
Descendante de la F355, l'évolution reste assez importante malgré qu'elle  utilise un moteur assez proche techniquement parlant. C'est surtout l'apparition  d'un diffuseur (qui permet un effet de sol) et d'une "vitrine" pour voir le moteur  qui représentent les aspects les plus visibles.
Pour le reste, elle emploie désormais bien plus d'électronique destinée à aider  les conducteurs les moins connaisseurs. Vous aurez donc tout l'attirail moderne  avec un contrôle de traction ASR, un ESP et un ABS même si les versions modernes (programmation plus fine) sont plus efficaces. Le contrôle de traction sert  donc à éviter de faire patiner les roues arrière lorsque vous mettrez trop de  gaz. l'ESPsert à optimiser la stabilité dans les situations difficiles et l'ABS  sert évidemment à éviter de bloquer les roues au freinage. Voyons désormais en  quoi la 360 Modena est une supercar et non pas juste un coupé sportif puissant  ...

Si sa production date de la fin de l'année 1999, force est de constater  qu'elle utilisait déjà des procédés dignes des voitures (de sport) actuelles.  Tout d'abord parlons du tout aluminium qui permet d'alléger  significativement la bête. Grâce à cela, le prix augmente (évidemment ...) mais  le poids se limite à 1300 kg, ce qui reste pas mal du tout quand on sait qu'une  458 Italia flirte avec les 1500 kg (équipement moderne, boite double embrayage  plus lourde etc ...).
De plus, sa structure n'a rien de commun avec ce qu'on peut voir sur la route,  sauf autre supercar bien sûr. Le moteur est placé à l'arrière du conducteur, ce  qui permet au passage de le surveiller constamment dans le rétroviseur, car la  vitre arrière donne directement dans le compartiment moteur.
Derrière ce dernier se trouve la boite de vitesses, qui est donc située entre le  moteur et les roues arrière.
Les trains roulants sont tous assurés par de la double triangulation, chose que  ne peut pas prétendre n'importe quelle voiture puisqu'il faut beaucoup de place  à l'arrière pour pouvoir les insérer. Ici, comme la moitié (arrière) de la  voiture est dédiée au moteur, ils ont facilement trouvé l'espace nécessaire ...

La 360 Modena propose d'office un amortissement piloté qui permet de modifier  le tarage de la suspension. La chose se fait grâce à des amortisseurs qui  intègrent des valves contrôlées par l'électronique. En mode sport, il y a moins  de valves ouvertes dans les pistons d'amortisseur, ce qui réduit le volume de  liquide qui peut passer de haut en bas : la tarage est alors plus dur. Chaque  amortisseur est contrôlé de manière indépendante, le tout contrôlé par un  calculateur dédié. L'assiette ne peut donc pas être contrôlée par la voiture,  seul le tarage change.
Notez que la Modena n'aime pas trop les routes défoncées, car cela a tendance à  lui faire un peu perdre en motricité ...

