Toyota ne semble plus trop quoi savoir faire pour écouler un minimum de modèles électriques dans ses concessions ... La dernière idée est donc simple, puisque les clients sont fidèles et captifs, on va utiliser le nom d'un modèle à grand succès pour faire diversion, et donc gagner leur confiance ... Un peu comme le loup qui se déguise en petit chaperon rouge, Toyota a déguisé son BZ4X en C-HR pour que les prospects s'approchent au plus près, quitte à se faire dévorer tout crus ! Mieux, ils ont même ajouté un + pour laisser entendre qu'il était même encore meilleur, les malins ...
À première vue, il pourrait sembler être une déclinaison 100 % électrique du C-HR thermique, mais en y regardant de plus près, l’histoire est toute autre. Derrière ce choix de nomenclature se cache donc une tentative habile de capitaliser sur la notoriété et le succès d’un modèle phare pour enfin vendre une voiture électrique sur un marché où Toyota peine à convaincre. Mais ce C-HR+ est-il à la hauteur de son homonyme hybride ou s’agit-il simplement d’un coup marketing destiné à embrouiller la clientèle ?
Contrairement à ce que son nom laisse penser, le C-HR+ ne reprend que peu d’éléments stylistiques du C-HR classique, et c'est logique vues les contraintes techniques. Son design est un peu plus conventionnel et moins exubérant, avec un capot plongeant qui rappelle sur tout le Lexus RZ (soyons clair, c'est un RZ rabadgé, ni plus ni moins). Toutefois, et il faut rester objectif, je trouve ce C-HR+ très désirable ...
L’habitacle du C-HR+ reprend la planche de bord du bZ4X restylé avec un écran central de 14 pouces, livré de série. Si l’ergonomie est correcte, la qualité perçue reste moyenne, tout comme la présentation bien que le tout aurait du ressembler à un cockpit futuriste (le volant façon Yoke a semble-t-il été abandonné sur ces modèles comme on pouvait le voir à leur début, et c'est ce volant associé à l'affichage du combiné en hauteur qui mettait l'ambiance). Le tout fait donc très carré et est assez moyen au niveau des matériaux.
Le un volume de coffre est très moyen avec 416 litres, et la garde au toit à l'arrière est forcément limitée avec ce pavillon plongeant (heureusement les Français sont petits, un peu moins que les Japonais mais au moins on passe).
L'infodivertissmeent est à la ramasse puisqu'il reprend la même chose que sur le BZ4X que j'ai déjà testé.
Si le C-HR thermique repose sur la plateforme TNGA, cette version électrique est développée sur la e-TNGA, issue du même moule et déjà utilisée pour le bZ4X. Un choix qui prouve encore une fois que Toyota avance à reculons sur l’électrique : plutôt que de concevoir une base réellement optimisée pour la mobilité à batterie, la marque se contente d’adapter une plateforme conçue initialement pour l’hybride. Résultat ?
Toyota propose trois variantes pour le C-HR+ :
Cette dernière fait du C-HR+ le modèle Toyota le plus puissant en dehors de la gamme GR, avec un 0 à 100 km/h en 5,2 secondes. Quant à l’autonomie, Toyota avance une valeur de 600 km en cycle WLTP, probablement pour la version de 224 ch. Côté recharge, le SUV profite d’un chargeur embarqué de 11 kW (22 kW pour les versions supérieures) et d’une charge rapide plafonnant à 150 kW en courant continu.
Le C-HR+ a beau afficher des caractéristiques techniques honorables, il reste avant tout un bZ4X légèrement redessiné (ou encore un Lexus RZ repris presque tel quel) et renommé pour profiter du succès du C-HR thermique. Toyota sait que ses voitures hybrides jouissent d’une excellente réputation en matière de fiabilité et de sobriété, mais cette image ne s’applique pas aux électriques, surtout avec les débuts laborieux du bZ4X. Le constructeur semble donc vouloir jouer sur la confusion pour attirer une clientèle fidèle à son best-seller thermique.
Le pari fonctionnera-t-il ? Rien n’est moins sûr. Les consommateurs avertis verront vite que ce C-HR+ n’est qu’une adaptation opportuniste d’un modèle existant, conçu sur une plateforme qui n’a jamais été pensée pour être une référence en matière d’électrification. Toyota aurait pu frapper fort avec une base dédiée et une réelle ambition sur l’électrique, mais préfère avancer à tâtons, toujours avec l’ombre de l’hybride en arrière-plan. Un coup marketing habile, mais qui pourrait ne pas suffire à faire décoller les ventes.
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