
Rapport à part dans une boîte de vitesses mécanique, la marche arrière se distingue par sa conception spécifique. Son fonctionnement ne consiste pas seulement à modifier la démultiplication, mais aussi à inverser le sens de rotation des roues.

Une boîte de vitesses sert à exploiter le moteur dans une plage de régimes plus large en adaptant le couple transmis aux roues. Chaque rapport correspond à une démultiplication différente. Pour la marche arrière, l’objectif est d’inverser la rotation des roues. Cela se fait en insérant un pignon intermédiaire entre les deux arbres de transmission (primaire et secondaire).

Ce pignon supplémentaire change le sens de rotation transmis. Dans une configuration classique, le moteur fait tourner l’arbre primaire dans un sens, l’arbre secondaire dans l’autre, et les roues dans le même sens que l’arbre secondaire. L’ajout d’un troisième pignon entre les deux inverse à nouveau la rotation finale, ce qui permet de reculer. Le rapport est très court : il multiplie fortement le couple moteur pour faciliter les manœuvres à basse vitesse.

Sur les boîtes à trois arbres, le sélecteur déplace un baladeur qui engage le pignon de marche arrière. Ce pignon mobile se met alors en contact avec les deux arbres via le pignon intermédiaire, inversant la rotation. Le baladeur sert souvent aussi pour la cinquième vitesse, d’où la proximité de ces deux rapports sur la grille de sélection.

Marche arrière
La denture des engrenages de marche arrière est droite, contrairement aux rapports de marche avant qui utilisent des dentures hélicoïdales pour plus de silence. Cette denture droite permet d’engager facilement le pignon intermédiaire, mais elle provoque un sifflement caractéristique en marche arrière, surtout sur les anciennes boîtes. Avant les années 1960, de nombreuses voitures utilisaient des engrenages droits sur tous les rapports, d’où leur bruit très reconnaissable.
Autre particularité : la marche arrière ne dispose pas de synchro (bagues de synchronisation), ce qui explique les craquements à l’engagement. Les synchroniseurs servent à accorder la vitesse des arbres avant l’enclenchement du rapport, mais ici, le pignon intermédiaire n’est pas prévu pour tourner en continu. Il faut donc être à l’arrêt ou avoir débrayé depuis quelques secondes avant de la passer pour éviter le bruit métallique et la contrainte mécanique inutile.
Petite note chiffrée : le rapport de marche arrière est souvent compris entre 3,4:1 et 4,0:1, contre environ 0,8:1 pour un dernier rapport avant (ce qui illustre bien la différence de démultiplication et la capacité de traction accrue à très basse vitesse).
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