Censure : Quand Google décide ce que vous avez le droit de lire

Dernière modification : 09/10/2025 -  4


Il y a quelque chose d’inquiétant quand un article publié honnêtement, avec des sources et une réflexion construite, devient tout simplement introuvable sur Google. Pas mal d’auteurs s’en plaignent, mais quand ça vous arrive à vous, le constat devient brutal. Mon article intitulé « Les voitures modernes sont-elles conçues pour nous asservir ? » a littéralement disparu des radars du moteur de recherche. Impossible de le trouver, même en tapant mot pour mot son titre dans la barre de recherche.

Et le plus troublant, c’est que ce n’est pas seulement Google Search : même le moteur de recherche interne du site, qui repose sur la technologie Google et que je paie chaque mois (entre 100 et 200 euros) pour éviter les publicités, ne le trouve pas non plus. Autrement dit, Google a décidé que cet article ne devait tout simplement pas exister, ou plutôt que vous ne deviez pas le lire, stupéfiant !

Je me suis rendu compte de cela en recherchant moi-même l'article, pour faire un lien vers lui. Mais impossible, jusqu'à croire que ma mémoire me faisait faux bon. Puis je suis allé directement faire une requête SQL dans ma base de données, et là je l'ai bien retrouvé grâce au mot "asservir".
C'est la première fois que je constate ce phénomène en 15 ans. Il semble donc qu'il faille devenir un média bien sage et bienpensant pour continuer à être visible, et je ferai remarquer que plus je me permets d'être libre en terme de parole, plus le SEO du site dégringole. Triste époque.

Un sujet sensible, curieusement "oublié"

Le thème de l’article ? Les voitures modernes et leur capacité à asservir les conducteurs à coups d’aides électroniques, d’alertes incessantes et de surveillance intégrée. Rien d’illégal, rien d’insultant. Juste une réflexion sur la dérive technologique et sur le glissement progressif d’un outil au service de l’homme vers un système qui le contrôle.

Article à lire ici

Mais apparemment, aborder ce genre de sujet dérange. Dès qu’on touche au rapport entre technologie, contrôle et liberté individuelle, les algorithmes de Google semblent s’activer. On appelle ça pudiquement un “déréférencement”, mais le résultat est le même : une censure douce, invisible, mais redoutablement efficace.

Un filtrage algorithmique déguisé en pertinence

Google prétend classer les pages selon leur pertinence, leur qualité et leur fiabilité. En réalité, il suffit qu’un contenu sorte un peu du cadre idéologique dominant pour disparaître. On n’efface pas l’article, on le rend juste invisible. Pas d’explication, pas d’avertissement, pas de recours.

Ce filtrage algorithmique devient d’autant plus ironique que c’est moi-même qui paie Google pour son moteur de recherche interne, censé m’aider à offrir de meilleurs résultats aux visiteurs de mon site. En clair : je paie un service qui me censure.

Quand la censure devient invisible

Le plus vicieux dans cette forme de censure, c’est qu’elle ne dit jamais son nom. L’article existe toujours, mais personne ne peut le trouver. Aucun message d’erreur, aucune notification. Juste un silence numérique. Et dans ce silence, des milliers d’idées disparaissent, non pas parce qu’elles sont fausses, mais parce qu’elles dérangent.

Vers une pensée calibrée par les algorithmes

Le cas de cet article n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Il illustre une tendance inquiétante : celle d’un web qui ne laisse circuler que les discours conformes. Les moteurs de recherche, qui étaient autrefois les gardiens de la liberté d’accès à l’information, sont devenus des filtres idéologiques qui décident de ce qui mérite d’être vu.

Et quand on en arrive à censurer une simple réflexion sur les dérives des aides à la conduite, c’est qu’on n’est plus très loin d’un contrôle total de la pensée en ligne.

Google avait adopté dès sa création le slogan officieux "Don't be evil" ("Ne soyez pas malveillants") comme ligne directrice morale et culturelle. Cette phrase figurait longtemps dans le code de conduite interne de l’entreprise et symbolisait son engagement à utiliser la technologie de manière éthique.
Cependant, en 2018, Google a discrètement retiré cette devise de l’introduction de son code de conduite, la reléguant à une simple mention finale, presque anecdotique.

Ce changement a été perçu par beaucoup comme le signe d’une évolution inquiétante de l’entreprise, devenue un géant tentaculaire davantage motivé par la rentabilité et le contrôle des données que par l’éthique originelle de ses débuts. En d’autres termes, Google semblait abandonner l’idée de “ne pas être malveillant” pour entrer dans une ère où la morale s’efface derrière la puissance économique et l’influence mondiale.



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