DS Numéro 4 restylée : entre persistance et persévérance
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DS n’a pas encore renoncé à sa compacte premium, et même si la DS4 n’a jamais vraiment réussi à inquiéter ses concurrentes directes, la marque tente un nouveau coup avec un restylage prévu pour l’été 2025. À la clé : un nouveau nom, quelques ajustements esthétiques inspirés de la récente DS Numéro 8, une version 100% électrique, et la disparition d’un gadget ergonomique déjà oublié. Mais malgré ce toilettage, le fond du problème reste intact : cette DS Numéro 4 conserve une base technique qui peine toujours autant à convaincre, surtout au tarif premium pratiqué. Rappelons aussi au passage que ce modèle se vend un peu moins bien que le DS7 malgré un positionnement plus bas et un âge moins avancé.
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Un style qui reste son principal atout
On ne va pas le nier : la DS4, pardon, la DS Numéro 4, a toujours eu de la gueule. Et ce restylage renforce encore ce point fort. Calandre rétroéclairée Luminascreen sur les versions haut de gamme, nouvelle signature lumineuse affinée, face avant remodelée dans l’esprit de la grande sœur N°8… La silhouette reste séduisante et unique sur le segment, allant même jusqu'à avoir une aura qui dépasse la simple compacte. À l’arrière, les évolutions sont plus discrètes mais le style global conserve son charisme, avec cette posture trapue et ces volumes tendus qui en imposent sans chercher à copier qui que ce soit.
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Version électrique, enfin ... ou plutôt ..
DS profite du restylage pour introduire enfin une version 100 % électrique, baptisée sans surprise E-Tense. Mais à y regarder de plus près, cette arrivée tardive n’a rien d’un grand bouleversement. Le moteur de 210 ch est un simple copier-coller de celui de la Peugeot e-408, tandis que la batterie NMC de 57,5 kWh nets limite d’office les ambitions. Les 450 km d’autonomie promis en cycle WLTP (et jusqu’à 650 en urbain, sur le papier) ne suffisent plus à impressionner, surtout quand certaines concurrentes (pourtant généralistes) tournent déjà autour de 500 à 550 km réels avec des batteries plus grosses ou des architectures plus modernes.
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Mais au-delà de l’autonomie, c’est surtout la pauvreté de l’offre qui interpelle : une seule version électrique, sans alternative plus accessible ni déclinaison plus performante. Là où d’autres marques déclinent leurs modèles électriques en plusieurs puissances, tailles de batterie ou même transmissions intégrales, DS se contente d’une configuration unique. Donc pas d’entrée de gamme pour ceux qui veulent franchir le pas à moindre coût et pas de version dual-motor pour ceux qui en attendraient plus. Le tout sur une plate-forme EMP2, pas vraiment pensée pour l’électrique à la base, et qui interdit tout excès de puissance avec une motricité par l'avant. En 2025, cela commence à faire très juste.
Côté thermiques
Le reste de la gamme conserve des blocs bien connus : essence micro-hybride e-DCS6 de 136 ch (franchement limite pour le positionnement, un veau pour être plsu clair envers ceux qui ne comprendraient pas le message), diesel de 130 ch (encore là !), et l'arrivée de l'hybride e-DCS7 de 195 ch et dans les 80 km d'autonomie. Face à des concurrents qui annoncent jusqu’à 140 km en mode électrique (chez Audi, par exemple), la DS Numéro 4 fait encore une fois pâle figure.
Bref, rien de bien excitant sous le capot, et surtout, aucune rupture qui pourrait relancer l’intérêt du modèle.
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Un positionnement technique fragile
C’est là que l’édifice vacille, car derrière son allure haut de gamme, la DS Numéro 4 repose sur des dessous largement partagés avec la Peugeot 308. Ce n’est pas honteux, mais à ce niveau de tarif et d’ambition les clients un minimum informés attendent plus. Les généralistes coréens proposent aujourd’hui des solutions techniques plus cohérentes, plus modernes et mieux calibrées. Le fossé entre le discours de marque (l'image projetée pleine de luxe et de paillettes) et la réalité technique devient difficile à ignorer.
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Et c’est d’autant plus dommage que la DS Numéro 4 possède un vrai pouvoir de séduction. Le style extérieur est remarquable, l’intérieur reste raffiné et original, les matériaux sont très respectables … mais tout cela repose sur une base technique qui ne suit pas.
Un gadget au tapis
Le petit écran tactile niché sur l’accoudoir avant va disparaître. Ce pavé censé reconnaître l’écriture manuscrite n’a jamais convaincu personne, et son retrait en dit long sur la déconnexion entre les concepteurs et les usages réels. On avait déjà vu ce genre d’interface chez Audi il y a bien des années, et ça n’avait pas vraiment duré. DS semble redécouvrir aujourd’hui ce fait avec des années de retard, ce qui laisse encore une fois penser que les Français copient les Allemands avec un train de retard (en gros on fabrique ce que les Allemands ont déjà éprouvé il y a une demi décennie).
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Une niche plus que jamais
En résumé la DS Numéro 4 reste fidèle à elle-même : une compacte premium très originale sur le plan du style mais toujours fragile dans son fondement technique. Ce restylage lui permettra peut-être de conserver quelques fidèles et séduira sans doute une clientèle sensible à l’image et à l’élégance façon parfumerie. Mais en l’état elle ne sort pas de son statut de compacte de niche. Et ce n’est pas en alignant un seul moteur électrique et une batterie moyenne que la tendance s’inversera.
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