui font parfois parler plus les systèmes informatiques que les bombes (rappelez-vous des centrifugeuses destinées à enrichir l'uranium de l'Iran ...).
Les véhicules connectés, dont les mises à jour logicielles se font souvent à distance, augmentent cette vulnérabilité. Bien que les constructeurs mettent en place des systèmes de sécurité rigoureux, la menace d’une brèche dans ces systèmes reste un danger à ne pas négliger. Un moyen d'y remédier serait éventuellement d'employer un dispositif décentralisé impiratable de type blockchain pour les systèmes embarqués, en utilisant Ethereum, Cardano ou Solana pour ne citer qu'eux (bien qu'il ne faut pas non plus que les clés privées soient dérobées, seule vulnérabilité de ce dispositif). Mais ici j'avoue m'avancer un peu rapidement, car cela induit d'autres contraintes techniques que je n'envisage pas forcément (toute voiture doit alors être constamment connectée pour fonctionner ..).
Face à cette menace potentielle, certains pourraient se demander s’il est nécessaire de mettre en place un moratoire sur la voiture électrique. En effet, dans un contexte de cyber guerre ou de conflit international, la possibilité que des milliers de véhicules soient détournés pour causer le chaos dans les rues est un scénario que les autorités devraient envisager. Et que dire de voitures qui seraient pilotées à distances pour servir de projectiles ambulants ... La sécurité publique passe aussi par l'anticipation des nouveaux types d'attaques, car je rappelle encore une fois que les moyens de certains pays sont colossaux, et la Russie est par exemple très redoutable dans ce domaine.
Bien entendu, cette hypothèse, bien que techniquement envisageable, reste encore du domaine de la spéculation. Le contrôle des BMS est complexe, et les constructeurs travaillent activement à sécuriser leurs systèmes contre ce genre de risques. Il n'en reste pas moins que cette question mérite d'être approfondie, surtout dans un contexte où la cybercriminalité évolue rapidement. Encore une fois, les centrifugeuses des Iraniens n'étaient pas des plus faciles à pirater à distance.
En conclusion, si la voiture électrique représente un progrès indéniable (bien que cela est remis en doute par beaucoup d'entre vous, je ne sais pourquoi ...), elle pourrait également devenir une arme redoutable si elle pouvait être piratée et contrôlée à distance par des forces ennemies ou des terroristes. Une réflexion plus globale sur la sécurité des infrastructures critiques et des véhicules connectés s’impose, notamment en anticipant les nouveaux enjeux liés à la cybersécurité. Il ne faut pas attendre que 90% des voitures roulantes soient électriques pour se poser cette question.
SI vous êtes spécialiste dans le domaine, n'hésitez pas à faire part de vos réflexions ainsi que de la possibilité que ce scénario puisse exister.
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