Q3 III : la poule aux oeufs d'or

Dernière modification : 17/06/2025 - 0

Chez Audi, le vrai pilier de la gamme compacte n’est plus la berline A3. Ce sont les clients eux-mêmes qui ont décidé du changement : à force de préférer les SUV, le Q3 est devenu en quelques années le modèle le plus stratégique pour la marque. Il a littéralement pris la place de l’A3 et Audi n’a pas le droit à l’erreur sur ce troisième opus. D’autant que ce SUV compact premium s’est déjà écoulé à plus de deux millions d’exemplaires dans le monde depuis 2011. Pour cette troisième génération, prévue en concessions en septembre 2025, le ticket d’entrée est fixé à 43 850 € avec la version essence micro-hybride de 150 ch (une mécanique obsolète par rapport à ce que propose l'électrique mais aussi et surtout par rapport au tarif demandé). Comptez 55 000 € minimum pour l’e-Hybrid rechargeable. À ce prix-là, Audi doit viser juste… car si le Q3 venait à décevoir, ce sont les fondations mêmes de la gamme qui trembleraient.


Un style qui muscle le jeu…

Ce n’est pas tous les jours qu’on peut parler de révolution chez Audi, mais pour une fois, on n’en est pas loin. Le design du Q3 III marque une vraie rupture par rapport à la précédente génération, tout en gardant les codes maison. Une demi-révolution mais une qui fait du bien. On était habitué à un conservatisme esthétique qui finissait par endormir, et c’est presque un soulagement de voir la marque muscler un peu son jeu. Mais il semble qu'avec l'émulsion qu'on voir chez les concurrents il n'était plus possible de stagner, ce qui consistait même à se putréfier.




La face avant gagne en verticalité, les optiques adoptent un double étage plutôt réussi, et l’ensemble semble vouloir impressionner, ce qui n’était plus le cas depuis un moment. Même constat à l’arrière, avec des feux inspirés de l’A6 et une signature lumineuse en deux étages, bien dans l’air du temps même si le logo rétro-éclairé fasse peu qualitatif. La silhouette paraît plus statutaire qu’avant, même si les dimensions restent proches : autour de 4,54 mètres de long, soit à peine plus que le Q3 II (4,48 m). On est donc sur un SUV compact à la lisière du segment supérieur, qui fait tout pour paraître plus haut de gamme sans en faire trop. Une bonne posture, surtout quand on veut rester au sommet.
Il imite donc un peu le X1 qui est devenu au fil des ans un véritable X3 ...


Sous le capot : de l’électrification pour tous les goûts



Le Q3 III repose désormais sur la plateforme MQB Evo, déjà utilisée par le nouveau Tiguan. Une base optimisée pour l’hybridation, avec dès le lancement un 1.5 TFSI micro-hybride (48V) de 150 ch et un 2.0 TDI de même puissance. La boîte S tronic est imposée, tout comme la transmission traction dans un premier temps. Des versions Quattro viendront plus tard, tout comme les déclinaisons Sportback et SQ3.
Bref, on reste ici sur une base et des mécaniques très conservatrices, ce qui me paraît peu attractif à notre époque (je ne pourrais certainement pas être client ! L'électrique est tellement supérieur en termes de prestations ... Je n'arrive même plus à croire au premium avec les thermiques actuels).




Mais le vrai morceau c’est la version hybride rechargeable e-Hybrid. Avec ses 272 ch combinés et une batterie de 19,7 kWh nets (là c'est déjà mieux et le Q3 devient alors fréquentable), elle promet jusqu’à 120 km d’autonomie électrique selon le cycle WLTP. Un chiffre qui place Audi dans le haut du panier, grâce aussi à un meilleur Cx (0,30). Recharge en DC jusqu’à 50 kW, performances correctes, fiscalité allégée… Ce Q3-là risque de représenter une grosse part des ventes en entreprise. Et Audi le sait.


Notez qu'on aura aussi droit à de l'amortissement piloté (à deux chambres, pour la compression et pour la détente), mais pas de suspension pneumatique qui se destine plutôt aux plateforme supérieures à moteur longitudinal.

Un habitacle en clair-obscur

L’intérieur évolue sensiblement, avec un agencement plus horizontal et une dalle numérique en double écran bien intégrée (bien que son encadrement fasse toc). Le sélecteur de vitesses passe sur le commodo droit, libérant de l’espace entre les sièges et amenant la meilleure des ergonomies qui puisse être. L’écran central atteint 12,8 pouces, flanqué d’un combiné numérique de 11,9 pouces. Le tout repose sur le système Android Automotive, unOS parmi les meilleures du marché : évolutif, efficace, bourré de fonctions, fiable ...


Mais malgré ces bonnes fondations, l’interface visuelle reste étonnamment austère. L’ambiance manque de chaleur, et même le vieux MBUX de Mercedes semble parfois plus moderne. C’est dommage, car la technologie est bien là, avec assistant vocal intelligent et mises à jour à distance. Mais la sauce graphique ne prend pas, du moins pas encore.


Autre point noir : la finition. Le Q3 II avait déjà initié la chute, et cette nouvelle génération ne redresse pas franchement la barre. Matériaux décevants dans les parties basses, quelques plastiques durs mal dissimulés… À ce niveau de prix, et vu le positionnement du modèle, on s’attendait à mieux. D’autant que certains concurrents, y compris chinois, montent clairement en gamme sur ce point.


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