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Comportement routier Micra V (2017)

Une Clio raccourcie et assouplie

Partageant en grande partie ses entrailles avec la Clio 4, la Micra 5 part ici avec de très bons arguments. On passe donc ici dans une tout autre dimension par rapport à l'ancien opus, dont le rendu n'était pas très pointue : comportement un peu fébrile et position de conduite moyenne (c'était pourtant une plateforme commune à l'actuelle mais raccourcie, simplifiée et donc plus rudimentaire). Si on creuse un peu sur le sujet des châssis on se rend compte que presque l'ensemble des derniers modèles Renault / Nissan sont en commun, avec donc une base commune qui est plus ou moins modifiée à chaque fois (la Clio 4 descend de la Clio 3 qui partage elle-même son châssis avec la Micra depuis un bail ... Juke, Note etc. sont aussi communs et reposent sur une base technique qui provient du même chaudron).
Ici, la Micra est en quelque sorte une Clio 4 raccourcie et assouplie. En effet, l'empattement perd ici 6 cm, ce qui favorise un peu l'agilité à très basse vitesse mais fait perdre en sérénité à plus haute vitesse (là où un long empattement permet de rouler sereinement. Notez d'ailleurs que la Micra 5 gagne 8 cm par rapport à l'ancienne, ce quoi la transfigurer !). De ce fait, la Micra est finalement un peu plus homogène que la Clio car cette dernière reste un poil trop dure au niveau suspension pour totalement convaincre la ménagère. Et si on la compare à l'ancienne Micra on est ici sur une base permettant bien plus de polyvalence. Elle n'a en effet plus du tout peur des autoroutes et autres longs trajets, c'est une véritable petite compacte (dommage que les moteurs ne suivent pas).
La Micra est donc un peu moins affûtée qu'une Clio 4 tout en bénéficiant d'un moelleux de suspension un peu plus perceptible. Et la recette risque finalement de plaire au plus grand nombre même si les plus "pilotes" d'entre vous préfèreront certainement la Clio pour sa rigueur. Et d'ailleurs les choses ne trompent pas, alors que la Clio bénéficie d'une version RS puissante, la Micra garde ses ambitions à la baisse avec des moteurs qui ne dépassent pas les 100 ch (en tout cas en début de arrière).

Sur cet exercice d'évitement, la Micra aurait pu faire un peu mieux et avoir une réaction un peu moins vive (rebonds sur ses appuis, rappelant un peu le Juke). La Clio 4 y arrive bien mieux et bat même la 208 pourtant très affutée. Merci à l'équipe espagnole KM77 pour ces images très instructives.

Technique ?

Concernant la technique est est dans ce qui se fait le plus économie sur le marché, à savoir une petite auto à moteur transversal dont l'arrière cumule les carences (comme chez la concurrence sauf Mini et Audi) : essieu semi-rigide simpliste et tambours (à l'avant je doute même que les disques soient ventilés) ...
Bref, on est ici dans le rationnel, loin des Mini et autres A1 qui proposent du multibras et du disque à l'arrière, comme sur les berlines de luxe.

Boîtes ?

Et les carences continuent du côté de la transmission où il n'y a pas de boîte auto digne de ce nom et seulement une boîte mécanique limitée à 5 rapports (qui accroche un peu en plus).
Pour revenir à la X-Tronic, il s'agit d'une boîte CVT à variation continue qui a donc une infinité de rapports : elle se démultiplie de manière progressive et il n'y a donc pas de rapports bien tranchés et marqués. SI tout va bien en conduite coulée, le moteur se met à hurler si on appuie un peu trop sur le champignon. En effet, ici on ne voit pas le moteur évoluer sur sa plage de régime, il se cale sur un régime précis et c'est la transmission qui évolue tout au long de l'accélération (au lieu de l'inverse, j'espère m'être fait comprendre).

Synthèse de vos avis sur le comportement routier

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