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L'électrique d'occasion en plein désespoir

Dernière modification : 17/10/2025 -  1

Le marché de l’occasion électrique traverse un trou d’air inédit, et les chiffres parlent d’eux-mêmes. En un an, les prix ont chuté de plus de 10 % en moyenne, certains modèles enregistrant des baisses proches de 25 % depuis 2023. Des voitures comme la Renault ZOE, longtemps star du segment, se négocient désormais à moins de 9 000 euros, tandis qu’une Peugeot e-208 bien équipée se trouve parfois sous les 13 000 euros. Même des modèles plus récents comme les MG4 ou Cupra Born commencent à perdre plusieurs milliers d’euros à peine un an après leur sortie.

Cette chute brutale s’explique par une conjonction de facteurs : fin des aides à la conversion, saturation du marché après les retours massifs de LLD, et inquiétudes persistantes autour de la batterie, encore mal comprises par une partie du public. Beaucoup de conducteurs hésitent à acheter une électrique d’occasion, redoutant des coûts imprévisibles ou une autonomie jugée trop faible, alors que la majorité de ces voitures restent parfaitement utilisables au quotidien. Les concessionnaires, eux, croulent sous les stocks, au point que certains refusent de reprendre les électriques, jugées trop longues à écouler et trop coûteuses à immobiliser.

Le phénomène met aussi en lumière un déséquilibre entre l’offre et la demande. Les modèles récents à grande autonomie et recharge rapide continuent de se vendre, mais les premières générations, limitées à 200 ou 250 km réels, stagnent sur les parcs. L’augmentation du prix de l’électricité et la baisse des ventes neuves depuis le durcissement du bonus écologique en 2024 ont aussi refroidi les acheteurs potentiels, accentuant le blocage du marché.

Et c’est là que se trouve l’opportunité que beaucoup ne voient pas. La chute actuelle des prix ouvre enfin la porte à des modèles autrefois inaccessibles. Les voitures électriques récentes, souvent mieux conçues et encore sous garantie constructeur, deviennent aujourd’hui plus rentables qu’un thermique à long terme. L’entretien est quasi nul, le confort de conduite sans équivalent et le coût d’usage ridicule en comparaison.

Après presque vingt ans à observer l’évolution de ce marché, je peux l’affirmer : nous vivons un moment rare. La méfiance généralisée crée des occasions en or pour ceux qui savent regarder au-delà des clichés. Si vous songez à franchir le pas, c’est le moment. L’électrique est désormais le choix le plus malin, et je parle en connaissance de cause (j’étais anti-électrique moi aussi, avant de réaliser à quel point j’avais tort).

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