Carte grise et voitures électriques : la fin de la gratuité

Dernière modification : 28/11/2025 -  2


Pendant des années, la carte grise d’une voiture électrique, c’était quasiment cadeau. Dans la plupart des cas, le certificat d’immatriculation ne coûtait presque rien, parce que la taxe régionale était entièrement exonérée. Depuis 2025, le décor a changé : la gratuité a sauté dans quasiment toute la France, et les voitures électriques se retrouvent désormais, elles aussi, à payer leur part sur la carte grise.

Cet article récapitule les règles avant/après, les dates clés et le fonctionnement concret de la tarification pour les véhicules électriques. Car si un Model Y en 2023 réclamait à peine 15 euros de carte grise, en 2025 c'est plutôt 1000 euros ...

Ce que recouvre une carte grise (ou certificat d'immatriculation)

Le terme officiel est aujourd’hui certificat d’immatriculation, mais tout le monde continue de parler de carte grise. Les deux désignent exactement le même document.

Son coût n’est pas un montant arbitraire décidé au hasard par un site ou un garage, il résulte d’un empilement de taxes fixées par la loi :

  • une taxe régionale, calculée à partir du nombre de chevaux fiscaux et du prix du cheval fiscal voté par chaque région ;
  • une taxe sur certains véhicules de transport (surtout utilitaires et véhicules pros) ;
  • une taxe sur les véhicules de tourisme les plus polluants (le fameux malus CO2, qui ne touche pas les électriques puisque leurs émissions officielles sont de 0 g/km) ;
  • une taxe fixe de 11 € ;
  • une redevance d’acheminement (2,76 €) pour l’envoi du certificat. (Service Public)

C’est la taxe régionale qui a longtemps été à 0 pour les voitures électriques, et c’est précisément ce point qui a basculé en 2025.

Avant 2025 : un certificat d'immatriculation quasi gratuit pour les électriques

Jusqu’au 30 avril 2025, les véhicules dits « propres » fonctionnant à l’électricité, à l’hydrogène ou avec une combinaison des deux étaient exonérés de taxe régionale sur la carte grise dans toute la France. (Service Public)

En pratique, pour une voiture 100 % électrique, la carte grise se résumait souvent à :

  • la taxe fixe (11 €)
  • la redevance d’acheminement
  • et c’est tout, puisque la taxe régionale était à 0 et qu’il n’y avait pas de malus CO2

Résultat : pour beaucoup d’acheteurs, le certificat d’immatriculation d’un véhicule électrique neuf coûtait moins de 20 €, là où une thermique de puissance équivalente pouvait monter à plusieurs centaines d’euros selon la région.

Cette gratuité quasi totale de la carte grise faisait partie du « package » d’avantages accordés à l’électrique (bonus, prime à la conversion, absence de malus CO2, etc.). C’était un argument supplémentaire pour adoucir la pilule du prix d’achat élevé.

Ce que change la loi de finances 2025

La bascule intervient avec la loi de finances pour 2025. Le texte a modifié les règles de tarification de la carte grise pour les véhicules propres, en laissant désormais la main aux régions.

Le principe est devenu le suivant :

  • les conseils régionaux peuvent maintenir une exonération totale de taxe régionale pour les véhicules électriques
  • ou la supprimer totalement
  • ou encore mettre en place une exonération partielle (par exemple 50 %)

Cette faculté de choix laissée aux régions s’applique à partir du 1er mai 2025. (Service Public)

À partir de cette date, il ne s’agit donc plus d’un avantage national automatique, mais d’une décision régionale variable selon l’endroit où est domicilié le titulaire de la carte grise.

Depuis le 1er mai 2025 : une carte grise électrique payante dans presque toutes les régions

Dans les faits, la majorité des régions n’ont pas conservé la gratuité.

Ce qui se passe depuis le 1er mai 2025 :

  • dans presque toutes les régions, les voitures électriques sont désormais soumis à la taxe régionale, au même barème que les véhicules thermiques, ou avec une réduction décidée localement
  • la gratuité intégrale du certificat d’immatriculation pour les électriques a donc disparu dans l’essentiel du pays
  • les acheteurs découvrent désormais une ligne « taxe régionale » non nulle, là où ils avaient l’habitude de voir

Le changement est loin d’être symbolique : sur un véhicule de 5 ou 6 CV fiscaux, dans une région où le cheval fiscal est facturé autour de 45 à 55 €, on se retrouve vite avec 200 à 300 € de taxe régionale à payer, alors que c’était 0 auparavant. Les régions ayant au passage relevé leur cheval fiscal pour 2025 accentuent encore l’effet. (Service Public)

Le cas particulier des Hauts-de-France

Il existe une exception notable : la région Hauts-de-France.

