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L'âge des voitures vendues selon les régions

Dernière modification : 17/11/2025 -  1

CapCar dévoile une étude sur l'âge des voitures vendues en France, et le premier chiffre attire immédiatement l'attention : 7,1 ans en moyenne pour un véhicule mis en vente. Ce nombre peut surprendre quand on sait que l'âge moyen du parc roulant français tourne autour de 11,5 à 12 ans. Pourtant, il n'y a pas de contradiction. L'étude ne mesure pas la vieillesse du parc, mais la jeunesse du marché actif. Seules les voitures réellement revendues entrent dans la statistique, et ce sont logiquement les modèles encore attractifs, entretenus et suffisamment récents pour intéresser un acheteur. Les plus anciennes, celles qui approchent les 15 ou 18 ans et qui roulent encore tant bien que mal, ne passent presque jamais par ces plateformes. Elles gonflent l'âge du parc national, mais ne participent pas au flux des ventes. Une fois ce point clarifié, la lecture régionale prend tout son sens.

Synthèses

Un pays coupé en deux dans le renouvellement automobile

Selon les données CapCar, la France se divise assez nettement entre régions qui renouvellent vite et régions qui étirent la durée de vie des voitures. L'Ouest et le Sud affichent des véhicules vendus autour de 6,8 à 6,9 ans, alors que le Nord et l'Est montent jusqu'à 7,4 ans. Les kilométrages restent proches de la moyenne nationale, ce qui montre que ces différences viennent du comportement d'achat et non d'un usage plus ou moins intensif.

L'Ouest et le Sud : des voitures plus jeunes et un marché qui tourne

En Bretagne, en Bourgogne–Franche-Comté et en Occitanie, l'âge moyen oscille autour de 6,8 à 6,9 ans. Ce sont des territoires où la mobilité est régulière, avec des trajets modérés et un rapport plutôt pragmatique à la voiture. Les revenus ne sont pas exceptionnels, mais le marché reste fluide. En Bretagne, le parc se renouvelle naturellement grâce à une population active dispersée entre zones urbaines et périurbaines, ce qui crée un volume constant de reventes. En Occitanie, la croissance démographique joue à plein : les arrivées de nouveaux habitants, souvent équipés via LOA ou LLD, injectent en continu des voitures récentes dans le marché local.

La Bourgogne–Franche-Comté suit une logique différente mais tout aussi efficace. La région est traversée par des axes très fréquentés et des trajets interurbains réguliers. Les conducteurs ont tendance à privilégier des voitures modernes et fiables, sans viser inutilement le haut de gamme, ce qui maintient un cycle de renouvellement plus rapide que la moyenne.

Le Nord, l'Est et une partie du centre : un parc plus âgé et des arbitrages différents

Le Grand Est et les Hauts-de-France atteignent 7,4 ans pour les voitures revendues, tandis que l'Auvergne–Rhône-Alpes se situe à 7,2 ans. Le Grand Est conserve une culture mécanique solide, portée par des voitures diesel faites pour encaisser du kilomètre et prolonger leur durée de vie. Les propriétaires roulent beaucoup, entretiennent sérieusement et repoussent le renouvellement tant qu'il reste rationnel.

Dans les Hauts-de-France, c'est surtout la pression budgétaire qui rallonge la durée de détention. On garde la voiture tant qu'elle passe le contrôle technique, on répare au besoin, et on retarde l'achat d'un modèle plus récent. Le marché y est moins dynamique, ce qui vieillit naturellement l'âge moyen des véhicules vendus.

L'Auvergne–Rhône-Alpes apporte un autre cas de figure. La région est plus aisée, mais le parc reste plus âgé parce qu'il mélange des modèles premium gardés longtemps et des voitures robustes destinées aux zones de montagne. Les conducteurs investissent souvent dans des véhicules faits pour tenir, et ces choix prolongent la durée d'usage avant revente.

Les couleurs qui trahissent l'âge des voitures

CapCar observe aussi des préférences esthétiques très cohérentes avec le rythme de renouvellement. Dans le Sud et l'Ouest, le blanc domine, couleur typique des véhicules récents issus de flottes ou de financements modernes. Dans le Nord et l'Est, le gris et le noir restent largement majoritaires, ce qui correspond aux voitures qu'on garde longtemps et qu'on veut revendables dans n'importe quel contexte. La Bretagne se distingue par un peu plus de bleu et de vert, signe d'un marché suffisamment actif pour accepter une touche d'originalité sans stresser la revente.

Une carte automobile qui reflète surtout les modes de vie

Quand on assemble les données CapCar, l'âge des voitures vendues raconte bien plus que des statistiques froides. Il montre des régions qui avancent au rythme des migrations, des schémas de financement modernes et des cycles de mobilité, et d'autres qui privilégient la durabilité, la mécanique et la maitrise du budget. Ce n'est pas une France automobile homogène, mais une mosaïque cohérente où chaque territoire expose sa manière de vivre la voiture.

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