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Le groupe Stellantis, contre toute attente, semble prêt à faire renaître une légende de l'automobile française selon les dernières rumeurs : la Citroën SM. Mais cette fois, sous la bannière de DS Automobiles, une marque qui n'existait même pas à l'époque où la SM a fait ses débuts. Alors que le marché des berlines s'effondre et que des modèles comme la DS9 et la Peugeot 508 sont sur le point de tirer leur révérence, il est étonnant que le groupe s'aventure sur ce terrain Est-ce un coup de génie ou du masochisme assumé ?
Osons le dire : Stellantis joue gros. Alors que ses tentatives précédentes pour conquérir le segment des berlines de luxe ont lamentablement échoué (bien que je n'aime pas tirer sur l'ambulance, surtout qu'il est facile de critiquer quand on n'est que critique .de métier ..), avec des ventes décevantes et des modèles voués à disparaître, pourquoi cette idée (bien qu'encore à l'état de rumeur) à relancer une berline de luxe ? Et surtout, pourquoi le faire sous le nom de SM, un modèle légendaire mais aux ventes modestes en son temps ? Le clin d'œil est évident : SM, pour "Sado Maso", une provocation ou une ironie dans un marché où les berlines du groupe s'écroulent une à une.
Mais attention, cette fois-ci, DS pourrait bien créer la surprise. Pourquoi ? Parce que la marque pourrait renouer avec ce qui avait fait la singularité de la SM : un moteur noble, un design audacieux, et un positionnement hors du commun.
Rappelez-vous, la Citroën SM originale avait un atout majeur sous son capot : un V6 Maserati. C'était une alliance aussi inattendue que fascinante, mêlant le génie français à l'exotisme italien. Aujourd'hui, DS pourrait bien décider de marcher dans les pas de son illustre aînée. Imaginez un instant une SM moderne équipée du V6 bi-turbo Nettuno de Maserati, celui-là même qui propulse les GranTurismo et MC20. Ce serait un coup de maître.
En mutualisant ce moteur au sein du groupe Stellantis, DS pourrait non seulement se distinguer, mais aussi optimiser les coûts de développement d'un tel bloc. Ce serait une bouffée d'air frais pour Maserati qui amortirait un peu plus son bloc, tout en donnant à DS l'aura de noblesse qu'elle cherche désespérément à acquérir.
Cette nouvelle SM ne serait pas qu'une simple berline. Pour honorer l'héritage de ce nom mythique, DS pourrait aller encore plus loin et opter pour un châssis à moteur longitudinal, une architecture généralement réservée aux voitures de prestige. Pourquoi ne pas utiliser le châssis de l'Alfa Romeo Giulia ou même celui de la Maserati GranTurismo ? Ce serait l'assurance de proposer une base crédible pour les amateurs et connaisseurs, ce qui me semble primordial dans les véhicules "images".
C'est ici que DS pourrait jouer sa dernière carte. Cette SM ne serait pas seulement une voiture, mais une déclaration d'intention, un symbole de ce que la marque pourrait devenir : un constructeur de véhicules de luxe à part entière, capable de rivaliser avec les plus grands cette fois-ci. Finies donc les brouettes à moteurs transversal qui se vendent aussi chez Peugeot et Citroën (rien de mieux pour décrédibiliser une voiture premium).
La scène est déjà prête : le concours d'élégance de Chantilly, le 15 septembre prochain, devant le somptueux château de Chantilly. DS y dévoilera un concept car qui pourrait bien être la réincarnation moderne de la SM. Les indices laissent peu de place au doute : un coupé élancé, probablement à deux portes, conçu pour éblouir les passionnés et rappeler au monde ce qu'une berline française peut être.
Stellantis sait que DS joue gros. Les ventes en berne et l'image floue de la marque ne laissent pas de place à l'erreur. Cette SM pourrait bien être la dernière cartouche pour DS, celle qui lui permettra de redresser la barre et de s'imposer enfin comme un constructeur de luxe crédible. Et si, en mutualisant le moteur avec Maserati, tout le groupe Stellantis en sortait gagnant ? Ce serait un pari risqué, mais un pari nécessaire pour réaffirmer la place de DS dans l'automobile de demain. Avec le bon produit on peut lever et relever n'importe quelle entreprise, Musk l'a démontré avec tesla, un petit constructeur devenu gigantesque.
Alors, Stellantis est-il vraiment Sado Maso en relançant la SM ? Peut-être. Mais dans un monde où le risque est souvent synonyme de réussite, ce pari pourrait bien redéfinir ce que signifie le luxe à la française. Rendez-vous en septembre pour découvrir si cette audace sera récompensée.
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Quelle marque française pourrait concurrencer le luxe allemand ?
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