Les réseaux 2G et 3G sont sur le point de rendre l'âme ... Les opérateurs téléphoniques ont décidé de les couper petit à petit avec des échéances précises : la 2G disparaîtra fin 2025, puis la 3G suivra d’ici 2028. Il est dit que l’objectif est de libérer des fréquences pour renforcer la 4G et la 5G. Toutefois, cette décisions va couper des fonctions de millions de voitures en parfait état de rouler et qui ont encore une belle valeur de revente.
Une grande partie des modèles produits entre 2010 et 2020 s’appuient encore sur ces anciens réseaux pour leurs services embarqués. Les systèmes de navigation connectés, les infos trafic ou même la localisation du véhicule risquent de cesser de fonctionner. Chez Renault, par exemple, les systèmes R-Link présents sur les Clio, Mégane, Scénic ou Zoe de première génération deviendront en partie inutilisables. Même scénario chez Peugeot, Citroën, Volvo, Seat ou BMW, qui utilisaient tous des modules 2G ou 3G pour leurs services connectés.
En clair, tout ce qui repose sur les premières générations d’infodivertissement va prendre un coup de vieux. Le préchauffage à distance, le suivi GPS ou les applications de gestion à distance du véhicule ne répondront plus. Rien de dramatique pour autant : ces fonctions sont pratiques, mais la voiture continuera évidemment de rouler sans problème.
C’est là que le sujet devient sérieux. Depuis 2018, le système d’appel d’urgence eCall est obligatoire sur les voitures neuves. Il contacte automatiquement les secours en cas d’accident, même si le conducteur est inconscient. Or, ce système repose justement sur la 2G et la 3G. Quand ces réseaux disparaîtront, le eCall deviendra muet sur des millions de véhicules.
Certains constructeurs veulent tenter une migration vers la 4G mais le matériel embarqué ne le permet pas toujours en utilisant une simple mise à jour, et ce n'est économiquement pas justifiable (d'autant plus en cette époque difficile pour eux, ils ont d'autres chats à fouetter). Peugeot, Volvo ou Seat ont déjà prévenu : leurs anciens modèles perdront plusieurs services, dont l’appel d’urgence, l’assistance ou la navigation connectée.
Les marques n’ont bien entendu pas eu leur mot à dire (ils ne sont que des utilisateurs parmi d'autres), les opérateurs ont décidé unilatéralement d’arrêter l’entretien des anciens réseaux. Les constructeurs se retrouvent donc à gérer les conséquences, sans solution miracle à proposer. Certains modèles pourront être mis à jour, d’autres non. Et pour beaucoup de conducteurs, il n’y aura tout simplement rien à faire.
Pour savoir si votre véhicule dépend encore d’un module 2G ou 3G, le plus simple est de contacter le service client du constructeur avec le numéro VIN (présent sur la carte grise). Cela permettra de vérifier si le boîtier embarqué fait partie des systèmes qui seront rendus obsolètes. Les voitures produites avant 2018 sont les plus exposées, mais certaines plus récentes peuvent aussi être concernées selon les versions et les marchés.
Dans la majorité des cas, il n’existe pas de mise à jour possible. Il faudra donc se tourner vers des solutions de substitution, comme l’usage du smartphone pour la navigation, les appels d’urgence ou le suivi du véhicule.
Cette disparition des réseaux 2G et 3G est logique du point de vue technologique, mais elle montre à quel point les voitures modernes sont devenues dépendantes de la connectivité. Là où un véhicule pouvait autrefois fonctionner vingt ans sans souci, une simple décision d’opérateur suffit désormais à rendre certaines fonctions inopérantes. Une évolution qui rappelle qu’à force de tout connecter, on finit aussi par fragiliser ce qui devrait durer.
Faites-vous plaisir dans les commentaires pour conspuer cela, et je me doute que la voiture électrique ultra connectée sera aussi dans vos viseurs !
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