Comment la crypto va s'inviter dans les voitures ?

Dernière modification : 21/11/2025 -  1


On parle souvent des cryptos comme d’un univers parallèle rempli de promesses fumeuses, loin des réalités matérielles. Pourtant, dès qu’on s’éloigne de la spéculation pure, la blockchain peut apporter quelque chose de concret à un domaine qui manque de transparence et de cohérence: l’automobile moderne. Les voitures génèrent des données sensibles, elles dépendent d’identifiants numériques, de services en ligne et d’un historique mécanique que tout le monde veut fiable. La blockchain sert justement à certifier, automatiser et sécuriser. C’est la jonction naturelle entre deux mondes qui, pour l’instant, ne se regardent même pas.

La crypto pour les nuls

Avant toute chose, et pour que les moins connaisseurs savent de quoi on parle exactement, précisons ce que sont les cryptos, ou plutôt ce que la blockchain (sur quoi se base toute crypto) permet de faire.
Une blokchain, c’est avant tout un registre partagé où tout le monde voit les mêmes informations et où personne ne peut tricher. Au lieu de reposer sur un tiers (une banque, une entreprise ou un organisme pour vérifier les transactions), c’est le réseau lui-même qui sécurise les données grâce à des ordinateurs répartis partout. En gros, plus besoin de centraliser et sécuriser les données avec une personne au milieu (un tiers donc), ça marche tout seul et sans risque que des informations soient piratées.

On peut y enregistrer de l’argent numérique, mais aussi des contrats, des identités, des pièces détachées, n’importe quoi. Tout est validé collectivement, sans tiers de confiance, et personne ne peut modifier ce qui a été inscrit. C’est simplement une façon de garantir la vérité sans confier le pouvoir à un acteur central. C'est totalement autonome et le système fonctionne grâce à des mineurs, qui sont attirés dans cette hsitoire car miner raporte de l'argent (miner = traiter les nouveaux processus dans le registre qui évolue, contre rémunération).

Ce que peut permettre la blokchain dans les véhicules

Identité numérique du véhicule

Une voiture possède déjà un identifiant, mais rien ne garantit son intégrité. Avec Ethereum comme registre principal et Polygon pour les mises à jour fréquentes, chaque événement du véhicule peut être inscrit de manière immuable: propriétés successives, réparations, changements de batterie, mises à jour logicielles, kilométrage certifié. On ne dépend plus d’un carnet d’entretien falsifiable. On a une trace infalsifiable que personne ne peut modifier.

Carvertical doit trembler !

Identification du conducteur

Le conducteur peut lui aussi bénéficier d’une identité numérique souveraine reposant sur une clé privée. Une blockchain légère comme Tezos permet de gérer les autorisations: accès total pour l’adulte, accès limité pour l’enfant, accès temporaire pour un invité ou un employé. Les péages, les parkings ou les services associés pourraient reconnaître directement cette identité, sans badge, sans compte centralisé, sans dépendre d’une plateforme fragile. Le conducteur contrôle son accès, pas le constructeur.

Paiements embarqués

Une voiture paie constamment quelque chose: recharge électrique, parking, péages, abonnements, options ponctuelles déclenchées via l’écran. Un stablecoin comme USDC ou DAI permettrait à la voiture de payer automatiquement, sans carte bancaire, sans friction et sans intermédiaire. Le véhicule signe la transaction via sa clé embarquée et le paiement s’effectue sur Ethereum ou Solana. On évite les badges défaillants, les applis qui plantent et les systèmes propriétaires verrouillés.

Location et autopartage automatisés

Les smart contracts peuvent éliminer la paperasse liée à la location et à l’autopartage. Hébergé sur Ethereum ou Avalanche, un contrat gère l’ouverture du véhicule, la durée, la caution, la restitution, l’assurance ponctuelle et le paiement final. Le véhicule s’ouvre si les conditions sont remplies, se verrouille à la fin du trajet, et tout est réglé automatiquement. Les litiges sur les kilomètres ou les horaires deviennent presque impossibles, puisque les données proviennent directement du véhicule et sont inscrites on-chain.

Assurance connectée aux données vérifiées

Les voitures modernes mesurent déjà les chocs, les anomalies moteur, les températures, les tensions ou l’état de la batterie. Avec Chainlink comme oracle, ces données peuvent être transmises de manière certifiée à un smart contract d’assurance. Une collision, une surchauffe moteur ou un SOH de batterie trop bas peut déclencher automatiquement une prise en charge. L’assureur reçoit une preuve objective et horodatée, sans dépendre d’une déclaration humaine souvent approximative.

Fiabilité des voitures d’occasion

Le marché de l’occasion est un terrain fertile pour les fraudes: compteurs trafiqués, factures modifiées, collisions cachées, batteries maquillées. Avec Polygon ou Arbitrum comme support, les relevés OBD, les contrôles techniques, les diagnostics et l’historique mécanique peuvent être enregistrés de manière transparente. Une voiture ne peut plus perdre miraculeusement 80 000 km entre deux ventes. L’acheteur a enfin une vision claire et fiable de ce qu’il achète.

Traçabilité des pièces détachées

Les pièces détachées critiques peuvent être tokenisées sous forme de NFT, non pas comme gadget, mais comme certificat d’origine. VeChain travaille déjà sur ce type de traçabilité et peut prouver l’authenticité d’un turbo, d’un injecteur ou d’un module électronique. Pour les pièces reconditionnées, on peut même enregistrer l’historique d’usage. Le marché devient plus propre, plus lisible, et beaucoup moins propice aux arnaques.

Données de trafic décentralisées

Les voitures produisent une quantité énorme de données GPS, météo et trafic. Un réseau comme IOTA, conçu pour l’IoT, permet de publier ces données sans passer par un serveur central. Les voitures confirment les infos des autres et créent une cartographie dynamique plus robuste et plus neutre que les systèmes actuels. C’est cohérent avec une flotte qui communique en permanence.

Chainlink comme pont entre véhicule et blockchain

Chainlink occupe une place centrale dans ce rapprochement. Les voitures produisent des données physiques qui doivent être vérifiées avant d’atteindre un smart contract. L’oracle (oui on se croirait dans Matix ..) confirme que la mesure vient bien du véhicule, ce qui permet de sécuriser les assurances, les garenties, les locations, les péages ou les paiements embarqués. On obtient enfin une couche de vérité technique qui manque cruellement à l’industrie automobile.

Conclusion

Les voitures produisent des données. Les blockchains savent les certifier. Les voitures ont besoin de paiements fluides. Les cryptos savent les automatiser. Les voitures exigent un historique fiable. Les registres décentralisés savent l’enregistrer. Tout est déjà aligné techniquement. Il manque seulement la volonté d’intégrer ces outils dans le paysage automobile. Une fois cette transition enclenchée, le secteur pourrait gagner en transparence, en fiabilité et en cohérence.

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