Quelle voiture pour la 3ème guerre mondiale ?

Dernière modification : 04/12/2025 -  5

Le débat paraît farfelu à première vue, mais il devient beaucoup plus sérieux dès qu’on se met dans la peau d’un humain qui doit survivre dans un monde cassé. On parle d’un contexte où les services publics ont disparu, où le carburant se raréfie, où les routes ne sont plus entretenues, et où l’autonomie énergétique n’est plus un luxe mais une obligation. La voiture cesse alors d’être un objet de confort pour redevenir un outil vital.

Ces derniers mois, l’actualité commence sérieusement à sentir le roussi ... Poutine parle désormais ouvertement d’être prêt pour un conflit majeur, comme si l’idée de basculer en guerre devenait un simple chapitre de plus dans son agenda. En France, un haut responsable militaire a expliqué qu’on devait se préparer à « perdre nos enfants » dans un affrontement futur, et du côté allemand, certains ministres laissent aussi entendre que le pays doit se tenir prêt pour des sacrifices qu’on croyait impossibles il y a encore dix ans. À force d’entendre ce genre de déclarations, on finit par comprendre que la guerre n'est plus un scénario de films catastrophe, mais une  possibilité bien réelle (que l'histoire pas si ancienne nous rappelle encore une fois). Dans ce climat qui frôle parfois la folie, se demander quel véhicule choisir pour survivre paraît presque logique, même si ça dérange un peu notre confort mental.


Dans ce genre de scénario, il faut revoir complètement nos critères de choix. La puissance, le 0 à 100, l’équipement intérieur ou les options deviennent inutiles. Ce qui compte, c’est la résilience, la réparabilité, l’indépendance énergétique et la capacité à rouler longtemps sans autre ressource que son propre bon sens.

La stratégie du tout électrique autonome

Certains imaginent une stratégie qui repose sur un panel solaire suffisamment dimensionné pour recharger une voiture électrique. L’idée est simple : on produit sa propre énergie, on la stocke, et on roule quasi gratuitement. Dans ce cas, une voiture électrique moderne, avec une grosse batterie et une transmission intégrale, peut sembler être l’arme absolue. Une Model 3 Long Range coche beaucoup de cases : autonomie décente, absence d’entretien moteur, fiabilité mécanique correcte.

Le problème apparaît dès qu’on sort du fantasme technique. Une voiture électrique moderne n’est pas réparable sans un savoir-faire de haut niveau. La moindre avarie sur un module de batterie, un inverter, un chargeur ou même une simple carte électronique peut immobiliser l’auto pour de bon. Et en situation d’effondrement, vous n’aurez ni Tesla Service, ni valise de diagnostic, ni pièces détachées. La stratégie impose donc non pas une voiture électrique, mais deux ou trois, pour compenser celles qui tomberont en panne définitivement.


La recharge solaire pose aussi une limite physique : même très bien équipé, vous ne produirez jamais assez d’énergie pour rouler plus qu’un rayon d’action modeste. Dans le meilleur des cas, on tient quelques dizaines de kilomètres par jour. C’est peu, mais c’est déjà énorme dans un monde où chaque déplacement coûte de l’énergie que vous devez fabriquer vous-même.

La stratégie la plus réaliste : un diesel ancien, simple et increvable

Les voitures modernes sont complexes, fragiles, remplies de capteurs, de turbos, d’injections haute pression, de calculateurs sophistiqués et de pièces introuvables hors réseau officiel. En cas d’effondrement, ce genre d’architecture n’a aucune chance.

Il faut une voiture que n’importe quel bricoleur peut entretenir, réparer et ressusciter avec un tournevis, un marteau et une clé de 13. En gros, il faut un véhicule ancien, léger, sans électronique, avec un moteur atmosphérique diesel à injection mécanique. Un truc qui accepte du gasoil douteux, du fioul, de l’huile végétale ou une mixture bricolée. Un moteur qui ne craint ni la poussière, ni l’eau, ni les boues, ni le mauvais entretien.


Une Peugeot 205 1.9D ou une 106 1.5D font parfaitement le job. Ce sont des coquilles de noix qui passent partout, qui se réparent en bord de route, et qui consomment à peine 4 ou 5 litres pour traîner leur carcasse. Elles n’ont pas besoin d’un turbo qui rend l’âme, ni d’un injecteur-pilote hors de prix, ni de 20 sondes qui se vexent dès qu’elles vieillissent un peu. Elles n’ont même pas besoin d'un calculateur pour fonctionner.

Et surtout, elles sont légères. Une traction légère passe souvent là où des SUV 4x4 modernes s’embourbent avec une régularité désespérante. Le 4L Trophy le prouve depuis des décennies : la légèreté triomphe souvent de la puissance brute. Une petite traction pourra souvent aller plus loin en tout terrain qu'un Range Rover, certes bien doté en termes de boîte de transfert et de différentiels actifs / verrouillables, mais dont le poids achève tout ...


Voitures connectées ?

