Plan de l'article :
Les superlatifs ne manquent pas dès lors que l'on évoque la Série 7. Le haut de gamme de BMW compile tout ce qui fait la renommée du constructeur allemand : luxe, confort et puissance. Le navire amiral de la firme bavaroise fait fantasmer chaque génération d'automobilistes aux quatre coins de la planète. À la découverte d'une légende qui aura autant séduit Derrick que James Bond ...
La première BMW badgée "Série 7" est la E23. Sortie en 1977, elle présente une ligne "terriblement BMW". En effet, quoi de plus significatif que ce mélange d'élégance et de sobriété avec cette pointe d'agressivité qui fait tout son charme. Même constat dans un intérieur cossu quoique pouvant être jugé d'un classicisme désuet. Si la Série 7 a des faux airs de Série 5 ou encore de Série 6, elle se démarque de ses devancières -les 25/30 et la 3.3 longue- en se montrant particulièrement plus spacieuse et volumineuse. Toutefois, les dimensions restent raisonnables. Ainsi, la Série 7 n'excède pas les 5 mètres.
Les quatre modèles de base (728i, 732i, 735i et 745i) sont exclusivement motorisés par des 6 cylindres en ligne. Seule la 745i se voit adjoindre un turbocompresseur. Pourtant, la Série 7 acquiert rapidement une image de sportive jamais démentie. La situation restera en l'état jusqu'en 1983 et l'apparition de la la version 745i turbo. Si la cylindrée augmente, la puissance reste plafonnée à 252 chevaux. innovation en revanche avec la boîte de vitesse automatique à quatre rapports à gestion électronique.
Dans la foulée, les versions "Executive" et "Highline" étalent un luxe tapageur à base de cuir, de ronce de noyer et de multiples matériaux de luxe pour atteindre des tarifs astronomiques. Un prix que des privilégiés n'hésitent pas à payer. De fait, lorsque la E23 rend son tablier en 1986 après 9 ans de production, il ne fait aucun doute pour les observateurs que la Série 7 a un bel avenir devant elle !
Si il parait désuet, l'intérieur était à l'époque très valorisant. Il faut dire que la couleur choisie par ce propriétaire est moins statutaire qu'un cuir beige.
Chez BM, le restylage implique généralement un élargissement des haricots.
Question moteur, c'était déjà la domination des 6 cylindres (de la 728i à la 745i allant de 184 ch à 252 ch). Ce n'est en effet pas différent d'aujourd'hui puisque BMW n'a pas encore osé y inclure des 4 cylindres comme il l'a fait sur la Série 5 F10.
Lorsque le modèle E32 sort des chaînes de montage en 1986, il apparaît clairement que cette deuxième génération de Série 7 aura tout pour s'imposer auprès de sa riche clientèle. Celle-ci répond en effet aux deux attentes principales des acheteurs : un confort royal doublé d'une berline dynamique sur la route. BMW y ajoute le raffinement pour une Série 7 franchement réussie.
Près de 10 ans après, la E23 est toujours d'actualité à travers l'allure de la E32. Mais si la ligne est similaire, le meilleur de la technologie et du confort se trouvent concentrés dans l'habitacle (sièges électriques chauffants, airbags, climatisation, haut-parleurs Bose, ordinateur de bord, ABS, ESP, DSC, phares directionnels). Des options "délirantes" pour l'époque sont également disponibles : fax, téléphone, mini-bar, double vitrage... Cette débauche d'équipements se mêlant aux cuirs de buffle et aux boiseries rares.
Dans le même temps, la réputation de sportive est préservée par un moteur V12 compétitif. Autre première dans l'histoire de la Série 7, l'entreprise munichoise décide de limiter la vitesse de ses modèles à... 250 km/h. Pas de quoi grimacer...
Ce savant mélange entre puissance et luxe, confort et sportivité, auquel il faut ajouter une fiabilité remarquable (la Série 7 est une routière de premier plan), ont fait du modèle E32 une véritable star. Avec celui-ci, la Classe 7 s'impose comme l'une des meilleures voitures au monde. Sa production cesse pourtant en 1994.
Cette version inaugure des moteurs monstrueux (mais toujours pas de diesel), une version longue dénommée L et l'arrivée massive d'équipements électroniques de sécurité.
Voici une version longue dénommée L
Ses naseaux élargis trahissent son restylage de mi carrière.
Avec la E38, sortie en juin 1994, la troisième génération de la Série 7 va intégrer les motorisations diesels (7.25tds, 7.30d et 7.40d). Ceux-ci sont couplés à des transmissions mécaniques mais aussi à des boites automatiques à cinq rapports (montées en série sur les modèles "haut de gamme").
Si le modèle rencontre un succès probant sur son segment, l'Europe va particulièrement être sensible à l'arrivée du diesel. D'autant que ces nouvelles motorisations ne freine nullement les aspirations sportives de la Série 7. Avec la 7.40d et son V8 de 245 chevaux produite en 1990, BMW propose purement et simplement la berline diesel la plus rapide du monde avec des pointes de vitesse pouvant atteindre les 242 km/h !
La technologie s'impose également comme un argument de vente majeur depuis la création de la Série 7 à la fin des années 70. Dès lors, à chaque mouture ses évolutions : phares au xénon, guidage satellite, capteurs de pluie puis Active Comfort Seat...
