L’ACEA nous permet de voir les parts de marché 2024 des voitures 100 % électriques en Europe. Ces chiffres montrent des écarts considérables d’un pays à l’autre, révélant des choix politiques, économiques et culturels très différents. On découvre aussi que les pays du nord, réputés pour leur climat rigoureux, sont en réalité ceux qui adoptent le plus rapidement l’électrique, preuve que le froid n’est pas un obstacle majeur lorsque les infrastructures et les incitations sont au rendez-vous.
La Norvège reste le leader incontesté avec 88,9 % de voitures électriques dans les immatriculations 2024, et a déjà atteint 97,2 % début 2025, un record mondial. Derrière, le Danemark (51,5 %), la Suède (35 %) et la Finlande (29,5 %) confirment la domination nordique. L’Islande (26 %) et même Malte (37,7 %) affichent aussi des chiffres impressionnants. Ces données montrent que les voitures électriques ne sont pas "allergiques" au froid, contrairement à certaines idées reçues, mais qu’elles nécessitent une organisation adaptée du territoire et du réseau.
Les Pays-Bas (34,7 %), la Belgique (28,5 %), le Luxembourg (27,4 %) et la Suisse (19,3 %) affichent des résultats solides. Le Royaume-Uni (19,6 %) et le Portugal (19,9 %) montrent également une dynamique positive. La France (16,9 %) et l’Allemagne (13,5 %), malgré leur poids économique et industriel, apparaissent en retrait face aux leaders, mais représentent des marchés déterminants pour la transition.
L’Italie (4,2 %), l’Espagne (5,6 %) et la Pologne (3 %) restent très en dessous de la moyenne européenne. La Croatie (2,8 %) et la Slovaquie (2,4 %) ferment le classement. Ces faibles scores traduisent une pénétration encore marginale, souvent freinée par le prix des modèles électriques, la préférence pour les véhicules d’occasion et un réseau de bornes de recharge encore insuffisant.
Si la Norvège fait figure de modèle avec ses 88,9 % en 2024 et déjà 97,2 % en 2025, elle incarne aussi un paradoxe. Le pays affiche une image "verte" grâce à sa mobilité électrique, mais son économie repose toujours sur l’exportation massive de pétrole et de gaz. En d’autres termes, la Norvège décarbonne ses routes tout en continuant à alimenter ailleurs la combustion d’hydrocarbures. Cette dualité illustre bien que l’électrique, aussi vertueux soit-il localement, n’efface pas d’un coup la réalité énergétique mondiale.
Pays | Part électriques 2024 |
---|---|
Allemagne | 13.5% |
Autriche | 17.9% |
Belgique | 28.5% |
Bulgarie | 3.9% |
Croatie | 2.8% |
Danemark | 51.5% |
Espagne | 5.6% |
Estonie | 5.2% |
Finlande | 29.5% |
France | 16.9% |
Grèce | 6.4% |
Hongrie | 7.0% |
Irlande | 14.4% |
Islande | 26% |
Italie | 4.2% |
Lettonie | 7.3% |
Lituanie | 5.9% |
Luxembourg | 27.4% |
Malte | 37.7% |
Norvège | 88.9% (97.2% en 2025) |
Pays-Bas | 34.7% |
Pologne | 3% |
Portugal | 19.9% |
Roumanie | 6.5% |
Royaume-Uni | 19.6% |
Slovaquie | 2.4% |
Suède | 35% |
Suisse | 19.3% |
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