Les phares au xénon, comment ça marche ?
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Depuis plusieurs années, les phares au xénon suscitent un fort engouement. Reconnaissables à leur lumière blanc bleuté, ils utilisent un gaz rare pour produire un éclairage intense et homogène. Longtemps réservés aux voitures haut de gamme, ils équipent désormais de nombreux modèles de milieu de gamme.
Principe de fonctionnement
Découvert en 1898 par W. Ramsay et W. Travers, le gaz xénon a été utilisé pour la première fois dans une lampe à décharge automobile à la fin des années 1990. Son fonctionnement repose sur l'ionisation du gaz : lorsqu'un courant électrique de plus de 20 000 volts traverse deux électrodes, le xénon s'illumine et produit une lumière très vive.
Sur cette image de l'Audi A1 équipée de phares au xénon, il ne faut pas confondre cette technologie avec l'éclairage à LED, encore souvent utilisé à des fins esthétiques. À noter que les feux à LED modernes sont désormais capables d'éclairer efficacement la route, et tendent à remplacer le xénon dans les années à venir.
Contrairement aux ampoules halogènes à iode, apparues en 1964, les lampes au xénon offrent une luminosité trois fois supérieure pour une consommation plus faible, autour de 40 à 45 watts. En revanche, elles dégagent peu de chaleur, ce qui empêche la neige ou la glace de fondre naturellement : c'est pourquoi les optiques au xénon sont obligatoirement équipées de lave-projecteurs.
On distingue plusieurs variantes, notamment les phares bi-xénon, capables d'assurer à la fois les feux de croisement et les feux de route. Certains systèmes sont même directionnels : le faisceau lumineux s'oriente automatiquement selon l'angle des roues, améliorant la visibilité en virage. Un correcteur d'assiette automatique prévient également tout risque d'éblouissement.
Voici une ampoule xénon : elle diffère d'une ampoule classique à filament.
Avantages et inconvénients des phares au xénon
Les phares au xénon offrent un éclairage très large et une lumière blanche proche de celle du jour, réduisant la fatigue visuelle lors des trajets nocturnes. Leur durée de vie est également remarquable : environ 3 000 heures, soit près d'un million de kilomètres avant remplacement.
Mais cette technologie a un prix. Le remplacement d'un phare au xénon peut coûter autour de 300 à 350 € selon les modèles (exemple : environ 320 € sur une Passat). La complexité du système, surtout lorsqu'il est couplé à une fonction directionnelle, explique ce coût élevé. De plus, les lave-projecteurs et correcteurs d'assiette sont des éléments supplémentaires à entretenir.
Au-dessus, une Audi A6 sans phares xénon allumés ; ci-dessous, la même avec feux de jour à LED allumés.
Précautions
Installer des lampes xénon non conformes peut entraîner des risques d'éblouissement ou de surchauffe des optiques. Il est donc essentiel que l'installation soit effectuée par un professionnel et que les éléments soient homologués. Les kits xénon adaptés à des optiques halogènes sont à proscrire : ils ne respectent pas les normes de sécurité et peuvent entraîner un refus au contrôle technique.
Note : les « kits xénon » à installer soi-même, souvent vendus sur Internet, sont à éviter. Leur intensité lumineuse est parfois mal calibrée et leur alignement imparfait, ce qui nuit à la visibilité et éblouit les autres automobilistes.
Les phares au xénon représentent une étape importante dans l'évolution de l'éclairage automobile, même si les feux à LED et les matrices laser sont désormais en train de prendre le relais. Ces nouvelles technologies offrent une efficacité encore supérieure et une consommation réduite. Mais pour beaucoup de modèles, le xénon reste encore aujourd'hui un excellent compromis entre performance et durabilité.
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