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Le durcissement du malus écologique à partir de 2025 continue d'évoluer à la hausse malgré des seuils qui semblaient pourtant devenus suffisamment vertigineux pour pouvoir faire une pause. Initialement conçu pour encourager l’achat de véhicules plus propres, ce dispositif de bonus / malus semble désormais s’inscrire dans une logique uniquement punitive. Le monde moderne, subordonné à des règles de plus en plus sévères, devient un miroir déformé de nos libertés individuelles, régulé par des normes parfois absurdes, comme la réduction de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien qui fait grand bruit, ou encore, et c'est le sujet du jour, des malus écologiques dépassant l’entendement.
En 2025, et dans les grandes lignes, le malus écologique pour les voitures neuves sera fortement alourdi. Le seuil d'émissions déclencheur sera abaissé à 113 g/km de CO2, avec un montant maximal de 70 000 euros.
Il y a quelques années, qui aurait cru qu'un malus écologique pourrait atteindre les 90 000 euros pour certaines voitures d’ici 2027 ? Cette réalité, autrefois jugée impossible, est désormais à portée de calendrier. Le seuil de déclenchement des malus ne cesse de se resserrer, passant de 118 g/km en 2024 à 113 g/km en 2025, avec un objectif de 99 g/km en 2027. Même les véhicules hybrides, pourtant présentés il y a peu comme une solution intermédiaire écologique, se retrouvent désormais dans le collimateur. La vision initiale de rendre les voitures plus propres s’est transformée en un fardeau financier pour les automobilistes, frappés par des taxes sur presque toutes les catégories de véhicules même les plus vertueuses et modestes.
Cette escalade de sanctions fiscales rappelle étrangement certaines fictions dystopiques, où les gouvernements exercent un contrôle total sur les citoyens à travers des régulations toujours plus intrusives. Dans ce contexte, les automobilistes se retrouvent piégés, subissant une pression financière accrue pour maintenir leur mode de vie tout en respectant des règles de plus en plus contraignantes.
Cette surenchère de taxes ne fait pas que pénaliser les automobilistes : elle fragilise également le marché automobile. Selon Luc Chatel, président de la Plateforme automobile, cette nouvelle politique fiscale aura un impact dramatique sur les ventes de voitures neuves. De nombreux modèles, y compris des citadines populaires comme les Renault Clio ou les Peugeot 208, seront lourdement taxés, ce qui risque de décourager l’achat de véhicules neufs et d'encourager l’allongement de la durée de vie des voitures existantes. Paradoxalement, cela pourrait conduire à un vieillissement du parc automobile, avec des voitures plus anciennes et plus polluantes encore en circulation, un effet que certains estiment contre-productif sur le plan écologique, bien que j'estime a contrario que remplacer sa voiture par une neuve est moins favorable, voir ici.
En parallèle, les primes écologiques pour les voitures électriques, pourtant cruciales pour encourager la transition vers des véhicules plus propres, sont progressivement réduites. De 4 000 euros en 2024, la prime passera à 3 000 euros en 2025, un signe de l’essoufflement des politiques incitatives. Alors que le marché de l’électrique stagne, la réduction de ces aides ne fait que compliquer davantage la situation pour les foyers modestes.
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Beaucoup voient dans cette avalanche de malus un impôt déguisé, destiné à renflouer les caisses de l’État sous prétexte de lutte contre le changement climatique. En effet, à partir du moment où quasiment toutes les voitures finissent par être concernées par le malus, cela induit que tout achat d'une voiture est surtaxé : créant ainsi un nouvel impôt sur un besoin essentiel (celui du déplacement).
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