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Autres Fiches C3 AIRCROSS II

Comportement routier C3 Aircross II (2025)

Technique

Le C3 Aircross repose sur la plateforme Smart Car, une déclinaison simplifiée de la CMP du groupe Stellantis. Elle accueille aussi bien les moteurs thermiques que l’hybride et l’électrique. Le moteur est monté en transversal ce qui impose un train avant de type MacPherson, classique pour cette architecture et sans reproche à faire même si ça reste ici une version conventionnelle à articulation simple. À l’arrière, Citroën conserve une traverse déformable semi-rigide, choix économique mais peu noble sur le plan technique et dynamique. La largeur de voies, généreuse (1,565 m à l’avant et 1,57 m à l’arrière), compense partiellement cette base simple et assure une assise correcte sur route.

Le SUV pèse entre 1 357 kg en version essence PureTech et environ 1 580 kg pour l’électrique ë-C3 Aircross, ce qui reste raisonnable compte tenu du gabarit et des équipements embarqués. La garde au sol s’étend de 193 mm (électrique) à 200 mm (thermique et hybride), ce qui est un bon compromis (un Duster va un peu plus haut, mais d'autres vont aussi plus bas, donc on est ici plutôt bien loti).

Les pneus vont du 215/65 R16 au 215/60 R17 selon les versions. La largeur de 215 mm reste honnête pour le poids du véhicule, mais une monte en 225 mm aurait offert davantage de grip latéral, surtout sur la version électrique dotée de la batterie de 54 kWh. Le 16 pouces privilégie le confort, tandis que le 17 pouces rend la conduite un peu plus précise. N'hésitez pas à opter pour les 17 pouces car ils sont loin de trop dégrader le confort.

Les versions essence et hybrides conservent des disques ventilés à l’avant et pleins à l’arrière, tandis que la version électrique adopte des disques à l’arrière sur certaines déclinaisons selon le poids.

Suspensions et confort

Citroën met beaucoup en avant sa suspension « Advanced Comfort », mais derrière l’appellation se cache une technologie totalement passive et assez rudimentaire : de simples amortisseurs à butées hydrauliques progressives... Ces butées permettent d’allonger le débattement en fin de course, permettant d'accentuer la souplesse (sans taper tout le temps sur les butées) et adoucissant les percussions sur bosses ou dos d’âne, mais elles n’ont rien de piloté ou de techniquement évolué (à part l'hydraulique à la place des butées en caoutchouc, en gros des trous dans les amortisseurs dans la partie supérieure ...). En pratique le confort est excellent sur routes abîmées, mais la caisse a tendance à se balancer davantage qu’avec une suspension conventionnelle. Le roulis est marqué, notamment en enchaînement de virages, même si la barre antiroulis pas trop lâche limite les mouvements vraiment trop excessifs.

Les versions dépourvues de ce système, bien que plus sèches sur les petites irrégularités, offrent une meilleure tenue de caisse et une direction un peu plus incisive dans les appuis. Hélas, le C3 Aircross ne propose que ce type de suspension contrairement à d'autres modèles de la marque, et donc vous devrez composer avec.

Direction et comportement routier

La direction, très assistée, facilite le confort de conduite urbain mais donne une impression de flou sur route. Le petit volant améliore la maniabilité mais le manque de consistance (classique chez Citroën) et du retour d’information sur le grip du train avant empêche d’en tirer pleinement parti. À rythme soutenu, le train avant montre quelques limites : il manque légèrement de mordant (sous virage) et peine à se caler franchement au sol lors des changements d’appui rapides. Cela dit, les pneus de bonne facture atténuent en partie cette tendance au sous virage et permettent de garder du directionnel même quand on force, ce qui rend le comportement globalement sain et prévisible.

La voiture reste rassurante bien que les mouvements de caisse soient plus amples que chez certaines concurrentes, ça reste assez bateau. On retrouve ici le parti pris habituel de Citroën : privilégier le confort de suspension à la précision de conduite. En revanche, la stabilité en ligne droite est bonne, et les suspensions filtrent admirablement les déformations à haute vitesse. À basse vitesse on perçoit tout de même des trépidations, même avec cette fameuse suspension Advanced Comfort (c'est plus perceptible avec les grandes jantes)...

Boîte auto hybride e-DCS6

L’hybride 136 ch (145 ch par la suite) reçoit la boîte e-DCS6, une transmission électrifiée d'’un genre particulier. Techniquement, ce n’est pas une vraie boîte double embrayage au sens traditionnel du terme : elle combine un moteur électrique et deux embrayages, mais les trains d’engrenages ne sont pas parallèles comme sur une DSG ou une EDC classique. L’agrément est correct à allure douce mais les passages de rapport deviennent un peu plus secs lorsque la batterie interne est vide. L'agrément reste correct mais il ne faut pas forcer les choses, car dans ce cas elle perd de sa superbe (latences et passages parfois un peu secs). De plus, un sifflement mécanique est nettement perceptible à l’extérieur, caractéristique de cette boîte d’origine Punch Powertrain.

On regrettera aussi de ne pas avoir de palettes au volant ni de mode manuel qui permettrait de gérer le frein moteur pour descendre les cols, c'est dommage car c'est son plus gros avantage face à la boîte E-Tech de Renault / Dacia.

Freinage et régénération

Comme sur la majorité des modèles du groupe Stellantis, le freinage est d'un très bon niveau même si le dosage n'est pas forcément toujours parfait, avec un résultat un peu on / off (mais ça ne pose problème qu'en conduite sportive nécessitant de la subtilité dans la pédale de frein).

La régénération au freinage sur l’ë-C3 Aircross est présente mais elle est très limitée, avec une décélération peu marquée (dommage car c'est un des plaisirs de l'électrique). On peut désactiver le frein moteur en engageant le mode C avec le sélecteur.

Sur la version e-DCS6 ce n'est pas réglable (ni désactivable) et il est aussi très peu marqué ...

Bilan dynamique

Le C3 Aircross reste fidèle à la philosophie Citroën : un SUV familial avant tout, qui privilégie la douceur et la souplesse à la rigueur sportive. Sur routes secondaires, la voiture encaisse les irrégularités avec brio mais montre ses limites dans les enchaînements rapides. Le roulis marqué et la direction très légère rappellent que le châssis n’a pas été pensé pour l’attaque, mais pour la sérénité.

Donc au global le C3 Aircross offre un confort de tout premier ordre dans la catégorie, mais au prix d’un comportement parfois un peu trop relâché pour les conducteurs exigeants.

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