Volkswagen T-Roc 2 : le mangeur de Golf
3.jpg)
Quand Volkswagen a lancé le T-Roc en 2017, on aurait pu croire à un simple complément de gamme qui venait comme un cheveu sur la soupe, car en effet les Golf et Tiguan se suffisaient largement à eux-mêmes ! Mais en huit ans, ce SUV compact a tout simplement éclipsé la Golf, pourtant modèle fétiche de la marque. Mieux, il a su mixer Golf et Tiguan pour les mettre au rebus ! Avec plus de deux millions d’exemplaires vendus et une quatrième place européenne en 2024, le petit frère du Tiguan est devenu l’ADN commercial de Volkswagen. Place donc à la deuxième génération, plus grande, plus moderne, et (un peu) mieux finie.
A lire : classement des modèles les mieux vendus en France
.jpg)
Des dimensions en hausse
Le T-Roc 2 suit la tendance du « toujours plus grand », sauf qu'ici le bond n'est pas aussi anodin qu'à l'habitude. Il gagne 12 cm pour atteindre 4,36 m de long, soit la taille du Tiguan première génération. L’empattement progresse de 3 cm (2,63 m), ce qui améliore l’espace aux genoux à l’arrière, même si la cinquième place reste symbolique. Bonne nouvelle pour le coffre : +20 litres pour atteindre 465 l, bien qu'avec 12 cm en plus on pouvait espérer mieux. Un SUV compact, oui, mais plus si compact que ça.
Je n'ai pas de doute que VW s'est fié à la demande des clients, et que la marque a particulièrement fait attention ici s'agissant d'un modèle devenu central ...
.jpg)
.jpg)
Un design qui lorgne du côté de la gamme ID
.jpg)
Le style reste l’un des points forts du T-Roc II, car je n'étais pour ma part pas très convaincu par le premier même si il n'avait rien de débectant. Il gagne ici en tempérament et en personnalité. On retrouve la ligne de toit fuyante et la « crosse de hockey » sur les flancs, mais le regard change : phares plus effilés, bandeau lumineux à l’avant comme à l’arrière, logo VW désormais éclairé (en blanc devant, en rouge derrière, mais cela fait cheap comparé à du chrome comme ça a toujours été le cas), et suppression de la calandre remplacée par une surface lisse (en gros la nouvelle charte graphique de la marque débutée avec la gamme ID électrique). En clair, on s’éloigne des codes ancestraux pour se rapprocher du langage visuel des modèles ID. Toutefois, l'ensemble paraît plastique et moins robuste que sur les anciennes Volkswagen, mais c'est un trait commun à toutes les voitures, même premium, car tous font aujourd'hui des économies (Tesla a aussi accéléré la chose en montrant aux petits copains qu'on pouvait à la fois faire le gros rat tout en explosant les scores de ventes, mais encore faut-il que tout soit fait avec intelligence ...). Les jantes grimpent jusqu’à 20 pouces; ce qui aide à lui donner du tempérament et du style.
.jpg)
Une qualité en progrès mais toujours perfectible
Le premier T-Roc avait été très perfectible en ce qui concerne sa qualité finition, surtout après son restylage. Volkswagen a retenu la leçon et propose une planche de bord au revêtement textile recyclé, plus valorisant que le plastique dur de la génération 1. Mais pas de miracle : les contre-portes et la console centrale restent garnies de plastiques durs et l'ensemble n'arrive pas à égaler la qualité d'une Polo de 2010 (une époque où les Allemands survolaient le monde entier, avec des citadines parfois plus qualitatives que certaines berlines plus haut de gamme françaises) ... Difficile donc de parler de montée en gamme quand le prix grimpe lui aussi.