C'est l'avant dernier modèle de Ferrari à pouvoir prétendre à la légendaire  grille (boite manuelle) puisque la 458 l'a définitivement exclue du catalogue.  Si cette transmission est très agréable avec un guidage et des verrouillages  précis, c'est semble-t-il la boite F1 qui plait le plus ...
Il s'agit d'une boite simple embrayage pilotée par des actionneurs hydrauliques.  La vitesse des passages ne peut pas vraiment être définie puisqu'elle évolue  selon le régime moteur et du mode choisi (normal ou sport). En mode normal les  passages seront assez lents, que ce soit en bas ou haut régime. En mode sport,  les passages de vitesses deviennent très rapides au delà de 7000 tours  minute, de quoi rappeler une F430 sortie plus tard.
L'avantage d'une transmission de ce genre face à une double embrayage se situe  en premier lieu au niveau du poids, une boite avec un seul embrayage est bien  moins lourde (une double se constitue de deux demi-boites et de deux embrayages,  on comprend alors pourquoi c'est plus lourd). L'autre avantage se situe au  niveau des sensations, car si une double embrayage lisse les accélérations, une  simple permet de se prendre le petit coup dans la nuque qui fait toute la  différence. En gros, ce que l'on perd en efficacité on le gagne en sensations.
Concernant les détails, il n'y a pas de fonction rampage, ce qui semble indiquer qu'il n'y a pas d'usure de l'embrayage quand on est à l'arrêt avec un rapport engagé (contrairement à ce qui se dit à droite et à gauche). J'ai même constaté que l'embrayage pouvait se désolidariser du volant moteur jusqu'en troisième quand la mécanique (ou plutôt l'électronique) croit détecter que l'on veut être en roue libre (freinage franc à vitesse inférieure à 50 km/h). On sent alors un patinage à la réaccélération, ce qui use alors l'embrayage. 
Pour l'anecdote, la plage d'utilisation du moteur est tellement vaste (jusqu'à 8500 t/min !) que l'on peut rouler en 6ème à même pas 40km/h ... Pourtant, je rappelle que cette dernière peut vous envoyer jusqu'à 295 km/h chrono ! Bref, ce n'est pas habituel.

Le levier ne sert que pour la marche arrière. Le bouton Auto passe la boite en mode automatique (par défaut c'est en manuel, l'inverse des autos grand public). Dessous se situe le bouton qui permet la désactivation de l'ESP.
Avec une telle structure, la 360 Modena (comme toute auto de cette  conception) ne se conduit pas comme n'importe quelle autre voiture. En effet,  l'équilibre général est totalement différent en raison d'une répartition des  masses inhabituelle et de voies (espacement en largeur entre les roues) assez  larges (sans oublier la monte de pneus différentes entre l'avant et l'arrière).
De ce fait, l'auto a un très bon équilibre et donne la sensation qu'elle écarte  les bras pour prendre la route (largeur des voies qui se ressent bien) mais elle  ne réagit pas tout le temps comme on l'imagine, la faute aux mauvaises habitudes  prises dans les voitures plus populaires !
Elle n'est ni survireuse ni sous vireuse, il faut juste faire attention de ne  pas dépasser ses limites ... Car contrairement à une bonne BMW (je veux dire par  là une propulsion bien conçue) l'arrière ne prévient pas quand il veut se  faire la malle, ça décroche d'un coup ! Une auto plus classique vous fera sentir  le décrochage par un début de roulis très prononcé alors qu'ici vous ne le saurez  que trop tard. Et si l'électronique aide pas mal, il commence à dater et ne se  révèle donc pas aussi pointu que les versions plus récentes (je parle donc d'ESP  et d'ASR principalement).
En ce qui concerne la direction, elle est évidemment très précise. Cependant, ce n'est pas non plus chirurgical, les pneus moins larges à l'avant donnant une sensation de légèreté, accentuée aussi par une assistance plutôt généreuse au final.

Franchement, pas besoin d'être pilote ... En tout cas tant que vous ne  cherchez pas à conduire trop sportivement. Car si elle est reconnue comme étant pas forcément des  plus évidente, je trouve pour ma part que c'est du gâteau. En conduite sportive,  une 458 Italia sera en revanche beaucoup plus rassurante grâce à une suspension pilotée (magnétique cette fois-ci) mieux programmée  qui lisse les irrégularités de la route.
Le mode sport de la Modena durcit la suspension et réduit le temps de passage des vitesses, mais uniquement à haut régime. En bas, les passages sont lents que ce soit en sport ou en normal. Enfin, il y a un double débrayage automatique lorsqu'on descend d'un rapport, ce qui met l'ambiance !

