La question peut sembler idiote, mais elle ne l’est pas. En théorie, on paie une assurance pour qu’elle couvre les dégâts, pas pour payer de sa poche. Et pourtant, dans certains cas, ne rien déclarer peut être le meilleur calcul.
Les compagnies d’assurance sont des entreprises, pas des œuvres caritatives. Leur logique est simple : dégager du profit, même si la communication tente de faire croire à une “relation de confiance”. Les actionnaires attendent leur rendement, et pour maintenir de bonnes statistiques, il faut régulièrement écarter les profils jugés à risque. En clair, enchaînez deux sinistres la même année — même un non responsable et un aléa climatique — et vous deviendrez vite un client encombrant.
Si vous êtes resté un conducteur “sage” pendant plusieurs années, vous pouvez sans scrupule faire jouer votre assurance en cas de gros dommage. Après tout, c’est fait pour ça. En revanche, si vous avez déjà eu un sinistre récent, mieux vaut évaluer le rapport coût/bénéfice avant de déclarer. Pour un choc mineur ou une rayure estimée à 800 ou 1 000 €, il est souvent plus malin de régler le problème vous-même plutôt que de risquer une surprime durable. Les plateformes de réparation rapide ou les carrossiers indépendants peuvent traiter ces petits dommages pour un coût raisonnable.
Parce qu’être catalogué “profil à problèmes” peut coûter beaucoup plus cher sur la durée. Un conducteur résilié pour trop de sinistres peut se retrouver avec une prime multipliée par deux ou trois, voire devoir passer par le Bureau Central de Tarification pour retrouver une assurance. C’est la dernière bouée légale, mais les tarifs y sont très salés. Aujourd’hui, plus de 500 000 conducteurs seraient concernés par cette situation en France.
Et n’oubliez pas : un accident non responsable peut parfois geler votre bonus pendant un an, ce qui revient à payer plus cher malgré votre bonne foi. Certains assureurs “compréhensifs” neutralisent encore ce gel, mais c’est devenu rare.
La loi prévoit un délai de 5 jours ouvrés pour déclarer un sinistre (2 jours pour un vol). Autrement dit, inutile de se précipiter. Profitez de ce laps de temps pour chiffrer les réparations et décider s’il vaut mieux payer ou déclarer. Attention : certaines compagnies enregistrent un sinistre à votre dossier dès que vous les contactez “pour avis”. Autoplus l’avait déjà signalé : une simple demande d’information peut parfois être comptabilisée comme une déclaration. Mieux vaut donc être discret avant d’avoir tranché.
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Pour une simple rayure comme celle-ci, inutile d’affoler votre assureur si vous avez déjà eu un accrochage récent.
En revanche, pour un sinistre plus lourd, mieux vaut leur laisser la facture.
Tout dépend du coût du dommage, de votre historique et du type de contrat. Pour simplifier, voici quelques cas concrets :
En résumé, déclarer un sinistre mineur, c’est souvent payer deux fois : une fois au garagiste, une autre sur vos cotisations pendant les trois années suivantes. En revanche, pour un sinistre lourd ou un préjudice corporel, mieux vaut laisser l’assurance assumer son rôle.
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