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Difficile de trouver un professionnel qui vidange les BVA...

Dernière modification : 12/10/2025 -  75

Impossible n’est pas français ? Et bien hélas si. Pendant longtemps, les concessions avaient pour consigne de ne pas vidanger les boîtes automatiques, sauf en cas de panne manifeste. Cette logique était absurde, car une vidange préventive évite justement les pannes. Heureusement, les choses évoluent : aujourd’hui, de plus en plus de garages et de réseaux spécialisés proposent ce service, avec du matériel adapté aux transmissions modernes.

boîte automatique Mercedes 9G-Tronic présentée à Francfort. Un modèle à convertisseur hydraulique, une technologie toujours bien vivante.

Quelles marques concernées ?

Les boîtes automatiques restent plus courantes chez les marques premium (BMW, Audi, Mercedes...) que chez les généralistes. Mais avec la généralisation des BVA sur les SUV, hybrides et citadines, le sujet touche aujourd’hui presque toutes les marques. Beaucoup de constructeurs continuent d’affirmer que leurs boîtes sont « sans entretien », alors qu’en réalité aucune huile ne conserve ses propriétés indéfiniment.

Mercedes demeure l’un des constructeurs les plus rigoureux avec une vidange tous les 60 000 km préconisée sur la majorité de ses modèles. D’autres marques premium, comme BMW ou Volvo, ont fini par admettre la nécessité d’un entretien régulier, souvent entre 80 000 et 100 000 km.

Quelles boîtes concernées ?

Toutes les technologies de transmission sont concernées : les boîtes à convertisseur hydraulique (ZF, Aisin, Mercedes, GM...), les boîtes à double embrayage (DSG, EDC, DCT), et même certaines boîtes robotisées disposant d’un circuit hydraulique. L’huile sert à la fois à lubrifier et à transmettre la puissance ; elle s’use donc naturellement avec la chaleur, la pression et la limaille générée par les frictions internes.

Une vidange effectuée tous les 60 000 à 80 000 km reste une excellente prévention. Dépasser les 100 000 km sans entretien peut accélérer l’usure du convertisseur ou du bloc mécatronique, des pièces extrêmement coûteuses.

Les huiles « Long Life » : mythe ou réalité ?

Les huiles dites « Long Life » promettent une durée de vie prolongée, mais aucune n’est éternelle. L’oxydation, la chaleur et la condensation dégradent inévitablement la qualité du fluide. De plus, la limaille métallique produite par le fonctionnement s’accumule et finit par perturber les électrovannes et la pression interne.

• Une huile ancienne perd de sa viscosité et de ses propriétés d’adhérence.
• Les vidanges réalisées sur des boîtes à « huile à vie » montrent souvent un fluide très foncé et odorant.
• La crépine aimantée retient une partie des dépôts, mais pas tout : seule une vidange permet de repartir sur une base saine.

Faire une vidange soi-même ?

Vidanger une boîte automatique n’a rien à voir avec une vidange moteur. Le niveau se contrôle à une température précise (souvent entre 40 et 60 °C), la crépine doit être remplacée, et l’huile doit être introduite dans des conditions contrôlées. Sans le matériel adéquat, une grande partie du fluide reste dans le convertisseur et le bloc hydraulique.

Les machines de vidange dynamique, désormais disponibles dans de nombreux garages spécialisés, permettent de remplacer jusqu’à 95 % du fluide. Le coût est plus élevé (entre 250 et 450 € selon le modèle), mais le résultat incomparable. De plus, ces interventions sont aujourd’hui reconnues par la plupart des réseaux, alors qu’elles étaient rares il y a encore dix ans.

Une pratique mieux acceptée

En 2014, il était presque impossible de trouver un professionnel acceptant de vidanger une BVA. En 2025, la situation est bien différente : les garages équipés et formés se multiplient, notamment grâce à la généralisation des boîtes auto sur les hybrides et les SUV. Même les concessions qui refusaient autrefois cette opération commencent à la proposer en interne.

La culture automobile française reste toutefois en retard sur certains voisins européens, où la vidange de BVA est considérée comme une évidence. En attendant, il reste préférable de s’adresser à un spécialiste de la vidange de boîte auto qui maîtrise la température, le fluide et le procédé de rinçage.

Avoir une BVA est un plaisir, à condition de la faire entretenir correctement par un professionnel compétent.

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