Destiné uniquement à équiper les voitures thermiques, et plus généralement les véhicules dont le moteur ne peut pas s'arrêter de fonctionner à l'arrêt (ce qui est le cas des thermiques), l'embrayage est plutôt familier des Français, encore adeptes des boîtes mécaniques pour une partie d'entre eux. Il faut aussi rappeler que l'embrayage sert aussi sur les boîtes dites robotisées, bien qu'ils soient souvent multidisques et donc non soumis à l'usure. Les robotisées simple embrayage étant des reprises de boîtes mécaniques, elles restent à simple embrayage sec, tout comme les double-embrayages premiers prix disponibles sur les citadines en général.
Le rôle de l'embrayage est donc de faire le lien entre la rotation en sortie de moteur et les roues (en passant par la transmission). En effet le moteur ne doit jamais s'arrêter sinon il cale. Cela serait le cas si le moteur était directement relié à la boîte, puisque l'arrêt des roues provoquerait l'arrêt du cycle du moteur (le mouvement des pistons), c'est d'ailleurs ce qu'il se passe si vous vous arrêtez sans débrayer. Il sert donc en plus aux changements de vitesses puisque pour passer d'un rapport à l'autre il faut se "décrocher" de l'un pour aller à l'autre.
Alors où se situe ce fameux embrayage ? Il se trouve précisément entre le moteur et la boîte de vitesses.
Quel est son aspect ? Il ressemble à un disque qui intègre des patins semblables à des plaquettes de frein (car justement il faut qu'il y ait du grip sur le volant moteur).
A gauche (en arrière) le disque d'embrayage et à droite (devant) le couvercle avec son diaphragme souple au milieu. Le petit objet en haut à droite est la butée d'embrayage. Voir le schéma du bas pour mieux comprendre le mécanisme...
Sur les autos plus anciennes (frontière aux alentours des années 90), l'embrayage était commandé par un câble. L'appui sur la pédale tirait donc un câble métallique qui lui-même bougeait la butée (dite mécanique ici) via un basculeur (fourchette).
Cette technique a laissé part à la commande hydraulique, bien plus agréable à utiliser et plus facile à mettre en place dans le dédale d'organes que possèdent les autos d'aujourd'hui (sans oublier qu'un câble fatigue et s'oxyde avec le temps ...). Le fonctionnement s'effectue donc grâce aux émetteur et récepteur (ou butée hydraulique à la place), dont vous pouvez retrouver le fonctionnement sur cet article. L'inconvénient est toutefois d'avoir une fuite hydraulique dans l'embrayage, avec la nécessité de tomber la boîte pour remédier à la chose.
Voici l'un des composants de l'embrayage hydraulique
Voici une fourchette, obligatoire sur les commandes à câble mais facultative sur les commandes hydrauliques
Parmi les avantages on notera un confort d'utilisation et une meilleure durabilité dans le temps vis à vis du dispositif à câble (il s'use, n'est plus très bien lubrifié et donc il induit de forcer sur la pédale ... Jusqu'à ce que ça finisse par casser) tant qu'on vidange régulièrement le liquide de frein. L'autre avantage est la facilité du dispositif à être intégré dans les autos modernes (un réseau hydraulique est plus souple en terme d'intégration qu'une tringlerie par câble).
Du côté des inconvénients on pourra citer le coût plus important à la fabrication mais aussi des soucis de fuite hydraulique qui peuvent devenir couteux (quand la buté fuit, il faut désolidariser la boîte du moteur ...
Le lien entre la boîte de vitesse et le moteur est donc faite par deux disques de friction (disque d'embrayage qui s'use et volant moteur qui lui ne doit jamais être changé) qui se décollent plus ou moins l'un de l'autre selon que l'on appuie plus ou moins fortement sur la pédale d'embrayage. C'est donc lorsque que ces deux disques se collent petit à petit l'un vers l'autre que l'usure de l'embrayage se produit. Plus ils se collent l'un à l'autre, plus leurs vitesses se rapprochent pour avoir la même lorsqu'ils sont collés (la vitesse vient juste d'être passée, et l'usure est alors presque inexistante du fait qu'il n'y a plus de rippage).
Notons que la notion de couple maximum d'un moteur est ici évoquée car le couple embrayage / volant moteur ne peut pas recevoir une puissance infinie. En effet, si une puissance trop importante est reçue par le système, les deux disques glisseront l'un sur l'autre au lieu de rester solidaires. C'est pour ça qu'il ne sert à rien d'augmenter trop la puissance d'un moteur si la transmission ne peut pas l'assumer ... Il faut alors s'octroyer un embrayage renforcé à deux disques, voire un multidisque (encore plus de disques) si vous avez rendu votre moteur aussi puissant qu'une F1.
Quand la buté va vers la gauche (action de débrayer, quand on appuie sur la pédale) cela plie le diaphragme. Le plateau presseur va alors vers l'arrière jusqu'à la butée, décollant ainsi le disque du volant moteur. Vous aurez bien évidemment compris que le moteur est sur la gauche et la boîte de vitesse sur la droite.
La butée qui comprend un roulement (devient bruyant quand il est usé)
Notez qu'il existe une souplesse dans le disque d'embrayage, indiquée par les deux flèches blanches. Le contour est la partie qui frottera contre le volant moteur, elle est donc particulièrement adhérente. L'usure aura raison de ce revêtement kilomètre après kilomètre ... D'ailleurs, le disque d'embrayage peut se comparer à des plaquettes de freins car la garniture les recouvrant et le principe sont sont assez proches. Pour adhérer correctement au volant moteur, le disque d'embrayage se devait d'avoir des garniture qui accrochent (comme des plaquettes de frein donc)
Tous les commentaires et réactions
Ecrire un commentaire
Aimez-vous les moteurs turbo
© CopyRights Fiches-auto.fr 2024. Tous droits de reproductions réservés.
Nous contacter - Mentions légales