.jpg)
.jpg)
Côté technologie, le T-Roc adopte un combiné numérique 10 pouces et un écran central de 12,9 pouces (10,4 en entrée de gamme), intégrant le nouveau système MIB4. La fluidité progresse, même si certains concurrents comme Renault font mieux. Volkswagen abandonne enfin les commandes haptiques du volant comme cela était prévu depuis quelques années à la suite des plaintes par les clients (ces boutons étaient mal conçus au delà d'être pénalisés par le côté haptique, car ça fonctionne bien quand c'est bien mis au point), remplacées par de vrais boutons (qui donnent un coup de vieux au volant, sachant qu'il n'y a pas besoin de plus de deux boutons/roulettes quand on voit l'exemple de Tesla). Pour le reste, presque tout passe par l’écran tactile, y compris la climatisation : un choix ergonomique discutable mais que je trouve finalement plus pertinent et ergonomique avec le temps qui passe, et le d'avoir uniquement des Tesla pour me mouvoir (tout centraliser dans des menus bien organisés est parfois mieux que des boutons étalés de partout dans l'habitacle). Comme sur les ID, le levier de vitesse migre derrière le volant, libérant un espace de rangement et un chargeur à induction. Et en termes d'ergonomie il n'y a rien de mieux (là Tesla devrait en prendre de la graine en faisant aussi revenir le deuxième commodo derrière leurs volants).
.jpg)
Moteurs / boîtes
L’une des critiques majeures de la première génération était l’absence de motorisations électrifiées, alors même que la Golf 8 en proposait. Cette fois le T-Roc corrige le tir dès 2026 avec deux versions hybrides (dans les 2 à 3 kWh de batterie, pas que du 48V ni de rechargeable, du HEV donc) qui feront leur apparition (a lire : les différentes hybridations), également inédites chez Volkswagen, avec 136 et 170 ch. Les marchés étrangers auront droit à une version 4Motion 2.0 eTSI et à une déclinaison sportive R, mais la France s’en passera, faute de malus digeste et d'un pays qui cherche de toute manière à s'effondrer sur lui-même par ses forces politiques (ah, on me dit que je m'égare ...).
.jpg)
Dès le lancement, deux micro-hybrides 48V basés sur le 1.5 TSI seront disponibles (116 et 150 ch), toujours associés à la boîte DSG7 et le systèle ACT de désactivation des cylindres. Bref, deux blocs bien connus qui me paraissent légers pour ce qui est de l'agrément, surtout à l'époque du tout électrique qui encore une fois enterre tout ce qui vibre et fait de la fumée ... Il manque donc une version 100% électrique bien que la plateforme MQB ne soit pas ici compatible (on me dit dans l'oreillette que l'e-Golf 7 n'est pas d'accord avec ce que je dis ... Bon avec 30 kWh je l'invite à retourner là d'où elle vient).
Quant au cabriolet, il devrait hélas disparaître, ce qui mettrait fin à la seule VW découvrable encore proposée. Et surtout il semblait bien se vendre (même si tout est relatif) et il permettait d'égayer un peu les rues ...
Inflation quand tu nous tiens
Assemblé à Wolfsburg, le T-Roc 2 arrivera en novembre 2025. Les tarifs n’ont pas encore été révélés, mais la tendance est claire : la suppression du petit trois-cylindres 1.0 et l’ajout d’hybridations feront mécaniquement grimper les prix. Pour mémoire, le modèle actuel débute à 31 980 € (1.0 TSI) et grimpe à 36 715 € en 150 ch. Le ticket d’entrée sera donc plus élevé, ce qui place le T-Roc face aux Captur, 2008, C-HR ou Kona, dans une catégorie déjà saturée.
A lire : l'inflation dans l'automobile, quelques repères
En résumé
Le T-Roc 2 illustre parfaitement l’époque : les SUV ont définitivement pris le pas sur les compactes traditionnelles, jusqu’à ringardiser la Golf. Plus grand, plus digitalisé, enfin électrifié, il conserve son rôle de best-seller dans la gamme Volkswagen. Mais derrière le marketing et les bandeaux lumineux, il reste la même question : faut-il vraiment payer plus cher pour une qualité toujours inférieure à ce qu’on attend d’une VW ?
Ecrire un commentaire
Fiches Volkswagen
Sondage au hasard :
Trouvez-vous la presse automobile honnête ?
© CopyRights Fiches-auto.fr 2025. Tous droits de reproductions réservés.
Nous contacter - Mentions légales
Fiches-auto.fr participe et est conforme à l'ensemble des Spécifications et Politiques du Transparency & Consent Framework de l'IAB Europe. Il utilise la Consent Management Platform n°92.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant ici.