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Autres Fiches 5008 3

Comportement routier 5008 3 (2024)

Force tranquille

Le 5008 de troisième génération continue sa croissance pour devenir un véritable SUV familial de grande envergure ... Passant de 4.64 mètres à 4.79 mètres, on peut en effet dire que le Peugeot commence à devenir un petit X7. Cela étant, l'incidence sur le comportement n'est pas si anecdotique, d'autant plus que pour suivre cette augmentation de taille il a fallu aussi accroître l'empattement. Mais avant de revenir sur le feeling de conduite, faisons un tour d'horizon de la technique.

Technique

Reposant sur la plateforme STLA Medium à moteur transversal, la suite technique de l'EMP2 sur laquelle reposait l'ancien 5008. Avec son moteur placé à l'avant, les versions électriques ne peuvent donc pas exploiter pleinement leur puissance pour les départs arrêtés, et le coup de pied aux fesses habituels de ce genre d'auto n'est pas présent ici. Peugeot a en effet installé un contrôle de traction très sensible qui rend les choses beaucoup plus progressives. Pas de départ canons mais au moins on ne ressent pas le chaos quand on accélère brutalement (effet de couple, patinage etc.).

Au niveau des trains roulants, on a donc du macpherson à l'avant (ce type de gabarit et de poids mérite désormais du double triangle ..) et du semi-rigide ou du multibras selon la configuration (le premier sur les thermiques et même l'hybride rechargeable, étonnant que celui là n'ait pas de multibras). Les jantes et pneus vont de 19 à 20 pouces sachant qu'il y a deux types de 19 pouces, avec des largeur et épaisseur de gomme qui varient un peu ... On va de 225 à 235 mm de large, ce qui reste un poil décevant si on fait le rapport avec encore une fois le gabarit de l'auto, et il semble que du 255 mm serait bien plus adéquate.

Niveau motricité il n'y a que de la traction, que ce soit en thermique ou en électrique ... La garde au sol est de 20.4 cm, ce qui est dans la moyenne relativement haute du segment, et ce qui permet donc de crapahuter en dehors des sentiers battus avec une relative décontraction (tout est relatif toutefois).

La masse en ordre de marche varie de 1700 à 2316 kg, ce qui fait un écart colossal et induit des sensations différentes au volant, mais il faut préciser que seule la version de 136 ch se distingue vraiment des autres.

Comportement

Peugeot moderne oblige, la direction est à la fois directe et très artificielle (sur-assistée même si on n'est pas non plus au niveau d'une Citroën), ce qui se révèle agréable dans un premier temps mais un peu plus handicapant quand on cherche à hausser le rythme et essayer de ressentir ce qu'il se passe au niveau du lien châssis / route (il y a bien le mode sport qui réduit un peu l'assistance mais niveau ressenti ça reste très jeux vidéo). L'autre constat est qu'on est ici perché très haut, ce qui permet de voir loin et d'avoir la sensation de dominer les autres, avec un sentiment de puissance et de domination.

La version de 136 ch en hybride léger se révèle être la plus efficace grâce à son poids contenu et ses jantes qui restent assez honorables en termes de largeur et d'épaisseur de flancs. Toutefois, c'est la version qui réduit un peu le confort car un poids plus modeste induit un peu plus de trépidation et de rebonds au niveau de la suspension, le confort est donc un poil moins bon même si on reste ici sur une très belle valeur. De plus, le semi-rigide arrière ne permet pas non plus d'atteindre les prestations des versions électriques et leur multibras.

Les versions électriques révèlent un confort et un ouaté qui est désormais comparable avec les Allemandes, et cela confère un sentiment de luxe et de raffinement à bord, d'autant plus que l'insonorisation est très bonne. Le sentiment de lourdeur est en partie effacé par la direction légère et il n'y a que dans les réactions des suspensions et quand on est trop optimiste que cette masse importante revient à l'esprit. L'agrément mécanique se situe donc ici dans le ouaté du châssis, un plaisir de conduite qui se distingue de toute sportivité mais que certains adorent (il y a en effet plusieurs types de plaisir de conduite, pas forcément besoin d'un scalpel).

Boîtes e-DCS6 et 7

Ces fameuses boîtes dites à double embrayage (ce qui est partiellement vrai avouons-le, voir l'article qui explique leur fonctionnement) sont très fréquentables en conduite normale et même un peu plus soutenue. Mais ne vous attendez pas non plus à l'agrément d'une vraie boîte double embrayage justement. Il y a quelques hésitations et lenteurs que ne connaissent pas les double embrayages traditionnelles. Il s'agit donc bien de boîtes électrifiées dont l'architecture a été très travaillée afin justement de laisser la place à des moteurs électriques mais aussi un nombre conséquent de rapports (contrairement à Renault qui est resté sur 4 avec l'E-Tech).

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