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Dernière modification 15/03/2023

Pourquoi les Japonaises sont-elles plus fiables en moyenne ?


C'est une réputation qui ne peut vous avoir échappé, les voitures japonaises sont en effet censées être plus fiables et plus durables que celles des autres nations.
Et si cela peut en partie être discuté, les faits semblent en effet démontrer qu'il y a du vrai derrière cette réputation. Tentons de savoir pourquoi il en est ainsi ...

A lire aussi : les Japonaises sont-elles au final plus fiables que les concurrents ?


Les raisons de cette fiabilité supérieure


Ceux qui ont déjà été au Japon, ce qui n'est hélas pas mon cas (dois-je arrêter l'article ici ?), ont pu ressentir de près la "fracture" culturelle qu'il y a entre eux et nous. En effet, au pays du soleil levant, les habitants semblent être enfermés dans une sorte de prison législative et sociale pesante (un peu comme si tout le pays était un pensionnat pour adolescents difficiles, bourré de nombreuses règles très castratrices). Et si cela mène à avoir une population particulièrement bien éduquée, serviable et performante, les effets secondaires et pervers sont hélas très nombreux. En effet, être heureux au Japon semble parfois plus difficile que de l'être dans d'autres pays occidentaux, et certaines données démographiques permettent de le savoir (notamment le taux de sui..).
Cette introduction, un peu hors sujet, permet toutefois d'établir le cadre psychologique qui entoure le peuple japonais, et l'influence qu'il a sur les produits qu'ils manufacturent.
En effet, c'est en partie grâce (ou à cause ... Selon votre perception) de cette culture particulière que leurs voitures sont conçues de manière "différente" (tout est relatif ...). En effet, leurs produits ne pouvaient pas échapper à l'influence de leurs propres moeurs ...


Maintenant, et avant de commencer, précisons que nous allons ici parler de fiabilité et non de qualité, deux notions assez proches mais qui sont en partie différentes. En effet, si on peut parler de qualité de conception, les Japonaises sont en revanche moins friandes en ce qui concerne la qualité des matériaux : plastiques durs peu raffinés (mais résistants au temps, deux nuances du terme qualité à appréhender ici), peintures souvent fragiles etc.
Les voitures Japonaises ne sont donc pas les plus raffinées mais elles savent durer !


Dans la culture ?


Le peuple japonais a donc une culture du résultat qui les a mené à porter une grande attention sur la durabilité de leurs produits. Cela passe donc par une conception plus intelligente et robuste des organes, à savoir les éprouver et les tester de manière plus appuyée afin d'être certain qu'ils atteignent la durabilité minimale voulue (qui est supérieure à celle des constructeurs occidentaux). Le cahier des charges est donc "naturellement" plus stricte s'agissant de la fiabilité, ce qui est moins le cas concernant la qualité perçue.

Positionnement commercial ?


Il faut donc bien comprendre que le positionnement des marques japonaises est de proposer des voitures généralistes très rationnelles dont l'objectif est avant tout utilitaire, à savoir un produit bien conçu (fonctionnel) et durable. Rares sont les modèles qui mettent le paquet sur le statut social. On Pensera aux Honda qui aiment les astuces pratiques par exemple.


C'est donc à la base par pure volonté (c'est donc éducationnel et générationnel) que les firmes veulent atteindre un niveau de fiabilité considéré comme très respectable.

Culture et histoire

Cette culture de l'excellence découle de l'histoire et des traditions. L'éducation met l'accent sur le groupe plutôt que l'individu (les Japonais sont d'ailleurs réputés pour leur capacité à se sacrifier, allant jusqu'à être à l'origine du mot kamikaze), il est donc préférable (dans le cadre de l'automobile) de fabriquer des voitures intelligentes plutôt qu'ostentatoires. Le but premier est de rendre un service en proposant des voitures sur lesquelles les gens pourront compter.


Historiquement parlant, la deuxième guerre mondiale leur a été particulièrement difficile, ce qui a contribué encore une fois à cette fameuse culture d'excellence. Après la guerre, le Japon a été contraint de reconstruire son économie et sa société et les habitants ont du travailler dur pour surmonter les défis, ce qui a aussi contribué à les renforcer. Il y a donc eu une stimulation contrainte par ce biais.

Environnement ?


Le Japon est un pays montagneux avec de nombreux reliefs accidentés et un climat changeant, ce qui signifie que les contraintes thermiques et chimiques (sel, humidité, dilatation thermique ...) sont importantes. Cela a influencé la conception et la fabrication des voitures japonaises, qui vivent donc dans un environnement plus contraignant et agressif pour les voitures.


Shaken ?


C'est le nom du contrôle technique japonais, qui est l'un des plus stricts au monde. Ce dernier est donc particulièrement difficile mais aussi couteux, il est donc stressant. On comprend donc que ce stress vécu par les conducteurs représente l'un des principaux critères d'achat lors du choix d'une voiture, à savoir une fiabilité exemplaire. Les marques répondent donc à cette demande en proposant une offre adaptée.
Avec un coût qui va de 500 à 1200 euros rien que pour le passer, des points de contrôles nombreux et des immobilisations en cas de contre-visite, les marques doivent donc proposer des voitures endurantes et fiables.
Il va sans dire que les classements fiabilité du Japon doivent être scrutés de près par les acheteurs ...

Conception ?

Il n'y a toutefois pas de miracle pour atteindre cet objectif, il faut inévitablement mettre plus de moyens dans la conception et la robustesse des organes mécaniques. En conséquence, le coût de revient des voitures est plus important, et en cas de panne le coût des pièces est majoré. Si cela est en partie vrai, il faut toutefois le relativiser. Des études montrent clairement que les Japonaises roulant en France ne sont pas plus chères à réparer, et les prix du neuf ne sont pas non plus les plus élevés.
On peut donc gagner en fiabilité et robustesse sans forcément accroître de beaucoup le coût les organes, tout est alors dans l'intelligence de la conception. Cela passe aussi par la simplification maximal des dispositifs mécaniques, ce qui souvent plus difficile qu'il n'y paraît (concevoir un objet mécanique logique est plus rapide et facile quand il n'est pas optimisé, un peu comme il est plus difficile de faire un même programme informatique avec 10 lignes de code plutôt qu'avec 20).



Cette idée reçue tombe ici à l'eau avec une Toyota qui se révèle être encore moins chère qu'une Dacia en terme de coûts liés aux réparations ...


Voici une vue encore plus large, les données sont issues des expertises (assurance)

On peut donc presque faire un rapprochement avec Tesla, qui cherche la simplification, la durabilité, tout en économisant sur ce qui est superficiel : carrosserie, plastiques intérieurs etc.

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