Fondée en 1947 par Enzo Ferrari, la marque au cheval cabré est devenue l’un des symboles les plus forts du sport automobile et du luxe. Ferrari a longtemps fait partie de Fiat (devenu FCA), avant que la marque ne soit introduite en Bourse en 2015. Aujourd’hui, Ferrari reste indépendante, tout en gardant des liens avec Stellantis via son "histoire commune". Elle conserve une identité unique, centrée sur la sportivité et l’exclusivité.LA marque s'est autorisée à produire plus de voiture chaque année, ce qui a permis d'accroître les vente, mais on y revient un peu plus bas.
Au début des années 2000, Ferrari vendait un peu plus de 4 000 voitures par an. La croissance a été régulière au cours de la décennie suivante, dépassant les 7 000 unités vers 2011. La marque franchit ensuite les 10 000 livraisons annuelles à la fin des années 2010. Depuis 2020, la progression continue et Ferrari atteint désormais près de 14 000 voitures vendues par an, un record historique pour la marque.
La montée en puissance de Ferrari sur les vingt dernières années s’explique par une stratégie fine : conserver l’exclusivité tout en élargissant progressivement la clientèle. L’arrivée de modèles comme la California puis la Portofino a attiré de nouveaux acheteurs, souvent primo-accédants à l’univers Ferrari. Le succès des V8 turbo (488, F8 Tributo) a également contribué à soutenir les volumes. À partir de 2023, le SUV Purosangue et les séries spéciales (812 Competizione, Daytona SP3) sont venus renforcer cette dynamique, en combinant rareté et rentabilité maximale. Même la pandémie en 2020 n’a été qu’un ralentissement temporaire. Ferrari gère ses volumes avec précision : l’objectif n’est pas de vendre le plus possible, mais de maintenir la rareté tout en maximisant les marges.
Pendant des années, Ferrari limitait volontairement sa production autour de 7 000 à 8 000 voitures par an afin de préserver son exclusivité, une stratégie défendue par Luca di Montezemolo. Mais sous l’impulsion de Sergio Marchionne, la marque a assoupli cette règle au milieu des années 2010 pour répondre à la demande croissante, notamment en Chine et aux États-Unis. Depuis, les volumes ont régulièrement augmenté, dépassant 10 000 unités en 2019 puis plus de 13 000 en 2023 et 2024, avec le Purosangue comme nouvel accélérateur. Ferrari a donc abandonné l’ancien plafond strict, tout en maintenant une production maîtrisée pour conserver son image de rareté.
La marque atteint aujourd’hui une rentabilité hors norme dans l’industrie automobile. Le prochain défi est l’arrivée de la première Ferrari 100 % électrique, prévue d’ici la seconde moitié de la décennie. Elle pourrait changer l’image de la marque, mais les volumes devraient rester volontairement contenus pour préserver l’exclusivité.
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