La marque DS est née en 2009, d’abord comme une ligne premium de Citroën. En 2014, PSA décide d’en faire une marque indépendante à part entière, destinée à concurrencer directement Audi, BMW ou Mercedes. Depuis 2021, DS fait partie du groupe Stellantis. L’objectif est clair : donner au groupe français une vitrine haut de gamme, ce qui manquait jusque-là. Hélas, dans les faits les produits ne sont que des Peugeot / Citroën maquillées dont la technologie et la technique sont loin de pouvoir prétendre à appartenir au premium.
Le lancement est prometteur au début des années 2010, avec des volumes qui progressent rapidement. Le cap des 100 000 voitures par an est atteint dès 2012. Après ce pic, la marque décline et s’installe sur des volumes bien plus bas. Dans les années récentes, DS tourne autour de quelques dizaines de milliers d’unités, très loin des ambitions initiales.
* Les chiffres sont difficiles à établir avec une totale précision. Il peut subsister des imprécisions. Si vous disposez de meilleures données, merci de les signaler en commentaire.
La progression des débuts tient surtout à l’effet nouveauté. La DS3 a cartonné en Europe, donnant à la marque une vraie visibilité. Mais la suite a montré les limites du projet. La gamme n’a pas été assez large, et certains modèles (DS4, DS5) ont peiné à trouver leur public. À partir de 2015, les ventes décrochent nettement. DS souffre d’un positionnement bancal : pas encore le prestige d’une marque premium, mais des prix proches des allemandes. La clientèle ne suit pas. L’arrêt des premiers modèles a en plus créé un creux d’offre au catalogue. Les années 2020 marquent une stabilisation à un niveau faible, autour de 40 000 à 60 000 voitures par an. Les SUV DS7 et DS3 Crossback permettent de maintenir un minimum de volumes, mais la marque reste fragile. La perte de vitesse en Chine a aussi pesé lourd. PSA avait beaucoup misé sur ce marché, mais l’échec est clair. Aujourd’hui, DS survit grâce à quelques modèles bien placés, mais ses ventes mondiales restent modestes. L’avenir dépend de la capacité à propose des produits crédibles et en accord avec son positionnement, là où la concurrence premium avance vite. Pour le moment, DS vit plus comme une vitrine technologique (obsolète ..) de Stellantis que comme un vrai poids lourd du marché.
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