Hausse des vols de plaques d'immatriculation : chiffres et conseils

Dernière modification : 19/11/2025 -  1

Il y a encore quelques années, c’était presque folklorique. Aujourd’hui, le vol de plaques d’immatriculation est devenu une vraie nuisance, une tuile qui tombe du ciel et peut pourrir des semaines entières. Le phénomène a tellement grimpé qu’il fait désormais partie des sujets nationaux. TF1 évoque environ 23000 usurpations par an, preuve que ce n’est plus un problème marginal réservé à quelques malchanceux.

Vol ou usurpation : nuances

Vol et usurpation ne décrivent pas la même chose. Le vol concerne l’acte physique d’arracher ou de démonter une plaque sur un véhicule. L’usurpation, elle, consiste à utiliser un numéro d’immatriculation qui n’est pas le sien pour masquer l’identité d’une voiture. On peut tout à fait usurper une plaque sans l’avoir volée, simplement en recopiant un numéro aperçu dans la rue. Mais lorsqu’une plaque est dérobée, elle a presque toujours vocation à être usurpée ensuite, puisque son intérêt réside justement dans sa réutilisation.

Le mécanisme expliqué

Le procédé est évidemment simple, on retire vos plaques, souvent les deux, parfois proprement et parfois en les arrachant. Vous revenez à votre voiture, et vous découvrez l’avant comme l’arrière entièrement dépouillés. Ca permet en plus de ne laisser aucune trace électronique, ce qu'induit le fait de commander une plaque sur Internet avec des numéros piqués sur une autre auto (même si maintenant il faut en théorie la carte grise pour faire ce type de commande). C’est exactement ce qu’a vécu l’automobiliste interviewé dans le reportage. Il a porté plainte comme la procédure l’exige, avant de recevoir quelques jours plus tard ses premières amendes : deux excès de vitesse commis en Belgique, pour un total de 170 euros. Les voleurs avaient posé ses plaques sur un autre véhicule et les utilisaient pour rouler en toute tranquilité.

À partir de là, tout s’enchaîne. Il faut contester, remplir les formulaires, prouver que l’on n’est pas le conducteur fautif. Tant que l’administration n’a pas validé l’usurpation, la victime reste dans une forme d’incertitude. Et pendant que les démarches s'empilent, il faut aussi refaire fabriquer et poser de nouvelles plaques, une trentaine d’euros en moyenne, histoire de pouvoir circuler normalement.

Pourquoi les vols explosent vraiment

Derrière cette hausse, il existe une logique que les forces de l’ordre expliquent : les communes multiplient les dispositifs de vidéoprotection, les caméras lisent automatiquement les plaques, les contrôles deviennent plus fréquents, et l’immatriculation d’un véhicule volé est rapidement repérée et associée à des dossiers. Dès que cela arrive, elle devient inutilisable pour les criminels. Un seul moyen pour brouiller les pistes : voler de nouvelles plaques pour repartir sous un autre numéro. Cette logique explique la hausse actuelle et pourquoi les automobilistes se retrouvent au cœur du problème

Voilà aussi pourquoi la voiture connectée est de plus en plus réclamée.

Un cadre légal parfois bancal

Les complications ne s’arrêtent pas à la plainte. La loi n’est pas toujours simple à suivre. Si les plaques volées réapparaissent sur un autre véhicule et qu’une infraction est commise, l’usurpation est officiellement reconnue, ce qui permet de demander un nouveau numéro d’immatriculation. Mais si les plaques sont volées puis retrouvées sans qu’aucune infraction ne soit enregistrée, la situation est beaucoup plus floue. L’automobiliste doit alors conserver son numéro d’origine, même s’il a été volé, et circuler avec le récépissé de plainte pour prouver sa bonne foi.

C’est ce qui arrive à un autre automobiliste du reportage. Ses plaques ont été retrouvées, mais sans lien avec une infraction. Résultat : il garde officiellement le même numéro, pourtant volé, et doit se promener avec les documents en permanence pour éviter les malentendus.

Peut-on prévenir cela ?

Mis à part fixer de manière plus solide la plaque à votre voiture, ou avoir une tesla qui filme tout (quoi qu'avec une cagoule ça ne change pas grand chose), il n'y a rien que l'on puisse faire d'autre.
Il faut en effet espérer que si la plaque est difficile à retirer de votre auto (si vous la fixez fort il faudra même la casser), le voleur abandonnera et passera à une autre victime. Sachanrt que les plaques sont désormais à vie (du véhicule), on peut se permettre de les arrimer de manière très intense !


Ce que vous devez faire si ça vous arrive

La seule réaction valable en cas de vol reste la même : porter plainte immédiatement et faire poser de nouvelles plaques dans la journée. Rouler sans immatriculation, même quand on est victime d’un vol, expose à une amende de 135 euros. Et contrairement à ce que beaucoup imaginent, le vol en lui-même n’ouvre pas automatiquement le droit à un nouveau numéro d'immatriculation. Seule une usurpation avérée, c’est-à-dire constatée à travers une infraction, permet d’en changer. Tant qu’aucune utilisation frauduleuse n’a été détectée, l’administration estime que le numéro reste valide.


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