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La Citroën ë-C3, la citadine électrique attendue pour démocratiser l’électromobilité à prix raisonnable, traverse une période très délicate marquée par des retards et des réductions d’équipement. Dès son annonce, la ë-C3 s’est démarquée par un prix d’appel compétitif, notamment grâce à des dispositifs comme le leasing social, qui visent à rendre les voitures électriques plus abordables pour les ménages modestes (une aide qui fait toutefois polémique, car injuste et très coûteuse pour le contribuable, bien que 50% ne se sentent pas concernés car 50% des citoyens ne paient pas d'impôts en France ... Accentuant encore plus l'iniquité). Listons ici les obstacles qui sont venus ternir cette promesse initiale ...
Initialement prévue pour des livraisons dès le second trimestre 2024, la ë-C3 accumule les contretemps, principalement dus à des problèmes logiciels affectant la plateforme Smart Car, développée par Tata. La mise en production de la citadine électrique dans l’usine de Trnava en Slovaquie a été repoussée à plusieurs reprises. Stellantis, maison mère de Citroën, espère résoudre ces problèmes d'ici la fin septembre, mais la situation reste incertaine.
Cette incertitude affecte directement les acheteurs ayant opté pour le leasing social. En effet, pour bénéficier des 6 000 euros de subventions, les véhicules doivent être livrés avant le 30 septembre 2024. Si ce délai n’est pas respecté, l’aide pourrait être annulée, ce qui compromettrait sérieusement l’attractivité financière du modèle pour les ménages modestes. Stellantis s’est engagé à compenser cette perte, mais cette situation pourrait rapidement se transformer en un fardeau financier pour le constructeur. Quant à son image et son cours de bourse, on se doute aussi bien que cela aura des répercutions (bien que ces soucis soient déjà "pricés" par les investisseurs, qui passent leur temps à anticiper : "buy the rumor, sell the news" comme on dit).
En parallèle des retards de production, Citroën a discrètement revu à la baisse les équipements de série de la version d'entrée de gamme de la ë-C3, baptisée "You". Les commandes passées après le 2 septembre 2024 voient ainsi disparaître plusieurs équipements jugés essentiels par certains. Les phares LED sont remplacés par des feux halogènes, le frein à main électrique est troqué contre un frein manuel, et des éléments de design comme les poignées de portes passent du noir brillant au noir mat. En conséquence, l’autonomie du modèle d'entrée de gamme a également été réduite, avec une perte d’environ 14 km par rapport aux 326 km annoncés initialement.
Ces modifications sont semble-t-il une tentative d’accélérer la production et d’augmenter la rentabilité du modèle. Toutefois, elles risquent de décevoir les clients qui s’attendaient à un niveau d’équipement plus généreux, d’autant plus que ces changements n'ont été communiqués qu’après la prise de commande.
La Citroën ë-C3, bien qu'elle conserve une position intéressante sur le marché des voitures électriques abordables, subit actuellement les conséquences d'une gestion complexe entre les retards de production et les ajustements d'équipements. Stellantis, sous pression pour honorer ses commandes, devra rapidement rétablir la confiance des clients et respecter ses engagements, notamment envers ceux bénéficiant du leasing social (ce n'est toutefois pas la cible première du constructeur, qui vise avant tout les gens qui ont du pouvoir d'achat).
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