Le Compass revient plus charismatique que jamais mais il repose sur la plateforme STLA Medium, comme le Peugeot 3008, et il semble donc avoir perdu une partie de son ADN en route, entre Turin et Sochaux.
Avouons toutefois que la version précédente était très loin elle aussi d'avoir l'ADN Jeep, le Compass n'est qu'un crossover (pas vraiment un SUV) qui se destine avant tout à arpenter les centres-villes, même si des efforts ont été faits pour sauver l'honneur comme vous allez le voir.
Esthétiquement, ça se passe plutôt bien comme dans la majorité des modèles issus du groupe Stellantis, qui sait désormais produire des produits désirables. Les designers ont bien travaillé leur copie "SUV américain", avec la calandre à sept fentes (symboliques), des arches de roues bien marquées, et ce qu’il faut de plastiques noirs pour faire baroudeur. L’ensemble est massif, plus tendu que l’ancien, avec un profil épaulé et une belle impression de robustesse. On a aussi droit à un toit noir contrastant, qui tente d’alléger visuellement une silhouette par ailleurs très imposée.
On a aussi deux types de styles, avec une version plus baroudeuse et sauvage.
À l’arrière, même recette : bandeau noir, feux en relief, et bouclier en plastique façon franchisseur. Mais ne vous y trompez pas : ce Compass n’est pas un franchisseur. Il joue dans la cour des crossovers routiers, avec des dessous techniques proches de ceux des modèles Peugeot. Ce n’est pas une critique, mais il faut juste le savoir avant de rêver aux pistes de l’Utah.
À bord, c’est simple mais efficace, avec des éléments qui rappellent largement les modèles Stellantis, comme l'accoudoir par exemple. La planche de bord intègre une barre horizontale censée rappeler les poignées de maintien des vrais 4x4. L’idée est là, l’exécution est soignée mais l’ensemble reste assez sobre et sans parti pris. Bien entendu, la marque en fait des tonnes côté tout terrain avec au centre dela console centrale des boutons et interrupteurs bien ostentatoires qui donnent l'idée d'avoir affaire à un tout terrain de premier ordre ... Bien entendu, tout cela est sur joué. La qualité de finition semble honorable même si il ne faut bien entendu pas trop en attendre. Les écrans sont omniprésents : 16 pouces pour l’infodivertissement (le communiqué de presse parle d'une écran pour la radio, le rédacteur semble appartenir à un autre siècle) qui paraît pourtant plus petit sur les images, et 10 pouces pour le combiné numérique.
La gamme mécanique illustre bien la stratégie de Stellantis : mutualiser au maximum. Le Compass démarre avec le 1.2 e-Hybrid de 145 chevaux (e-DCS6). Rien de bien excitant ici : c’est le bloc trois-cylindres micro-hybride déjà vu partout dans le groupe, associé à une mini-batterie qui permet tout au plus de sortir du garage en silence. Agréable en ville, mais pas de quoi grimper aux arbres.
Plus haut dans la hiérarchie, on retrouve le PHEV de 195 chevaux, le même que sur le 3008. Là encore, pas de surprise, si ce n’est la promesse d’environ 85 km en électrique (sur le papier). Suffisant pour les trajets quotidiens, mais on reste loin de l’esprit Jeep originel.
Et puis il y a les versions 100 % électriques. Trois au total : une traction de 210 chevaux avec batterie de 73 kWh, une autre traction de 230 chevaux avec 97 kWh, et une version AWD de 375 chevaux avec deux moteurs. C’est cette dernière qui intéressera les puristes, avec son moteur arrière spécifique Jeep (soit-disant) de 67 ch. Grâce à un réducteur court au rapport de 14:1, cette motorisation profite d’un important Effet de levier mécanique, ce qui permet de délivrer jusqu’à 3100 Nm de couple aux roues arrière. Ce n’est pas le couple du moteur en lui-même, mais bien le fruit d’une multiplication qui convertit la vitesse de rotation en force motrice pure. Là, on commence à parler Jeep. Mais il faut passer par la case électrique, forcément.
C’est un peu le paradoxe de ce Compass. Pour avoir une vraie transmission intégrale, il faut opter pour la version électrique haut de gamme. Les autres, même les PHEV, restent des tractions. Un peu frustrant sur un modèle qui se veut l’héritier d’une marque historique du tout-terrain. En même temps, vu le marché visé (essentiellement européen), on comprend la logique. Mais le cœur a un peu de mal à suivre et à y croire pleinement.
Côté autonomie, Jeep annonce jusqu’à 650 km pour la version longue autonomie. C’est un peu moins que le cousin e-3008 (684 km), à cause d’un profil moins aérodynamique. Rien de dramatique, mais ça souligne encore une fois que ce Compass reste un SUV à vocation routière.
Le Compass sera lancé en version First Edition, avec deux motorisations au choix : l’e-Hybrid de 145 ch à 40 990 €, ou la version électrique de 213 ch à 46 490 €. Pas de transmission intégrale à ce prix, bien entendu. En face, le 3008 propose exactement la même offre pour quelques centaines d’euros de moins. Il faudra donc que Jeep mise sur son style et sa rareté pour convaincre.
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