Depuis des mois, les rumeurs autour d’une tesla à bas coût circulaient avec insistance. Certains imaginaient une compacte inédite, d’autres une Model 3 plus accessible, et d’autres encore un Model Y simplifié. Au final, la réponse est tombée : Tesla ne préparait pas une voiture totalement nouvelle, mais bien des versions allégées et plus abordables des Model 3 et Model Y. Ces déclinaisons “Standard” concrétisent donc cette promesse tant attendue d’un ticket d’entrée plus raisonnable dans l’univers Tesla.
Tesla dévoile donc deux nouvelles variantes plus accessibles de ses modèles phares : le Model 3 Standard et le Model Y Standard. Si les deux adoptent la même philosophie de simplification, le Model Y est clairement celui qui a le plus évolué (ou plutôt régressé). Et ce n’est pas un hasard : c’est le modèle le plus vendu de la marque, celui qui doit maintenir les volumes et élargir la clientèle sans faire exploser les coûts. Tour d’horizon des changements apportés au SUV électrique le plus populaire du monde, et vous allez voir qu'il y a une très mauvaise surprise ...
La 3 se vend désormais à partir de 36 990$ et le Y à 39 990$, des tarifs qui sont très concurrentiels mais qui ne permettent pas de mettre un hypercute à la concurrence. Mais peut-être que Tesla en garde sous le coude, avec une baisse potentielle à venir qui finira d'étouffer les marques occidentales concurrentes, laissant alors sur le ring Tesla et les Chinois uniquement.
Model Y Standard : un grand ménage à bord
Cette version standard a fait l’objet de nombreuses rumeurs avant son lancement, et les premiers essais confirment qu’il s’agit bien d’un Model Y Juniper allégé mais pas sacrifié. Tesla a rationalisé la production, revu les matériaux et supprimé certaines fonctions, tout en conservant l’essentiel de ce qui fait le charme du modèle. Voici donc un récapitulatif clair et concis des changements.
Extérieur : moins d’éléments, même allure
Le design reste immédiatement reconnaissable, mais plusieurs détails ont été simplifiés pour réduire les coûts sans trop altérer le style général.
Suppression de la barre lumineuse arrière, remplacée par des feux redessinés au style plus sobre mais tout aussi désirable
Disparition des phares matriciels par des optiques plus conventionnels (ils sont automatiques mais qu'au niveau de la commutation, soit code soit phares)
Frunk simplifié : moins de plastique qui l'entoure (ensemble moins esthétique), volume légèrement réduit, plus de joint d’étanchéité (donc moins étanche sous forte pluie)
Nouvelles jantes 18 pouces “Aperture” plus aérodynamiques (inspiration Cybertruck) ; les 19 pouces classiques restent disponibles.
Aérodynamique améliorée de 5 %.
Suspension multibras qui ne change pas contrairement à ce que l'on entend, et on aura toujours du multibras à l'arrière (vous imaginez du semi-rigide sur ce genre de gabarit / puissance ? Sérieux ?) et double triangle à l'avant. Tesla a semble-t-il embrouillé les journalistes et influenceurs en mentionnant un élément technique dont personne ne maitrise, sauf fiches-auto évidemment !.
Toit vitré conservé mais recouvert d’un tissu isolant, comme pour priver l'entrée de gamme de cet avantage quitte à générer des coûts supplémentaires ! Car le toit en vitre coute moins cher, et c'est ce que j'avais indiqué dans cet article (un toit en tôle aurait couté plus cher car il nécessite des rembourrages et renforts spécifiques qui sont dispendieux)
Vitres simples (plus de double vitrage acoustique).
Caméra de recul repositionnée.
En 18 pouces avec ces jantes le Y perd quand même en grâce ...
Intérieur : retour à l’essentiel
Tesla a allégé la présentation sans tomber dans le cheap. L’habitacle mélange textile, vinyle et plastique dur, avec une ambiance plus sobre mais encore soignée.
Un seul coloris disponible
Absence d'éclairage d’ambiance.
