De plus en plus fréquent au fil des années, le capteur de pluie est devenu un équipement courant sur la plupart des véhicules. Il pilote automatiquement les essuie-glaces en fonction de l’intensité des précipitations, sans que le conducteur ait besoin d’intervenir. Mais comment sait-il qu’il pleut ? Le principe est plus simple qu’on ne le croit, et surtout très malin.
La majorité des systèmes utilisent un faisceau infrarouge. Une petite diode émet un rayon lumineux à travers le pare-brise, selon un angle précis, de manière à le faire rebondir à l’intérieur du verre. Le rayon suit alors un parcours en zigzag, entre la face intérieure et extérieure du vitrage.
L’infrarouge a été choisi car il est invisible à l’œil humain. Il s’agit d’une longueur d’onde juste au-delà du rouge visible, et donc parfaite pour ce type d’usage. Cela permet de garder le système totalement discret, sans aucun rayon lumineux visible à travers le pare-brise.
Le capteur est généralement placé derrière le rétroviseur intérieur, collé contre la vitre. Il faut donc penser à nettoyer régulièrement cette zone, car une saleté, une trace d’insecte ou même une déjection peuvent perturber la lecture et fausser le déclenchement des essuie-glaces.
Une cellule optique placée à la sortie du faisceau mesure la lumière réfléchie. Si tout va bien, le rayon se comporte normalement et la cellule reçoit un signal fort. Dès que des gouttes se forment sur le pare-brise, une partie du rayon est déviée ou absorbée. L’intensité diminue, le système comprend qu’il pleut, et adapte automatiquement la vitesse des balais.
Lorsqu’une goutte d’eau se trouve sur la trajectoire du rayon, elle agit comme une petite lentille qui laisse échapper une partie de la lumière vers l’extérieur. Le faisceau ne revient donc plus complètement vers le capteur, ce qui fait baisser son intensité. Plus la différence est grande, plus la pluie est forte. C’est aussi simple que ça.
Certains constructeurs, comme Tesla, ont choisi une autre approche : pas de capteur infrarouge du tout. Le système se base uniquement sur la caméra frontale placée derrière le pare-brise. L’ordinateur analyse les images en continu pour repérer les reflets, les gouttes ou les zones floues, et en déduit qu’il pleut.
Sur le papier, c’est génial. En pratique, c’est souvent un peu capricieux. Quand la pluie est fine ou que la luminosité baisse, la caméra a du mal à déterminer si le pare-brise est mouillé ou juste sale. Les essuie-glaces s’activent parfois sans raison, ou au contraire, ils ne bougent pas alors qu’on ne voit plus rien.
Tesla a d’ailleurs intégré une forme d’apprentissage automatique : si le conducteur active lui-même les essuie-glaces, le système enregistre cette action comme une erreur de détection. Il en déduit qu’il aurait dû les lancer plus tôt, et ajuste ensuite sa sensibilité. L’algorithme apprend donc des habitudes humaines, en observant la fréquence des corrections manuelles. Mais il reste très dépendant de la qualité de l’image, ce qui explique pourquoi ce type de détection reste encore inférieure aux capteurs optiques traditionnels.
D’autres systèmes utilisent des ondes ultrasonores. Le principe est le même : une onde est envoyée et son retour est analysé. Si l’onde est perturbée, c’est qu’il y a de l’eau sur le pare-brise. Cette technique est plus rare, car elle demande une précision de mesure très élevée. En résumé, l’infrarouge reste la solution la plus stable et la plus répandue à ce jour.
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