Facteurs qui augmentent les risques d'une surconsommation
Dernière modification : 12/10/2025 -
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Les raisons d'une surconsommation de carburant peuvent être nombreuses. Certaines sont évidentes, d'autres plus discrètes. Voici les causes les plus fréquentes et logiques à connaître.
- Un allumage défectueux ou mal calé (sur moteur essence) peut provoquer une consommation excessive. L’« explosion » ne se fait plus au bon moment, le rendement chute et les performances avec.
- Un souci au niveau de l’injection (injecteurs encrassés, pompe ou pression défaillante) entraîne logiquement une hausse de consommation. Les injecteurs dosent mal le carburant, et le calculateur enrichit pour compenser.
- Le parallélisme : des roues mal alignées augmentent les frottements et font forcer le moteur. Même un léger défaut de géométrie peut ajouter **0.2 à 0.4 L/100 km** à votre moyenne sans que vous ne le réalisiez.
- Une sonde lambda défectueuse provoque une mauvaise lecture du mélange air/carburant, donc une combustion déséquilibrée. D’autres capteurs, comme le débitmètre ou la sonde de température d’air, peuvent aussi être en cause.
- Un embrayage usé qui patine provoque une perte d’énergie mécanique. Le moteur tourne plus vite pour fournir la même traction : la conso grimpe, surtout en accélération ou en côte.
- Un problème de compression moteur (souvent lié à la segmentation) fait perdre du rendement. Le moteur « respire » mal, brûle mal et consomme plus pour compenser. En prime, il finit par consommer de l’huile.
- Des pneus sous-gonflés ou trop larges augmentent la résistance au roulement. Même un écart de **0.3 bar** peut majorer la consommation de **3 à 5 %**. À l’inverse, des pneus à faible résistance peuvent la réduire d’environ **0.2 L/100 km**.
- Effectuer des petits trajets provoque une surconsommation, surtout sur les moteurs diesel. Tant que le moteur n’a pas atteint sa température idéale, il consomme plus. C’est une logique physique, pas une malédiction.
- Un mauvais entretien (filtres encrassés, huile trop vieille, vanne EGR ou turbo jamais sollicités) pénalise la combustion. Un moteur encrassé finit toujours par réclamer plus de carburant pour produire la même puissance.
- Le style de conduite joue énormément : rester haut dans les tours sans raison, rétrograder inutilement ou freiner tard font grimper la conso. À l’inverse, rouler sur le couple, sans excès de bas régime, améliore l’efficacité globale.
- La résistance aérodynamique est souvent sous-estimée, alors qu’elle devient prépondérante à haute vitesse. En physique, la force de traînée varie selon la formule : F = ½ × ρ × Cx × S × v², où ρ est la densité de l’air, Cx le coefficient de traînée, S la surface frontale du véhicule et v la vitesse. En clair, la résistance de l’air augmente avec le carré de la vitesse. À 130 km/h, l’air résiste environ **quatre fois plus** qu’à 65 km/h. Un véhicule à forte prise au vent consommera donc forcément davantage : un SUV carré de 2 tonnes ne rivalisera jamais avec une berline profilée. Par exemple, un **Mercedes GLE** peut consommer **1,5 L/100 km** de plus qu’une Classe E à vitesse égale, simplement à cause de l’aérodynamique. Et si vous ajoutez un coffre de toit, des barres ou un porte-vélos, c’est encore pire : la surface frontale augmente, le Cx se dégrade et la traînée s’envole. Sur autoroute, un coffre de toit peut majorer la consommation de **10 à 20 %**, surtout au-delà de 120 km/h.
- La climatisation peut ajouter jusqu’à **0.5 L/100 km** en été, voire plus lors des grosses chaleurs. Même les compresseurs modernes, plus efficaces, ne font pas de miracle.
- Une fuite de carburant donne bien sûr l’impression de surconsommer, mais dans ce cas le problème ne se situe plus dans le moteur... Si vous sentez l’essence avant d’arriver, le diagnostic est tout trouvé.

Les véhicules modernes ajoutent de nouveaux facteurs possibles :
- Un filtre à particules colmaté déclenche des régénérations plus fréquentes, ce qui augmente la consommation de **0.3 à 0.6 L/100 km** durant ces phases.
- Sur les voitures hybrides, une batterie de traction affaiblie limite le mode électrique, et la conso grimpe mécaniquement. Beaucoup d’automobilistes l’ignorent.
- Sur les voitures électriques, une batterie froide augmente la consommation car le rendement chimique est moins bon à basse température

Si vous connaissez d'autres causes non énumérées ici, n'hésitez pas à les partager en bas de page !
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