Réduction du nombre de haut-parleurs : 7 au lieu de 15 (pas de caisson de basse).
Sièges en tissu et simili cuir inspirés du Tesla Semi : résistants à la chaleur et faciles d’entretien (résistant aux tâche soi-disant).
Sièges toujours chauffants mais désormais non ventilés.
Réglage des sièges uniquement via l’écran central (plus de commandes physiques), ce qui peut être agaçant ... Il n'y a donc plus de boutons sur la base des sièges pour pouvoir le faire
Volant réglable mécaniquement (inclinable et télescopique), mais plus de manière électrique avec les molettes
Rétroviseurs rabattables manuellement et non plus électriquement, et donc plus de rabattement automatique lors du verrouillage de l'auto
Suppression des poches au dos des sièges avant.
Plus de crochets de pavillon ni de porte-manteaux.
Accoudoir central arrière repensé (le dossier complet se rabat pour révéler les porte-gobelets), ce qui est rustique et moins confortable pour poser son coude
Console centrale redessinée avec un nouveau rangement ouvert (grand vide entre les passagers avaznt) et un chargeur sans fil repositionné en terme de verticalité
Un seul port USB-C, pas de prise 12 V (sauf à l'arrière où l'allume cigare est conservé dans le coffre).
Boîte à gants sans revêtement textile / feutrine.
Sièges arrière rabattables manuellement via levier.
Habillage du coffre simplifié avec le retour (comme sur le premier Y) de plastiques à la place de la feutrine, suppression du bouton de rabattement des sièges arrière.
Cache-bagages désormais en option.
Plus de filtre HEPA pour les attaques bactériologiques
Voici le frunk. Voyez comme les garnitures en plastique (qui sont ici une sorte de fibre de verre peu qualitative) ne viennent plus épouser la bordure de l"intérieur
Technologies : perte du plus important ?
Tesla a choisi de retirer certaines assistances de conduite tout en gardant l’architecture logicielle complète :
autopilot de base réduit à un régulateur adaptatif (plus de maintien dans la voie) On perd ici un avantage déterminant ! Et il faut commander le pilote automatique complet (FSD) pour en bénéficier : 8000$ ou 7500€ chez nous.
Charge DC réduite à 225 kW (contre 250 kW). Bridage volontaire ?
Batterie de 69 kWh, à savoir la batterie des Long Range (79 kWh) à laquelle on a retiré un module, ce serait donc du NMC et non LFP
Écran central et interface identiques, toujours avec processeur AMD Ryzen.
Bluetooth, Wi-Fi, profil conducteur et clé via smartphone inchangés.
Plus de réglage de fermeté de direction, on ne peut donc plus paramétrer le niveau d'assistance de la direction
Performances : toujours efficace, un peu moins rapide
La fiche technique évolue légèrement, mais sans trahir l’équilibre du Model Y.
Autonomie estimée à environ 488 km avec les jantes de 19 pouces.
Capacité de remorquage identique aux autres versions.
Bilan : une Tesla qui perd un gros morceau
Si le Model Y sacrifie des éléments qui n'étaient pas foncièrement indispensables, il faut tout de même avouer que la perte de l'autopilot est un sacré revers dans l'expérience de conduite, surtout sur autoroute o`cela change clairement la vie. Le pire est qu'ils imposent le FSD pour le voir revenir en option, et non pas l'option EAP intermédiaire qui limiterait le coût à 3800 euros. Bref, une chose est certaine, aucun Model Y standard n'aura d'autopilot car dans ce cas autant acheter une version supérieure qui l'a de série.
Model 3 Standard : une version moins pénalisée
Contrairement au Model Y, la version standard du Model 3 ne bouleverse rien. Tesla a ici opté pour la continuité, en préservant l’essentiel du modèle existant et en se contentant de quelques ajustements de coûts. Il semble que les enjeux soient moins importants en termes de volume, il n'était donc pas nécessaire de trop perturber la chaîne de production avec trop de diversification. Le résultat : une voiture presque identique au Model 3 actuel, mais allégée de quelques fonctions accessoires.