D'ici (à gauche du volant) on peut activer le mode sport ou désactiver l'ASR (contrôle de traction). Pour l'ESP c'est du côté du levier de vitesse qu'il faut voir
A vive allure, la Modena ne va pas forcément vous rassurer, on sent que le moindre petit coup de volant fait réagir vivement l'auto. D'ailleurs on se rend compte de l'effet de sol en changeant de trajectoire à ces vitesses, ça reste plutôt bien collé. De plus, des vibrations apparaissent vers les 240 km/h, ce qui éveille tous les sens ... L'assise basse accroit encore plus le sentiment de vitesse, tout comme l'insonorisation légère qui réduit encore la sensation de sécurité. Comme je l'ai déjà dit, elle vous en donne pour votre argent niveau sensations ...

Il s'agit d'un prestigieux V8 atmosphérique cinq soupapes par cylindre, ouvert à 90 degrés et qui  battait des records de rendement à l'époque. Sa lubrification est faite par un  système dit de carter sec qui permet de garder un niveau de graissage parfait  même quand on bouscule l'auto. Notez qu'il y a environ 10 litres d'huile, ce qui la  rend longue à chauffer ... En revanche quand elle est chaude c'est un  vrai volcan, et le compartiment moteur devient un vrai four. Un système de  refroidissement par radiateur (refroidi par l'aérateur latéral droit) est d'ailleurs dédié pour l'huile.
Le moteur fait partie intégrante de la structure de l'auto et participe donc à sa rigidité.


Cette déclinaison fut vendue à partir de 2003, soit vers la fin de sa  carrière. Le travail sur le moteur, l'admission et l'échappement a permis de  gagner (seulement) 25 ch. De plus, les jantes sont plus généreuses (19 pouces au  lieu de 18) et le centre de gravité est encore rabaissé. Du point de vue  confort, elle devient alors peu agréable pour les ballades. En revanche, elle  est parfaite pour le circuit. Elle gagne du carbone (très visible dans  l'habitacle) et s'allège de manière presque anecdotique.
Le diffuseur arrière est moins beau mais permet 50% d'effet de sol en plus !
Hélas, elle est inaccessible financièrement ... Il n'est pas rare de la voir aux alentours des 200 000 euros.
L'émission existait encore il y a quelques années sur M6, voici un extrait qui présente la 360 Modena Spider (source Youtube) :
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		| Pneus | Confort | sur 360 Modena (~1300 kg) | Commentaire | 
|---|---|---|---|
| 215/45 R18 (Avant) Flancs : 9.7 cm | 6.3/10 | 8.2/10 | Roulis maitrisé / Jantes exposées aux trottoirs / Confort dégradé | 
| 275/40 R18 (Arrière) Flancs : 11 cm | 7.2/10 | 9.2/10 | Largeur de gomme très généreuse (tenue de route supérieure) Consommation non négligeable / Aquaplaning haute vitesse | 
| 225/35 R19 (Avant) Flancs : 7.9 cm | 4.9/10 | 8.8/10 | Sur un rail ! / Jantes exposées aux trottoirs / Confort dégradé | 
| 285/35 R19 (Arrière) Flancs : 10 cm | 6.3/10 | 9.7/10 | Roulis maitrisé / Jantes exposées aux trottoirs / Confort dégradé / Largeur de gomme très généreuse (tenue de route supérieure) Consommation non négligeable / Aquaplaning haute vitesse | 
 Comportement routier : 2 aiment  1 n'aime pas
 Comportement routier : 2 aiment  1 n'aime pas  Consistance direction : 1 aime
 Consistance direction : 1 aime   Freinage :  1 n'aime pas
 Freinage :  1 n'aime pas  Agrément : 2 aiment  1 n'aime pas
 Agrément : 2 aiment  1 n'aime pas  Confort : 3 aiment  1 n'aime pas
 Confort : 3 aiment  1 n'aime pas | Comportement : | |
| Challenge Stradale : | |
| Générosité/calibre pneus : | |
| Tolérance à la charge : | |
| Stabilité haute vitesse : | |
| Agilité basse vitesse : | |
| Confort de suspension : | |
| Challenge Stradale : | |
| Motricité : | |
| Hauteur : | |
| Longueur : | |
| Poids moy. approx. : | |
| Empattement : | |
| Quelque(s) véhicule(s) proche(s) : | |
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