La sixième génération de la Nissan Micra arrive et comme prévu, il s'agit d'une version 100 % électrique. Mais ceux qui espéraient une voiture inédite risquent d'être un peu déçus. Cette Micra n'est en réalité qu'une Renault 5 E-Tech recarrossée bien que nous verrons après que c'est coutûme avec la citadine japonaise. La Micra partage absolument tout avec sa cousine française, sa plateforme AmpR Small, sa fiche technique et même l'essentiel de son habitacle. Il faut vraiment le vouloir pour distinguer cette Micra d'une R5, tant l'effort de différenciation semble minimal. On critiquait PSA avec sa multitude de clône mais Renautl semble vouloir emboîter le pas (n'oublions pas non plus les Renault badgées Mitsubishi : Captur et Clio). Le losange n'a pas peur de partager ses gènes ...
Certes, l'avant adopte des optiques rondes à LED qui suggèrent l'identité d'une Micra, tout comme la poupe. Mais ces artifices suffisent-ils à donner une véritable identité à cette voiture ? Pas vraiment. On aurait aimé un design plus distingué, plus japonais, qui tranche réellement avec le style très européen de la Renault. Ici, on sent surtout l'envie de faire des économies, quitte à proposer un modèle qui pourrait presque porter les deux logos sans que personne ne s'en offusque.
L'infodivertissement est l'un des points forts de cette Micra électrique. Le système Android Automotive avec ses deux écrans de 10 pouces et la navigation Google intégrée offre parmi ce qui se fait de mieux sur le marché. Mais cette qualité ne suffit pas à masquer le manque de personnalité de l'ensemble. La planche de bord est bien trop proche de celle de la Renault 5, tant dans son dessin que dans ses matériaux. On perd ici l'identité de la Micra, comme si le modèle devenait une sorte de produit générique, sans vraie signature esthétique. Une sorte de marque "no name" habillé à la hâte.
Il faut tout de même rappeler que la Micra n'en est pas à sa première collaboration avec Renault. Depuis plusieurs générations, le modèle repose systématiquement sur une base commune avec la marque française. Ce n'est donc pas une surprise totale. Mais à l'époque, il y avait plus de différences techniques ou esthétiques qui permettaient encore de distinguer les deux voitures. Cette fois, la frontière est devenue extrêmement floue.
Deux versions seront disponibles :
La voiture conserve donc une architecture à traction avant avec un moteur synchrone à rotor bobiné, et une longueur de 3,97 m, soit un peu plus que la Renault 5 (3,92 m).
La Micra électrique sera assemblée à Douai, sur la même ligne que sa cousine. Un bon point pour bénéficier du bonus écologique, mais cela confirme aussi que le modèle est avant tout européen dans sa conception (ceux qui adorent la fiabilité japonaise y réfléchiront à deux fois).
Si la fiche technique est prometteuse et que le comportement routier devrait être très bon (la R5 fait référence en la matière), la Micra électrique n'a pas gagné son pari d'avance. Sur le marché européen, une citadine électrique vendue entre 25 000 et 30 000 euros doit dégager une certaine aura pour convaincre. C'est le cas de la Mini, qui reste chère mais cultive un style fort et une image premium. Ce que la Micra peine à proposer. Et dans un contexte où Nissan n'est pas dans sa meilleure forme, un échec commercial serait difficile à encaisser. Certes, les économies réalisées grâce à la plateforme partagée limiteraient la casse, mais cela ne suffira pas à faire oublier un accueil tiède.
En somme, cette Micra manque un peu d'ambition. Elle remplit son cahier des charges, mais sans étincelle même si ces quelques traits tirés (Led ronds) arrivent quand même à lui conférer un minimum d'identité. Reste à voir si le public européen sera sensible à cette proposition mi-japonaise, mi-française, qui semble hésiter entre deux identités.
Ecrire un commentaire
Fiches Nissan
|
Etes-vous satisfait de votre concessionnaire ?
© CopyRights Fiches-auto.fr 2025. Tous droits de reproductions réservés.
Nous contacter - Mentions légales
Fiches-auto.fr participe et est conforme à l'ensemble des Spécifications et Politiques du Transparency & Consent Framework de l'IAB Europe. Il utilise la Consent Management Platform n°92.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant ici.