Plan de l'article :
"La France éternelle" que Renaud Roubaudi aime tant chantonner dans ses vidéos semble commencer à battre de l'aile. On peut en effet voir à travers cette C3 de quatrième génération l'un des nombreux stigmates qui nous indiquent clairement que le pays s'enfonce dans une sorte de paupérisation accélérée ...
Il est désormais loin le temps des Citroën qui étaient au moins dignes du segment généraliste. Car avec cette C3 (qui ressemble à tout sauf une C3) la marque aux chevrons semble clairement annoncer qu'elle ne cachera plus sa volonté de vendre du lowcost. Triste pour une enseigne qui a une histoire aussi consistante et rayonnante. Acculé par les difficultés de retrouver des parts de marché décentes, la direction semble employer les grands moyens pour ne pas que la navire coule définitivement. Cette C3 semble donc être un acte de désespoir destiné à écouler coute que coute de la voiture. Et puisque les autres stratégies n'ont pas fonctionné, celle de l'ultra rationalité est donc en cours de déploiement, à savoir offrir un produit qui se limite à être utile et le moins cher possible, la définition même du low-cost. Avouons que cela est cohérent avec les conditions de vie de la population, qui souffre elle aussi de plus en plus de ne plus pouvoir acheter de voitures neuves.
Avec une "gueule" aussi cassée et déstructurée, il aurait pu s'appeler Picasso !
Citroën tente de vous sortir de la morosité ambiante avec des étiquettes suggérant de le faire ...
La personnalisation va loin ... De petits inserts à interchanger.
Et si tirer sur l'ambulance serait mal venu, il faut toutefois garder son esprit critique et admettre qu'il s'agit d'un sous produit qui devrait se destiner aux pays en voie de développement. Au delà de son allure qui suggère la pauvreté et le minimalisme, on semble aussi déceler une sorte de déprime et d'un manque d'engouement dans la mise au point du véhicule. Les traits joviaux sont ici un peu forcés, avec notamment des étiquettes oranges disséminés de ci et de là qui arborent des mots positifs (façon méthode coué) et on ne retrouve pas la confiance et la légèreté des anciens modèles. Ici il faut survivre coûte que coûte et ce sont les caractéristiques du produit qui sont désormais prioritaires. Penchons-nous donc dessus puisque le style ne compte plus.
Apple Car Play permet de relever le niveau de l'interface en y projetant quelque chose d'à peu près potable (Merci Apple !)
Le combiné est projeté sur une surface, comme le fait la 208 pour produire de la 3D
Malgré son allure de C3 Aircross, l'auto à une taille similaire que la C3 ancienne du nom à 2 cm près (4.01 mètres). Elle se destine à être électrique, hybride ou thermique.
L'électrique est plébiscitée et son rôle est de prendre des parts de marché à la Spring qui se vend plutôt bien (tout en étant plus polyvalente et un peu plus sure d'elle en terme de comportement). Bref, il est loin le temps où les Citroën voulaient se battre contre les Allemands, aujourd'hui elles cherchent à concourir contre des autos situées tout en bas de l'échelle.
Il est donc annoncé 44 kWh de batterie et 113 ch pour moins de 25 000 euros alors que la Spring offre 27 kWh pour 65 ch maximum (pour désormais plus de 25 000 euros). N'omettons pas la LeapMotor T03 qui reste dans la course avec 41 kWh et 25 990 euros.
Vient ensuite le 1.2 Puretech de 100 ch qui devrait s'équiper cette fois d'une chaîne (espérons, ceux qui ont une culture automobile savent de quoi je parle, le 1.2 Puretech a eu de gros soucis) ainsi que la boîte e-DCS6 pour hybrider (légèrement) le tout, indiquant que cette boîte est vraiment orientée vers les économies (elle se destine pourtant à être montée dans des véhicules très chers comme le 3008 III).
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