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Le xDrive est devenu un élément central de la gamme BMW, mais sa réputation en matière de fiabilité est loin d’être brillante. Au fil des générations, ce système de transmission intégrale a cumulé les critiques, mais il faut distinguer clairement les versions longitudinales (qui posent le plus de problèmes) et les versions transversales, bien plus tranquilles. Dans les modèles longitudinaux, la mécanique est sensible, n’aime pas l’usure, ni les huiles vieillies, ni les différences d'usure de pneus avant / arrière. Et la présence de rouages internes en plastique dans la boîte de transfert n’aide clairement pas à améliorer la longévité ... Voici un bilan que la fiabilité de la transmission xDrive, qui déçoit clairement, à un point que nous recommandons de ne pas l'adopter.
Sur les modèles à moteur longitudinal (anciennes Série 3, Série 4, Série 5, Série 7, X3, X5, X6, X7, etc.), la panne la plus connue reste la boîte de transfert. Les symptômes se répètent d’un conducteur à l’autre: à-coups à basse vitesse, tremblements en virages serrés, légers blocages de transmission, et parfois des claquements nets lors des transitions de couple. Les rapports techniques internes à BMW publiés ces dernières années évoquent souvent un fluide qui perd ses propriétés ou qui n’était pas parfaitement conforme dès l’origine. L’usure s’installe alors rapidement sur les disques d’embrayage et sur les pignons.

Le problème est accentué par un point étonnant pour un constructeur premium: plusieurs éléments internes, dont certaines petites roues d’entraînement d’actionneur, sont en plastique. À force de contraintes, ces pièces se limaient, créant un retard dans la commande de couple et des comportements irréguliers de la transmission. Quand l’engrenage plastique lâche totalement, l’actionneur devient incapable de réguler la répartition, et la voiture commence à avoir un comportement franchement dangereux sur sol humide.
Il existe aussi des cas d’arbres de transmission avant qui cassent prématurément au niveau de l'articulation (cardan, avec comme signe avant-coureur un grincement). Sur certains modèles, une rupture de l’arbre avant peut même entraîner une perte de contrôle si la pièce vient percuter le châssis ou la boîte de vitesses. La casse n'est pas si rare et elle est bien documentée (ça m'est arrivé personnellement, et la société de dépannage m'a dit qu'ils avaient eu un cas similaire quelques jours auparavant ! Comme quoi c'est très fréquent), et elle s’ajoute à la longue liste des faiblesses connues du xDrive longitudinal.

Les BMW basées sur une architecture de traction (X1, X2, Série 1 F40, Série 2 Gran Coupé, etc.) utilisent un xDrive très différent, plus proche d’un système de type Haldex. Et contrairement aux versions longitudinales, ces déclinaisons transversales ne souffrent pas d’une mauvaise réputation globale. Les pannes sont nettement moins courantes et beaucoup plus bénignes. Dans la grande majorité des cas, ces systèmes vieillissent correctement dès lors que les pneus sont cohérents et que l’huile du module arrière n’a pas vingt ans.

Les quelques soucis possibles concernent l’embrayage arrière qui peut fatiguer prématurément si l’huile n’est jamais remplacée, ou l’actionneur qui peut avoir un temps de réaction un peu lent. Cela peut créer un petit retard d’activation de l’essieu arrière sur terrain glissant, mais il faut des conditions extrêmes pour vraiment le ressentir. Rien à voir avec les à-coups violents et les boîtes de transfert qui se dégradent sur les modèles longitudinaux.
On observe aussi, sur certains modèles, une usure accélérée du pont arrière ou du module d’accouplement si les pneus avant et arrière n’ont pas la même circonférence. Cela peut provoquer des tiraillements, des vibrations, voire un mode dégradé avec perte d’aide du train arrière. Mais dans l’ensemble, les versions transversales restent fiables et loin des galères que connaissent les propriétaires de modèles longitudinaux. On est presque soulagé pour eux.
Une part importante de la mauvaise réputation du xDrive longitudinal vient de la politique d’entretien stricte de BMW. Les boîtes de transfert et les modules d’accouplement arrière sont officiellement remplis "à vie". Ce terme induit que l’huile n’a pas besoin d’être changée, alors qu’en pratique elle se dégrade et perd rapidement ses qualités. Les utilisateurs qui suivent le plan constructeur finissent donc avec une transmission qui vieillit plus vite que prévu. Mais quoi qu'il en soit, même avec une huile très fatiguée, j'estime qu'une boîte de transfert doit quand même continuer à pouvoir faire son travail à peu près correctement. Là la sensibilité à la qualité de l'huile est stupéfiante ...
Les coûts, eux, peuvent être très élevés. Une simple vidange de boîte de transfert reste raisonnable, mais un remplacement complet dépasse facilement les 5 000 à 10 000 euros selon les modèles (des prix complètement hors-sol qui ne reflètent pas le coût réel des pièces, mais chez BMW on paie les choses quatre fois leur prix environ). Les modules arrière des xDrive transversaux sont un peu moins coûteux, mais restent suffisamment chers pour transformer un pépin en vraie galère. Heureusement, il y a peu de problèmes de ce côté-là. Les garanties prolongées ou CPO ne couvrent pas systématiquement ces éléments, ce qui laisse certains conducteurs surpris au moment de la facture. Bref, BMW facture au prix fort et reste très radin sur ses garanties et prises en charge.
Si on fait le tri entre les deux architectures, la conclusion est simple: les xDrive longitudinaux posent nettement plus de problèmes, parfois graves, tandis que les xDrive transversaux sont globalement fiables avec seulement quelques petites faiblesses. Dans les deux cas, la qualité de l’huile, le style de conduite et la cohérence des pneus jouent un rôle énorme dans la durée de vie du système. Une fois les premiers symptômes présents, il est rare que la situation s’améliore.
En résumé, le xDrive reste intéressant en hiver et sur route glissante, mais son historique de fiabilité est très contrasté. Pour quelqu’un qui cherche une BMW durable et simple d’entretien, les versions longitudinales ne sont clairement pas les plus reposantes. Les versions transversales, elles, s’en sortent beaucoup mieux et n’ont pas le même potentiel de catastrophes mécaniques. On aurait aimé que BMW applique ce niveau de robustesse partout, mais bon, il ne faut pas trop rêver.
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