Extérieur : peu de changements visibles
Les ingénieurs ont visiblement concentré leurs efforts sur le Model Y, car le Model 3 conserve presque tout. Seuls quelques détails esthétiques et techniques trahissent cette version plus abordable.
Nouvelle teinte “Diamond Black” plus profonde (avec paillettes très visibles) que le noir standard, ce qui valorise bien plus la teinte
Nouvelles jantes 18 pouces “Prismatada” au design inspiré du Cybertruck (19 pouces en option), et dont les jantes en dessous ne sont plus du tout esthétique (enlever l'enjoliveur sera mal venu)
Suspension multibras qui ne change pas, une suspension de ce genre ne se modifie pas vraiment et il n'y a rien d'autre à mettre que du mulitbras sur ce genre d'auto (Mcpherson se destine plutôt à l'avant, double triangle est trop encombrant et semi-rigide c'est pour les voitures peu puissantes et bas de gamme)
Logos désormais noirs.
Phares matriciels conservés contrairement au Y
Ajout d’une caméra frontale pare-chocs, désormais intégrée à toutes les Model 3 récentes.
Rétroviseurs à pliage manuel (plus de rabattement électrique / automatique).
Puissance de charge réduite à 225 kW
Frunk identique contrairement au Y
Intérieur : quasiment identique au modèle premium
L’habitacle du Model 3 Standard ressemble trait pour trait à celui du modèle supérieur. Tesla s’est contenté d’ajuster quelques matériaux et de supprimer des fonctions jugées secondaires.
Un seul coloris disponible
Plus d’éclairage d’ambiance, remplacé par une barre de chrome mince
Sellerie mixte cuir végan / tissu respirant (confort correct même en forte chaleur).
Sièges chauffants mais plus ventilés.
Réglages des sièges exclusivement via l’écran central.
Volant à réglage mécanique (plus d’ajustement électrique ni de fonction “easy entry”).
Console centrales et chargeur à induction identiques contrairement au Y
Moins de haut-parleurs : 7 au total (au lieu de 15 + caisson).
Aucun écran secondaire à l’arrière (supprimé).
Présence de crochets de pavillon contrairement au Model Y
Verre double couche à l’avant, simple à l’arrière (double sur les model 3 plus haut degamme).
Technologies : quelques retraits discrets
Le Model 3 Standard reprend l’ensemble du système électronique de la marque, avec seulement quelques limitations logicielles et matérielles.
Autopilot de base limité au régulateur adaptatif (plus de maintien de voie automatique), ce qui encore une fois change tout dans l'expérience de conduite en voyage
Processeur AMD Ryzen identique à celui des autres modèles.
Interface et affichage inchangés, toujours aussi réactifs.
Sièges avant chauffants inclus.
Désembuage, mode “Dog”, “Camp” et “Sentry” disponibles.
Rétroviseurs non rabattables électriquement.
Pas de radio FM/AM intégrée (fonction supprimée).
Toujours compatible avec les Superchargeurs Tesla.
Performances : des chiffres proches de l’original
Les performances restent très proches de celles du Model 3 propulsion classique.
Batterie de 69 kWh, à savoir la batterie des Long Range (79 kWh) à laquelle on a retiré un module, ce serait donc du NMC et non LFP
Recharge 225 kW (légèrement inférieure à la version standard Propulsion).
Accélération et tenue de route inchangées (0 à 100 km/h en environ 6 s).
Autonomie légèrement réduite (321 miles max avec roues de 18’’).
Bilan : une standardisation tout en douceur
Là où le Model Y Standard a été largement remanié, le Model 3 Standard garde presque tout. Tesla s’est contenté de rationaliser certains composants sans toucher à la conception.
On perd quelques raffinements (autosteer, radio, subwoofer), mais pour le reste, l’expérience Tesla est identique.
Cette version s’adresse avant tout à ceux qui veulent une Tesla à prix contenu sans renoncer au confort et à la technologie (à part Autopilot, aïe !). Un compromis plus discret, mais sans doute plus intelligent.
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