Cette région a fait le choix inverse du reste du pays :

  • elle a maintenu l’exonération de taxe régionale pour les véhicules électriques (et hydrogène) à partir du 1er mai 2025 ;
  • en clair, une voiture 100 % électrique y bénéficie encore d’une carte grise sans taxe régionale, donc quasiment gratuite, malgré une hausse du prix du cheval fiscal pour les autres véhicules. (Service Public)

Concrètement, cela veut dire que, au moment où l’électrique se met à payer sa carte grise partout ailleurs, elle reste avantagée dans les Hauts-de-France. Cette situation particulière fait de la région une sorte d’îlot fiscal pour les véhicules zéro émission.

Combien coûte désormais un certificat d'immatriculation pour une voiture électrique ?

Depuis la fin de la gratuité presque généralisée, le coût d’un certificat d’immatriculation pour une voiture électrique dépend de trois paramètres principaux :

  1. La région de domicile de l’acheteur (c’est elle qui fixe le tarif du cheval fiscal et le taux éventuel d’exonération pour les véhicules propres). (Service Public)
  2. La puissance fiscale du véhicule (nombre de CV fiscaux).
  3. La présence ou non d’autres taxes (par exemple un malus masse pour les électriques très lourdes, puisque le malus CO2, lui, ne s’applique pas aux véhicules à 0 g/km). (Service Public)

Dans la plupart des régions, en 2025-2026 :

  • un véhicule électrique paie la taxe régionale au tarif standard, sans exonération ;
  • reste exonéré de malus CO2, ce qui reste un avantage important par rapport à certains SUV thermiques ;
  • peut toutefois être concerné par le malus au poids si sa masse dépasse les seuils fixés (les gros SUV électriques bien lourds sont donc touchés par cette taxe, malgré zéro émissions à l’échappement).

Même sans entrer dans des cas exotiques, on peut résumer l’évolution ainsi :

Avant : carte grise d’une électrique = presque 0 € (hors frais fixes).
Après : carte grise d’une électrique = une vraie ligne de budget, souvent entre 150 et 400 € selon la région et la puissance fiscale.

Pas dramatique à l’échelle du prix d’achat, mais clairement plus du tout la même histoire que la carte grise à 13,76 €.

Où vérifier précisément le coût de sa carte grise électrique ?

Pour obtenir un montant fiable, au centime près, le plus simple reste d’utiliser les outils officiels de l’État. Le site service-public.fr met à disposition :

  • la fiche générale « Quel est le coût du certificat d'immatriculation (ex-carte grise) ? » qui détaille toutes les taxes composant le prix d’un certificat d’immatriculation ; (Service Public)
  • l’actualité dédiée « Carte grise : quel coût pour un véhicule électrique à partir du 1er mai 2025 ? » qui explique précisément la fin de l’exonération nationale et le rôle des régions ; (Service Public)
  • un simulateur officiel pour calculer le coût de son certificat d’immatriculation en fonction de sa région, du type de véhicule et de la puissance fiscale. (Service Public)

Ces sources sont les références à citer ou à lier quand tu veux renvoyer vers une base solide « site de l’État » dans ton article.

En résumé

  • Avant le 1er mai 2025, les voitures électriques étaient exonérées de taxe régionale partout en France, ce qui rendait la carte grise quasi gratuite.
  • La loi de finances 2025 a changé la donne en laissant chaque région décider de maintenir ou non cette exonération pour les véhicules propres.
  • Depuis le 1er mai 2025, la quasi-totalité des régions ont mis fin à la gratuité : les voitures électriques paient désormais la taxe régionale comme les autres, à quelques exceptions près.
  • Les Hauts-de-France restent le seul cas où la carte grise d’un véhicule électrique est encore exonérée de taxe régionale.
  • Les voitures électriques restent en revanche exonérées de malus CO2, mais peuvent être concernées par le malus au poids si elles sont très lourdes.

L’époque où on faisait immatriculer une voiture électrique pour presque rien en carte grise est derrière nous. Aujourd’hui, le certificat d’immatriculation d’un véhicule zéro émission commence à ressembler à celui d’un thermique sur le plan fiscal, et ça change un peu l’équation globale pour l’acheteur.

Ces articles pourraient vous intéresser :


Ecrire un commentaire

Ce site est le vôtre ! Interrogation, complément d'information, conseil, anecdote etc... Toutes vos remarques sont les bienvenues.

Pseudonyme :


Mail (facultatif / être prévenu d'une réponse) :


Votre commentaire :



Sondage au hasard :

Avez-vous déjà roulé sous l'emprise du cannabis ?

Mon point de vue / Information complémentaire :
(votre commentaire sera visible sur la page de résultats)


Sur le même sujet

Nouveautés auto

Choisir une voiture

Fiabilité / Entretien

 

© CopyRights Fiches-auto.fr 2025. Tous droits de reproductions réservés.
Nous contacter - Mentions légales

Fiches-auto.fr participe et est conforme à l'ensemble des Spécifications et Politiques du Transparency & Consent Framework de l'IAB Europe. Il utilise la Consent Management Platform n°92.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant ici.