
Pendant des années, la carte grise d’une voiture électrique, c’était quasiment cadeau. Dans la plupart des cas, le certificat d’immatriculation ne coûtait presque rien, parce que la taxe régionale était entièrement exonérée. Depuis 2025, le décor a changé : la gratuité a sauté dans quasiment toute la France, et les voitures électriques se retrouvent désormais, elles aussi, à payer leur part sur la carte grise.
Cet article récapitule les règles avant/après, les dates clés et le fonctionnement concret de la tarification pour les véhicules électriques. Car si un Model Y en 2023 réclamait à peine 15 euros de carte grise, en 2025 c'est plutôt 1000 euros ...
Le terme officiel est aujourd’hui certificat d’immatriculation, mais tout le monde continue de parler de carte grise. Les deux désignent exactement le même document.
Son coût n’est pas un montant arbitraire décidé au hasard par un site ou un garage, il résulte d’un empilement de taxes fixées par la loi :
C’est la taxe régionale qui a longtemps été à 0 pour les voitures électriques, et c’est précisément ce point qui a basculé en 2025.
Jusqu’au 30 avril 2025, les véhicules dits « propres » fonctionnant à l’électricité, à l’hydrogène ou avec une combinaison des deux étaient exonérés de taxe régionale sur la carte grise dans toute la France. (Service Public)
En pratique, pour une voiture 100 % électrique, la carte grise se résumait souvent à :
Résultat : pour beaucoup d’acheteurs, le certificat d’immatriculation d’un véhicule électrique neuf coûtait moins de 20 €, là où une thermique de puissance équivalente pouvait monter à plusieurs centaines d’euros selon la région.
Cette gratuité quasi totale de la carte grise faisait partie du « package » d’avantages accordés à l’électrique (bonus, prime à la conversion, absence de malus CO2, etc.). C’était un argument supplémentaire pour adoucir la pilule du prix d’achat élevé.
La bascule intervient avec la loi de finances pour 2025. Le texte a modifié les règles de tarification de la carte grise pour les véhicules propres, en laissant désormais la main aux régions.
Le principe est devenu le suivant :
Cette faculté de choix laissée aux régions s’applique à partir du 1er mai 2025. (Service Public)
À partir de cette date, il ne s’agit donc plus d’un avantage national automatique, mais d’une décision régionale variable selon l’endroit où est domicilié le titulaire de la carte grise.
Dans les faits, la majorité des régions n’ont pas conservé la gratuité.
Ce qui se passe depuis le 1er mai 2025 :
Le changement est loin d’être symbolique : sur un véhicule de 5 ou 6 CV fiscaux, dans une région où le cheval fiscal est facturé autour de 45 à 55 €, on se retrouve vite avec 200 à 300 € de taxe régionale à payer, alors que c’était 0 auparavant. Les régions ayant au passage relevé leur cheval fiscal pour 2025 accentuent encore l’effet. (Service Public)
Il existe une exception notable : la région Hauts-de-France.
Cette région a fait le choix inverse du reste du pays :
Concrètement, cela veut dire que, au moment où l’électrique se met à payer sa carte grise partout ailleurs, elle reste avantagée dans les Hauts-de-France. Cette situation particulière fait de la région une sorte d’îlot fiscal pour les véhicules zéro émission.
Depuis la fin de la gratuité presque généralisée, le coût d’un certificat d’immatriculation pour une voiture électrique dépend de trois paramètres principaux :
Dans la plupart des régions, en 2025-2026 :
Même sans entrer dans des cas exotiques, on peut résumer l’évolution ainsi :
Avant : carte grise d’une électrique = presque 0 € (hors frais fixes).
Après : carte grise d’une électrique = une vraie ligne de budget, souvent entre 150 et 400 € selon la région et la puissance fiscale.
Pas dramatique à l’échelle du prix d’achat, mais clairement plus du tout la même histoire que la carte grise à 13,76 €.
Pour obtenir un montant fiable, au centime près, le plus simple reste d’utiliser les outils officiels de l’État. Le site service-public.fr met à disposition :
Ces sources sont les références à citer ou à lier quand tu veux renvoyer vers une base solide « site de l’État » dans ton article.
L’époque où on faisait immatriculer une voiture électrique pour presque rien en carte grise est derrière nous. Aujourd’hui, le certificat d’immatriculation d’un véhicule zéro émission commence à ressembler à celui d’un thermique sur le plan fiscal, et ça change un peu l’équation globale pour l’acheteur.
Ces articles pourraient vous intéresser :
Ecrire un commentaire
Avez-vous déjà roulé sous l'emprise du cannabis ?
© CopyRights Fiches-auto.fr 2025. Tous droits de reproductions réservés.
Nous contacter - Mentions légales
Fiches-auto.fr participe et est conforme à l'ensemble des Spécifications et Politiques du Transparency & Consent Framework de l'IAB Europe. Il utilise la Consent Management Platform n°92.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant ici.