Il faut aussi parler d’un point qui devient critique avec les voitures modernes: elles sont toutes connectées, toutes bourrées d’électronique, toutes dépendantes d’un cloud ou d’un serveur quelque part dans le monde. Ce ne sont plus vraiment des voitures, mais des ordinateurs qui roulent. Et dans un contexte de guerre numérique, c’est une faiblesse énorme. Il suffit d’une intrusion à distance pour bloquer le démarrage, couper le moteur, désactiver la direction assistée ou même suivre vos déplacements. On l’a vu dans l'actualité avec les Porsche en Russie, immobilisées en masse du jour au lendemain, comme si quelqu’un avait appuyé sur un bouton pour mettre une flotte entière hors service. Personne n’a donné d’explication claire, mais le résultat est là: des voitures ultra sophistiquées devenues inutilisables en une seconde.


Il y a pire. Une guerre moderne n’utilise pas seulement des bombes, mais aussi des impulsions électromagnétiques capables de mettre à genoux n’importe quel système électronique un peu sensible. Une voiture bardée de calculateurs peut devenir un poids mort après un seul flash électromagnétique. Plus d’injection, plus de capteurs, plus de gestion moteur. Juste un coffre en tôle qui ne sert plus à rien. Les militaires le savent depuis longtemps: ce qui contient trop d’électronique finit par mourir au premier choc.

La stratégie animale : le plan B ancestral

On peut aussi imaginer la traction animale. C’est la solution la plus indépendante qui existe : pas besoin de stations-service, pas de batteries, pas de câbles, pas de pièces détachées. Une charrette tirée par un cheval vous emmènera toujours du point A au point B, lentement mais sûrement.

Mais la bête consomme même à l’arrêt, elle demande des soins, elle demande de l’eau, et surtout elle devient votre dernier garde-manger en cas de famine sévère. C’est une vision un peu sombre, mais elle fait partie du raisonnement si on pousse la logique jusqu’au bout.

Et si la meilleure voiture… n’était pas une voiture ?

C’est là que la réflexion devient intéressante. On a parlé de voitures électriques, de diesels rustiques, de chevaux, mais on oublie un acteur improbable : la trottinette électrique.
L’idée paraît ridicule au premier abord, mais elle résout plusieurs problèmes d’un seul coup.

Une trottinette électrique consomme très peu. À tel point qu’on peut complètement la recharger avec de petits panneaux solaires, compatibles avec n’importe quel kit d’autonomie portable. Un simple générateur solaire EcoFlow, Bluetti, Goal Zero ou équivalent suffit largement. On peut même imaginer un panneau pliable de 200 ou 300 W rechargeant une trottinette en une journée ensoleillée.


À partir de là, on obtient un moyen de transport totalement autonome, qui ne dépend d’aucune infrastructure routière, qui se faufile partout, qui ne tombe presque jamais en panne et dont la batterie est minuscule comparée à celle d’une voiture électrique. On peut même transporter deux batteries interchangeables et les recharger à tour de rôle.

Et ce n’est pas juste un concept. Des milliers de gens ont déjà abandonné la voiture pour ne vivre qu’en trottinette électrique. Certains les débrident jusqu’à 80 ou 100 km/h, ce qui prouve qu’un engin aussi simple peut devenir étonnamment polyvalent. On peut aussi la porter à la main, monter des escaliers, contourner des routes impraticables, éviter des barrages ou des zones dangereuses.

C’est la solution la plus minimaliste, la plus flexible, et la plus réaliste si on veut survivre sans dépendre d’aucune source extérieure d’énergie. Une trottinette peut rouler tous les jours avec juste le soleil comme carburant. Aucune voiture thermique ne peut faire ça, et aucune électrique non plus, car elles exigent trop d’énergie à recharger.

Conclusion : la vraie résilience n’a pas forcément de lien avec la modernité

La meilleure voiture pour la fin du monde n’est pas la plus puissante, ni la mieux équipée, ni la plus récente. C’est celle qui continue de rouler quand tout le reste s’effondre.
Dans ce registre, les vieilles diesels atmosphériques gagnent haut la main. Elles sont rustiques, simples (même pas d'allumage commandé), increvables et réparables partout et par tout le monde. Elles sont les descendants mécaniques des petits rongeurs qui ont survécu à la chute des dinosaures : modestes, sobres et résistants.

Mais si on pousse la réflexion jusqu’au bout, la voiture parfaite n’est peut-être pas une voiture du tout. C’est peut-être une trottinette électrique autonome, alimentée par un kit solaire portatif. Un engin qui se recharge seul, qui ne dépend de personne, qui passe partout et qui transforme n’importe quel survivant en électron libre.

Pour la fin du monde, l’avenir appartient peut-être à ceux qui auront compris que la vraie liberté n’est pas dans le moteur… mais dans l’indépendance énergétique qui le fait avancer. Et cette idée, aussi surprenante soit-elle, a un parfum de vérité qui mérite d’être exploré sans trop de tabous.

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