
BMW a réussi à faire rouler son iX3 un peu plus de 1000 km sur une seule charge. Et forcément, ça tourne partout comme si on venait d’assister à une révolution technologique. En réalité, on est juste face au dernier épisode d’un concours de biceps électriques, un truc pensé pour impressionner ceux qui se laissent hypnotiser par un gros chiffre sans jamais se demander s’il a un sens.
Déjà, le modèle utilisé embarque une batterie d’environ 108,7 kWh. Et pour atteindre les 1000 km, il a fallu conduire comme un moine tibétain sous Tranxene: vitesse basse, accélérations inexistantes, pas de vraie côte, pas de chauffage, pas de clim, pas de vie. Personne ne roule comme ça. Absolument personne. Ce n’est pas un test, c’est un sketch technique conçu pour décrocher une médaille imaginaire.
Le plus drôle, c’est que ce genre d’opération n’existe que pour flatter une peur irrationnelle: l’obsession de certains acheteurs pour l’autonomie maximale. Comme si une voiture électrique qui ne parcourt pas 1000 km d’une traite était inutilisable. Ça fait des années que le réseau de recharge rapide s’est densifié, mais on continue de voir des gens s’accrocher à ce fantasme préhistorique de l’autonomie infinie. Et forcément, les marques en profitent. Elles leur servent exactement ce qu’ils veulent entendre.
L’ironie ultime: c’était il y a cinq ans, quand les bornes étaient aussi rares que l’honnêté politique, qu’une grosse autonomie avait un sens. Aujourd’hui, ce n’est plus un besoin technique, c’est juste une béquille psychologique pour clients angoissés. Résultat: les constructeurs sortent des records artificiels, les médias relaient sans sourciller, et une partie du public gobe l’histoire en se disant que « ça y est, l’électrique est mature ». Non, elle l’était déjà. Ce genre de cirque ne prouve rien, à part la capacité des marques à manipuler des perceptions déjà fragiles.

On finit alors avec un raisonnement collectif totalement à côté de la plaque: la valeur d’une voiture se juge à la distance maximale qu’elle peut parcourir sans recharge, comme si l’objectif d’une vie était d’enchaîner Paris-Lisbonne sans cligner des yeux. Dans la réalité, personne ne fait ça. Personne n’en a besoin. Ce chiffre ne reflète pas l’usage, pas le quotidien, pas les contraintes réelles. C’est juste du story-telling emballé dans du pseudo-technique.
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Le iX3 est un bon véhicule, il a une architecture moderne, une grosse batterie, des spécifications solides. Ça devrait suffire. Mais non, on préfère organiser un marathon aussi absurde qu’une pub pour du jus detox, juste pour rassurer un public qui a encore peur de tout. On nage dans l’irrationnel, et les constructeurs entretiennent soigneusement cette confusion parce qu’elle les arrange parfaitement.
BMW sait parfaitement que cette démonstration est débile, parce qu’elle repose sur une conduite caricaturale que personne n’utilise, mais elle l’assume volontiers puisqu’elle sert une communication tout aussi débile, pensée pour les esprits les plus faibles qui retiendront seulement qu’un VE peut faire 1000 km. Ce chiffre n’a pourtant rien de vrai, puisqu’il n’existe que grâce à des conditions douteuses et outrageusement favorables.
Tout ce manège n’est qu’une publicité déguisée servie avec la complicité des médias, où chacun y trouve son compte: BMW s’offre une promo gratuite et les rédactions pondent un papier facile qui ramasse du clic sans se fatiguer.
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