La réussite est telle que lorsque BMW annonce le début de la production d'une nouvelle Série 7 foncièrement différente de ses devancières pour 2001, les ventes de la E38 vont rebondir au cours de ses derniers mois. Personne ne souhaitant prendre le risque de laisser échapper un modèle ayant atteint les sommets (de son segment).
En haut avent le restylage et en bas après.
Niveau moteurs, le diesel fait une apparition remarquée avec des blocs qui essaient de rendre ce carburant plus noble. En effet, le diesel ne se prête pas vraiment au luxe, et il faut noter que BMW a largement participé à l'amélioration de l'image de ce carburant en fabricant des moteurs à l'agrément digne du premium.
Tout commença avec un modeste 25TDS, un 6 cylindres certes mais qui ne développe que 143 ch (l'équivalent du 18d actuel de 4 cylindres, passé cependant à 150 chevaux en 2014). C'est surtout la 730d qui va marquer les esprits pour longtemps, car encore aujourd'hui c'est le moteur principal pour l'Europe. La 740d et ses 8 cylindres (aujourd'hui c'est un 6 cylindres bi-turbo qui reprend l'appellation 35d sur certains modèles. Ne me demandez pas pourquoi il y a plusieurs appellations pour un seul moteur ...) font définitivement passer le diesel dans la cours des grands.
Chose étrange, BMW donne deux noms distincts pour les versions avant et après restylage (E65 passe à E66), ce qui n'ets pas habituel pour un simple lifting. Il faut dire que vue le faible succès de ce nouveau design, la marque a dû envoyer cette Série 7 chez à la clinique pour une chirurgie très lourde ...
L'émergence du modèle E65 en 2001 va résonner comme un coup de tonnerre dans l'histoire de la Série 7. Respectant à la lettre le désir du constructeur de révolutionner le "style BMW", Chris Bangle bouscule les conventions avec ses lignes abruptes et ses méplats. Responsable du design BMW, le créateur américain de la griffe "flame surfacing" (chère à la Z3 et à la X5) fait preuve d'un esprit novateur et audacieux. Un parti pris artistique qui lui vaudra d'être voué aux gémonies par les fans de la marque qui n'hésitent pas à réclamer ouvertement la tête du chef design de BMW. Comble de malheur pour BMW, la E65 se voit équiper d'un système iDrive -multi commande intuitive- qui connait de multiples pannes à son lancement. Un nouveau coup dur...
Les réticences de la clientèle -surtout Européenne car le marché américain a adhéré au look Bangle- vont être levées dès 2005. Le relookage de mi-course va permettre à BMW de gommer les coups de crayon trop polémiques de la E65. Calandre, boucliers et phares sont revisités dans un état d'esprit bien plus consensuel. Quant à la partie arrière, elle voit ses lignes nettement adoucies. Ce retour à un certain classicisme va rassurer les adeptes du "navire amiral". D'autant que ce lifting est accompagné des ajustements techniques nécessaires pour répondre aux défaillances connues au lancement.
Ceci fait, les polémiques s'apaiseront et les quatre années de vie restant à cette quatrième génération de la Série 7 seront nettement plus apaisées. Reste que, au milieu de l'orage, BMW a su préserver sa réputation de motoriste hors pair en offrant une vaste gamme de moteurs nouvellement servis par une boîte automatique à 6 rapports.
Vous pouvez le dire, cette Série 7 E65 n'est pas une extrême réussite visuelle ... Les A8 et Classe S s'en donneront à coeur joie pour augmenter leurs ventes !
L'intérieur propose une grande variété de coloris et il faut avouer que le beige lui va mieux que ce que l'on peut voir ici.
L'objectif du restylage semble clair, il faut donner à cette Série 7 un aspect plus "normal". Il s'agit désormais d'une E66 au lieu d'une E65 restylée. Bizarre bizarre ... La marque aurait-elle voulue créer une rupture artificielle pour faire oublier la version avant restylage ?
Voici l'avant revu et corrigé, c'est nettement plus convaincant.
Après la mésaventure connue par la E65/E66, même si celle-ci connut un beau succès outre-Atlantique, BMW semble avoir retenu la leçon. La clientèle de la Série 7 n'aime pas être bousculée et surtout elle n'aime pas le mauvais goût. La F01, sortie en 2008 et "reliftée" début 2012, est de ce fait la plus parfaite illustration de ce que l'on attend d'une berline de luxe estampillée BMW. Tout d'abord, un design empreint de sobriété qui ne doit pas pour autant manquer de caractère. Puis, le véhicule doit allier tout le confort possible au high-tech disponible afin de pourvoir au moindre désir de ses passagers. Enfin, une bête féroce doit rugir sous le capot. Dernière évolution connue dans le domaine, une technologie hybride récemment adoptée. Huit cylindres de 449 chevaux ou six cylindres en ligne de 320 chevaux associent puissance et consommation (censément) plus modérée. Bref, le navire amiral de BMW n'est pas prêt de sombrer...
Enfin, si l'E38 a vu apparaître le diesel, cette version F01 voit apparaître l'hybride.
La version longue
La version restylée de 2012.
En 2016 apparait la version G10. Cette dernière aura fort à faire face à une Classe S qui semble parfois indétrônable. Une chose est certaine, l'A8 est désormais la moins attractive des trois. Une version hybride rechargeable (contrairement à l'ancienne Hybrid7 très limitée) apparait tout comme l'éclairage au laser, pour ne citer qu'eux.
La version restylée entame les préliminaires côté calandre XXL qui finira par se démocratiser sur l'ensemble de la gamme
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