Ferrari : après la voiture électrique, la voiture immatérielle (?!!!)

Dernière modification : 19/12/2025 -  3

Bon. Ferrari et les NFT. Rien que l'association mérite qu'on s'y attarde, ne serait-ce que pour vérifier qu'on n'est pas dans une caméra cachée géante.

Ferrari a donc annoncé une hypercar… qui n'existe pas. Pas de moteur, pas de châssis, pas de carbone apparent, pas même une odeur d'essence froide le matin. Juste un fichier numérique, vendu sous forme de NFT, réservé à quelques collectionneurs triés sur le volet. Impossible à conduire, impossible à démarrer, impossible même à toucher. Une Ferrari que personne ne verra jamais passer dans un tunnel (peut-être dans un Gran Turismo compatible NFT à la rigueur ...). On est sur un concept assez radical qui semble aller à l'encontre de ce que les gens attendent de cette marque. Cela montre toutefois qu'elle est dans le coup d'un point de vue technologie, et Ferrari a donc son petit côté geek.


Enzo ne semble pas très joyeux de l'arrivée de ce NFT ... Vous remarquerez aussi qu'il est resté sur du cathodique

NFT : de quoi parle-t-on exactement ?

Un NFT, pour Non Fungible Token, est un jeton numérique unique. Unique au sens strict. Il ne peut pas être remplacé par un autre équivalent, contrairement à un billet de 10 euros ou à un bitcoin.

Pour comprendre, le parallèle avec le bitcoin est pertinent puisque ça fonctionne de la même manière. La blockchain du bitcoin est un registre public qui enregistre qui possède combien de bitcoins et à quel moment les transactions ont lieu. Rien de plus. Pas d'image, pas de vidéo, juste des écritures comptables immuables.

Un NFT repose sur le même principe de blockchain, mais avec une différence majeure : au lieu d'enregistrer uniquement des montants, on associe un jeton unique à un contenu précis. Ce contenu peut être une image, une vidéo, un modèle 3D, un fichier audio, ou même un ensemble de données complexes. La blockchain n'héberge pas toujours le fichier lui-même, mais elle enregistre de manière infalsifiable qui possède quoi, à partir de quand, et selon quelles règles.


Voici l'auto en question

En gros, un NFT est un fichier numérique qui est protégé par votre clé comme avec des bitcoins. Il sert à certifier une propriété numérique. On ne possède pas l'image au sens matériel, on possède le certificat de propriété associé. Et ce certificat est public, traçable, inviolable.

Dans le cas de Ferrari, l'acheteur ne reçoit pas une voiture, mais un certificat numérique attestant qu'il est propriétaire de cette Ferrari virtuelle précise, définie par ses données et son design. Tout le monde peut donc la copier et la télécharger, mais personne d'autre ne pourra prétendre posséder le modèle numéro XX présent sur la blockhain.


Une Ferrari que l'on ne conduit pas

La F76, puisque c'est son nom, est présentée comme une hypercar numérique. Elle a un design, une identité, une place dans la gamme Ferrari… mais uniquement dans le monde virtuel. Personne ne pourra jamais la conduire, ni sur route, ni sur circuit. A la limite on peut imaginer télécharger le fichier sur une version de Gran Turismo qui serait compatible, mais il faut que l'auto soit conçue numériquement avec les normes du jeu (pas facile à importer sinon).

Ferrari ne vend donc plus une expérience de conduite, ni même un objet mécanique, mais un statut numérique. Une preuve de possession. Une rareté abstraite mais qui devriat plaire aux riches personnes qui ne savent plus quoi acheter avec leur montagnes d'oseille.

D'un point de vue purement marketing, l'opération est plutôt futée. Ferrari vend du symbole depuis longtemps. Peu de clients exploitent réellement le potentiel de leurs voitures. Beaucoup les collectionnent, les stockent, les exposent. Le NFT pousse simplement cette logique à l'extrême, en supprimant totalement la contrainte physique. Surtout que c'est ultraz tendance en cette époque très technologique et  "Bitcoin-firendly" .

D'un point de vue passion automobile chez les plus anciens, le malaise est en revanche bel et bien visible... Déjà que les moteurs turbo étaient embarrassants, là on atteint encore un autre niveau ...

Quand l'innovation commence à remplacer l'émotion

Ferrari a toujours innové, personne ne le conteste. Mais historiquement, l'innovation était au service de la performance, de la course, de la mécanique. Même les modèles les plus technologiques restaient ancrés dans quelque chose de très concret : un moteur, un bruit, des vibrations, une interaction physique.

Depuis quelques années, la marque accumule les virages en épingle. Hybridation généralisée, abandon progressif des moteurs atmosphériques, arrivée d'un SUV, futur modèle 100 % électrique. Chaque idée, prise isolément, peut se comprendre. Prises ensemble, ça commence à faire beaucoup.

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